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Rouen, le jour d’après ! Saint-Malo, le jour d’avant ?

Depuis l’incendie de Rouen dans une usine classée SEVESO, nous avons volontairement évité de faire l’amalgame facile avec l’actualité malouine et l’ammoniac de la TIMAC (nos publications sont ici , encore ici et ). Mais à voir et entendre les commentateurs les plus improbables qui se permettent de juger l’inquiétude des Rouennais-e-s on a envie « d’exploser ».

Comme le reste de la population, ceux-ci montreraient un manque de confiance irrationnel envers la parole publique qui s’explique par Tchernobyl ou la crise de la vache folle . Eh bien, non, pas plus que les Malouin-e-s, les Rouennais-es ne tirent leur scepticisme et leur méfiance du seul fait de ces grands événements. Ils le tirent d’abord de leur quotidien, ils le tirent des mille petits faits qui jalonnent le parcours des riverains d’une entreprise polluante et de l’impunité qu’offre le statut d’employeur. Faites brûler un pneu dans un quartier ou inonder ce même quartier d’ammoniac et vous verrez ce qui coûte le plus cher et comment s’exerce la célérité de l’État.

Dans cette crise rouennaise nous avons reconnu les mots que nous utilisons transparence et vérité, ils sont la demande récurrente des citoyens à l’adresse d’un État et de collectivités qui doivent agir en les respectant et non en les considérant comme des sujets aussi impatients qu’illogiques. De l’État et des collectivités car pour l’entreprise chacun a intégré que, dans une économie comme la nôtre, la morale profonde est que l’argent seul commande.

Transparence et vérité, ces mots, nous en sommes persuadés, beaucoup de Rouennais·es n’ont pas attendu l’accident pour les écrire et les prononcer. Pas plus que nous, la preuve, malgré le bruit de fond, nous vous proposons d’écouter les extraits de notre conférence de presse de début septembre 2019 :

Les arrêtés préfectoraux cachés

Des arrêtés préfectoraux communiqués à la mairie mais pas à l’Agence Régionale de Santé (ARS) ou à la médecine du travail

Sur l’imprécision de la presse

Un problème de santé publique

Le témoignage de Bruno Dandres, médecin, et l’intérêt d’une recherche à Saint-Malo

Quand la Timac nous prend pour des cons

Le témoignage d’Hélène de Cristoforo, médecin, et son expérience à Saint-Servan

Le niveau de danger et ce que nous demandons

Qualité de l’air : La preuve est faite

Qualité de l’air : La preuve est faite

Le jeudi 5 septembre Ouest-France, Le Télégramme et le Pays Malouin ont publié des articles sur les dépassements d’émission d’ammoniac de la TIMAC. Cette information n’est connue de différentes associations que depuis la mi-août 2019 alors qu’ils datent de plus d’un an… Il a cependant été nécessaire de réclamer les arrêtés préfectoraux de mise en demeure de la TIMAC (ici) auprès des services de l’État puisque, contrairement aux autres arrêtés, ils n’étaient pas disponibles sur les registres informatisés des actes administratifs de la Préfecture ou de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).

Avant de nous exprimer, nous avons pris le temps de mettre entre les mains de deux médecins, les documents de la préfecture, les documents de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et de l’INRS (l’Institut national de recherche et de sécurité).

Par ailleurs, OSONS! n’est pas chargé de faire la police, son rôle n’est pas de contrôler que telle ou telle autorisation est respectée, nous n’évoquerons donc pas celles dont disposent la TIMAC. En revanche nous veillerons à comparer les données, si difficilement accessibles, avec celles des organismes officiels tant que des citoyen-e-s seront exposés à des nuisances qui laissent de marbre des autorités qui ne communiquent que dans un sens. L’actualité est aux maires qui cherchent à protéger leur population, à Saint-Malo les arrêtés préfectoraux ont été transmis à la mairie il y a un an, qui en a entendu parler ? Qui a averti la population ?

Un premier constat

Ce que nous apprenons de cette affaire, c’est que notre acharnement à faire des relevés d’odeurs, à envoyer chaque mois nos résultats à la préfecture, à publier, à objectiver les problèmes de qualité d’air à Saint-Malo, a servi à quelque chose. La préfecture indique qu’elle a agi à la suite des plaintes des riverains concernant les poussières et les odeurs. Un acharnement sous les critiques et les moqueries (souvenez-vous de l’appellation « renifleurs » pour les NEZ) mais qui finit par éveiller l’attention.

Qu’est-ce que l’ammoniac ?

L’ammoniac est un gaz incolore suffocant et piquant. L’ammoniac est présent naturellement dans l’environnement du fait de son rôle dans le cycle de l’azote entre les milieux aquatique et terrestre. La majeure partie de l’ammoniac a pour origine l’activité humaine. Utilisé principalement comme engrais, il trouve également une application dans de nombreux autres domaines industriels. (Voir la fiche toxicologique). Par rapport à d’autres gaz, l’ammoniac n’a pas donné lieu à beaucoup d’études, par exemple le potentiel cancérogène de l’ammoniac par inhalation n’a pas été évalué chez l’Homme et l’animal. De même aucune étude n’a été identifiée concernant les effets de l’ammoniac sur la reproduction et le développement chez l’Homme suite à une exposition par inhalation.(ANSES)

Quelles sont les limites d’exposition ?

L’A.N.S.E.S. publie des valeurs toxicologiques de références (VTR). Cette valeur établit le lien entre une exposition à une substance toxique et le risque d’un effet sanitaire indésirable. Par définition, une VTR est construite pour l’effet le plus sensible jugé indésirable.

L’I.N.R.S. et le code du travail publient des valeurs limites d’exposition professionnelle. Ce sont les concentrations que les agents chimiques présents dans l’atmosphère des lieux de travail ne doivent pas dépasser dans la zone de respiration des travailleurs.

Pour l’A.N.S.E.S, pour une exposition  (ici):

  • de 24 h, la concentration en ammoniac ne doit pas dépasser 5,9 mg /m³ (milligramme par m³ d’air) ;
  • de plus de 15 jours, la concentration en ammoniac ne doit pas dépasser 0,5 mg /m³.

Pour l’I.N.R.S. et le Code du travail (Article R4412-149) pour une exposition :

  • de 8h, la concentration en ammoniac ne doit pas dépasser 7mg/m³ ;
  • de court terme, la concentration en ammoniac ne doit pas dépasser 14 mg/m³.

D’où viennent les résultats des mesures ?

Il est important de comprendre que les chiffres communiqués proviennent de la TIMAC elle-même. Ils ne sont pas le résultat de mesures effectuées en mai 2018 comme l’écrivent les journaux mais ils sont les résultats d’une campagne de mesures débutée en 2017. Un courrier de la préfecture à la TIMAC le précise :

« Dans le cadre du plan odeurs-poussières que vous avez élaboré à la demande de l’inspection des installations classées (merci OSONS!), vous avez mené depuis 2017 des campagnes de mesures de vos émissions atmosphériques sur différents points de rejets de vos sites de la zone industrielle et du quai intérieur. Ces mesures portent notamment sur les émissions de poussières, les émissions d’odeurs et les émissions d’ammoniac.

Vous avez présenté un point d’avancement de votre plan à l’inspection de l’environnement, spécialité installations classées, lors d’une réunion qui s’est tenue le 28 mai dernier (2018) dans vos locaux. »

Quelles sont les valeurs mesurées à la TIMAC ?

Sur le port, les valeurs sont de 395 mg/m³, 494 mg/m³ et 641 mg/m³.

Dans la zone industrielle, elles sont de 328 mg/m³ (les valeurs données par la TIMAC pour la zone industrielle ne concernent pas 45% de la production dont les produits très sensibles…).

Ces chiffres représentent :

  • Sur le port :
    • 67 fois, 84 fois, 109 fois les limites d’exposition brèves fixées par l’A.N.S.E.S.
    • 28 fois, 35 fois, 45 fois les limites d’exposition professionnelles brèves fixées par l’I.N.R.S. et le code du travail.
  • Sur la Zone industrielle :
    • 55 fois les limites d’exposition brèves fixées par l’A.N.S.E.S.
    • 23 fois les limites d’exposition professionnelles brèves fixées par l’I.N.R.S. et le code du travail.

Quels sont les effets sur la santé ?

Les effets sont la diminution de la fonction pulmonaire et l’augmentation des symptômes respiratoires (toux, respiration sifflante, autres symptômes liés à l’asthme). Beaucoup de Malouin-e-s se reconnaîtront ! (le tableau de l’A.N.S.E.S. ici).

Le schéma ci-dessous, basé sur les chiffres cités par la préfecture et produits par l’I.N.E.R.I.S. (Institut national de l’environnement industriel et des risques), montre que pour les concentrations relevées par la TIMAC, les effets irréversibles sont atteints plusieurs fois et que les effets réversibles le sont dans tous les cas.

Le mutisme des autorités et le scandale des émanations vont-ils continuer ?
Les Malouin•e•s et les personnes qui travaillent sur ces sites ou à proximité sont-ils protégés ?
  • Vendredi 6 septembre 2019, OSONS! donne une conférence de presse sur la qualité de l’air.
  • Samedi 7 septembre 2019 OSONS! tiendra tous les éléments du dossier à votre disposition sur son stand au forum des associations.

Articles à suivre :

  • Pourquoi les autorités et les élus n’ont-ils pas prévenu la population ?
  • Quand un élu veut ‘se payer’ OSONS! sur la question de l’air en réunion.

YADUSMOG arrive cette semaine !

« La tête dure, elles et ils ont la tête dure, depuis des années on leur dit que tout va bien et ils continuent à nous emm…er avec leurs odeurs. » C’est ce que vous risquez d’entendre dans les jours et les semaines qui viennent à propos de la nouvelle initiative d’OSONS! Et ce ne sont pas les alertes climatiques qui vont nous faire lever le pied.

Après le réseau des Nez malouins, après le formulaire en ligne pour signaler les émanations d’odeurs, après l’édition de la brochure maloNez, OSONS! met à la disposition des citoyens les informations en temps réel sur la quantité de poussière dans l’air de différents quartiers de Saint-Malo. Actuellement, six capteurs de particules fines sont en activité et seront rejoints prochainement par quatre autres.

Extrait de la couverture des capteurs de particules en Europe

Extrait de la couverture des capteurs de particules en Europe

ACCÉDER AU SITE LUFTDATEN

Issus du travail d’une association citoyenne de Stuttgart, les capteurs de particules fines se développent dans toute l’Europe dans un esprit de partage et de transparence totale. Technologie, logiciel, tutoriel, mode de fabrication, résultats, bref, tout est ouvert pour une mise à disposition des citoyens.

Le territoire allemand est largement couvert par ce type de capteurs et en France, les installations ont également débuté en région parisienne et récemment à Rennes et d’autres villes.

Pourquoi avons-nous décidé de mettre en place ce réseau ?

Parce qu’en plus des odeurs (notre site reste ouvert pour les signalements), il nous semble important de passer à la mesure des quantités de poussière dans l’air. Les mesures auront le mérite d’apporter des informations dont nous ne disposons pas à l’échelle de la ville et pourront être comparées aux données fournies par AIR BREIZH grâce à ses installations placées dans le cimetière de Rocabey. Chacun pourra comparer Saint-Malo aux autres villes, toutes ont le même matériel. Pour ce qui nous concerne c’est un réseau que nous mettons en place et l’observation de pics de poussières localisés à une partie de la ville pourront être détectés.

Couverture actuelle sur Saint-Malo
un clic pour accéder au site de Lufdaten

Quel type de mesures ?

Le terme “PM10 désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres (1 millième de millimètre).
Le terme “PM2,5 désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 2.5 micromètres (0.25 millième de millimètre).
Ces particules, selon leur taille, pénètrent dans les bronches, dans les alvéoles pulmonaires et les plus fines peuvent passer directement dans les capillaires sanguins.

La température et l’hygrométrie sont également relevées pour alimenter le contexte de mesure.

À qui destinons-nous ces mesures ?

L’ADN d’OSONS ! c’est de permettre à un maximum de citoyen·ne·s d’être acteurs ou actrices de la vie municipale et de prendre en main les affaires communes. Le contraire de ce qui est proposé, celle ou celui qui vote tous les six ans et qui subit en baissant la tête le reste du temps. Pour cela, l’information doit être à sa disposition, à sa portée et il doit pouvoir trouver les espaces et le soutien collectif nécessaire à son expression. C’est ce à quoi les adhérents d’OSONS! travaillent depuis la création de l’association.

Où et comment accéder aux mesures?

Nous avons la chance que deux partenaires dont les compétences techniques et artistiques se complètent travaillent pour ce projet avec OSONS! et en permettent le développement. Les mesures seront accessibles sur le site d’OSONS!, sous l’onglet YADUSMOG, dans un format spécifique à Saint-Malo, basé sur une carte de Saint-Malo où la taille et la couleur des capteurs évolueront en fonction de la pollution par les poussières. Elles seront également disponibles via INSTAGRAM.

Un développement artistique surprenant

Nos deux partenaires, Pauline et Victor, ont utilisé l’intelligence artificielle pour mettre au point une application sur portable. Cette application permettra, par le biais de la caméra de votre téléphone, de découvrir la quantité de poussière dans l’air, mesurée par le capteur le plus proche de vous dans la ville. En utilisant cette application, l’image des lieux que vous viserez avec la caméra de votre portable sera plus ou moins altérée par l’apparition d’un« smog artistique », proportionnel avec la quantité de poussière.

Alors, YADUSMOG est en développement, et sera à votre disposition dans la semaine, avec toutes ses données et toutes ses informations en ligne. Un bilan sera tiré au second semestre de cette année.

Pour accéder à YADUSMOG

Lucides et déterminés, le 16 mars 2019, marchons pour le climat !

Il y a quelques mois, OSONS! avait appelé à rejoindre la première marche pour le climat. Actuellement, au plan international, tous les médias soulignent la jeunesse d’une partie des intervenants sur la protection de l’environnement et du climat et une troisième marche se prépare. Cette jeunesse qui interpelle, avec raison, chaque individu sur sa responsabilité, met également en cause les grands pollueurs et leurs soutiens. Va-t-elle faire de même dans chaque territoire, auprès de chaque assemblée de décideurs, afin que celles-ci rendent des comptes sur l’impact de leurs actions sur l’environnement, au-delà des images à la une des rapports institutionnels sur papier glacé ?

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La jeunesse a raison, comme ses parents ou ses grands-parents qui ont défilé, protesté et dénoncé tellement d’abus et de scandales qui font encore l’actualité aujourd’hui. Il faut le dire, non pour flatter ceux qui se sont révoltés ou excuser l’apathie des autres, mais pour expliquer les pièges dans lesquels beaucoup sont tombés.

Quarante ans sur place

Le premier piège a été de prendre pour argent comptant la fable d’une transition écologique et d’une transition économique partageant les mêmes valeurs et cheminant de concert. Quarante ans de ” sur place ” et d’évolutions à minima permettent de constater, qu’en réalité, le seul chemin qui a compté est celui qui protège et fait durer le système sur lequel repose l’économie des pays les plus riches. Un système qui n’évolue que par crises, profitant de chacune d’elles pour opérer un double recul, celui des droits humains et celui de l’impact sur l’environnement.

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Il y a cinquante ans, les premiers pétroliers avaient déjà souillé nos côtes. Il y a quarante ans, les herbicides de SEVESO avaient déjà tué et nous connaissions déjà les dangers du nucléaire, surtout après le 28 mars 1979 et l’accident Three Mile Island. Nous savions tout, mais rien n’a résisté à la course à la consommation qui battait son plein et que rien ne devait troubler. Les seuls progrès réalisés l’ont été parce qu’ils permettaient aux uns ou aux autres, industriels, pays, groupes politiques, de prendre un avantage concurrentiel ou d’accélérer la machine à consommer. Désespérant, mais lucide.

Pour s’en rendre tristement compte, il suffit de voir l’actualité des unes de journaux de l’époque. Cet immobilisme dans un monde qui ” bouge ” est le témoignage de l’impossibilité de réformer un système qui ne repose que sur l’accumulation, par un petit nombre, de richesses arrachées à la nature et au travail de la grande masse des femmes et des hommes.

Ce qui a changé en quarante ans

En revanche, ce qui a changé en quarante ans, c’est la conscience du compte à rebours, de l’échéance. C’est la certitude de l’état d’urgence climatique, résultat de l’addition des atteintes à l’environnement. C’est également la compréhension par beaucoup, à travers le monde, d’un équilibre instable, dont la qualité de l’air, des océans, des modes de consommation ou de production, l’utilisation des énergies fossiles, la déforestation ou l’artificialisation des sols… ne peuvent être traitées en différé et séparément tant ils sont liés.

L’urgence n’a pas la même signification pour tous

Malheureusement, ce qui n’a pas changé, c’est le député qui vote pour le glyphosate à Paris et ” défend ” l’environnement sur son territoire d’élection. C’est la délégation, sans contrôle des décisions, à des élus de toutes couleurs politiques qui participent à l’omerta sur la pollution de l’air ou de l’eau, dès l’instant qu’elles sont locales. Comment être exigeant sur le climat et l’élévation de température, si nous continuons à bétonner les côtes pour des résidences secondaires et des complexes hôteliers ou à construire dans les jardins et espaces verts, poumons de nos villes ? Comment être exigeant, si nous continuons à décharger les chimiquiers au godet, à nettoyer résidus de minerais ou d’urée avec l’eau du port et à garder confidentiel les contrôles des activités polluantes ? Comment être exigeant sur le global, si nous tolérons que l’argent local serve à faire naviguer jusqu’aux Antilles des bateaux-publicités pour la surconsommation, plutôt qu’aux transports collectifs et gratuits, afin de limiter la circulation des voitures sur nos routes ? Comment être exigeant, si le poids financier des changements nécessaires repose en priorité sur les plus pauvres d’entre nous ?

Le 16 mars 2019, OSONS! appelle à se joindre à la marche pour climat
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Alors, pour éviter le second piège, celui de la confiance sans contrôle envers ceux qui décident, il faut marcher le 16 mars. Il faut marcher parce qu’un système, dont la seule règle est l’accumulation des richesses, n’est pas compatible avec la survie de la planète. Il faut marcher parce que la planète n’est pas une marchandise. Il faut marcher parce que le vivant (dont l’humain) n’est pas une marchandise. Il faut marcher et exiger les changements locaux qui font partie du changement global. Il faut marcher pour ne pas laisser 1% des humains maîtriser l’horloge de la planète.


Demande de transparence

En juin 2017, nous avons adressé une demande de transparence au Préfet, au Président de Saint-Malo Agglomération et à la Timac … . Nous attendons les réponses.

Courrier du 12 juin 2017 à la TIMAC :

Télécharger (PDF, 184KB)

Le réponse de la TIMAC  :

Télécharger (PDF, 1.04Mo)

Courrier du 14 juin 2017 au Préfet :

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Courrier du 26 juin 2017 au Président de Saint-Malo Agglomération :

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Rencontre le 16 février 2017 : OSONS! – Nez malouins – Timac

Rencontre le 16 février 2017 : OSONS! – Nez malouins – Timac

À l’invitation de la Timac, quatre Nez malouins et trois représentants d’OSONS! se sont rendus sur le site du groupe Roullier.

        

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ROULLIER : 60 millions d’€ d’amende pour entente illicite !

ROULLIER : 60 millions d’€ d’amende pour entente illicite !

Pour les malouin-e-s, le groupe Roullier (Timac-Agro), ce sont des emplois, de l’activité sur le port et dans la zone industrielle, mais aussi des désagréments quotidiens : odeurs nauséabondes, poussières, … . Ils savent maintenant aussi que la multinationale malouine a été condamnée à hauteur de 60 millions d’euros et que son appel a été rejeté par la justice européenne.

Le fond du problème est une entente illicite entre les grands groupes de PAA comme le confirme cet extrait du jugement :

« … les principaux producteurs européens de PAA (Phosphate pour l’Alimentation Animale) sont convenus de se partager une grande partie du marché européen des PAA en se répartissant des quotas de vente par région et par client. Ils auraient, en outre, coordonné les prix, et, lorsque cela s’avérait nécessaire, les conditions de vente. L’accord original, passé par écrit le 19 mars 1969 entre les cinq principaux producteurs de PAA, à l’époque, viserait à résoudre une situation de surcapacité sur le marché européen. L’arrangement prévoirait également une révision annuelle des quotas de vente. Un mécanisme de suivi aurait été mis en place par la suite pour contrôler l’accord de marché et pour régler les conflits en cas d’écarts importants par rapport aux quotas convenus grâce à un système de compensation. » (point 15 de l’ Arrêt du tribunal du 20 mai 2015 )

Pour information, le phosphate est l’objet de multiples convoitises et selon la BBC «  les réserves sont énormes, le manque ne se fera pas sentir avant des décennies, voire des siècles. Le phosphate est donc une ressource dévaluée et exploitée sans aucune limite pour l’environnement –même si son prix a connu une forte hausse ces dernières années, avant d’entamer une baisse en 2013. Or l’apport excessif en phosphate de l’agriculture qui n’est pas absorbé par les plantes se déverse dans les rivières, contribuant au phénomène deutrophisation des milieux aquatiques (excès de matières organiques dans les eaux causée par la croissance puis la dégradation de quantités excessives d’algues). »   L’article sur slate.fr (22 novembre 2013)

Il n’est pas difficile de comprendre que le monde fictif de la « concurrence libre et non faussée » a un prix que les industriels préfèrent voir payer par une agriculture en grande difficulté. Quitte à réclamer avec les agriculteurs des aides (financés par nos impôts) de cette même Europe dont les grands groupes ne respectent pas les règles.

Pour ce qui concerne le groupe Roullier, sa participation à l’entente a été retenue de 1993 à 2004 et concerne un chiffre d’affaires estimé à plus de 340 millions d’euros. Heureusement la justice européenne a évalué sa capacité à payer l’amende et conclut (points 200, 204 et 205 de l’ Arrêt du tribunal du 20 mai 2015 ) « qu’il en ressort que la trésorerie [..] des requérantes était saine, ce qui a d’ailleurs été admis par les requérantes elles-mêmes lors de l’audience. »

Les malouin-e-s peuvent donc se rassurer, malgré les 60 millions d’euros d’amende, le groupe Roullier pourra tenir le cadre de la Responsabilité Sociale (RSE) dont elle se prévaut sur son site internet, par exemple en investissant dans des modes de déchargement par aspiration pour le bénéfice de tous :

 

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RENCONTRE AVEC LA TIMAC

Suite à la plainte de Mme K auprès de la mairie au sujet des odeurs, celle-ci est contactée par la Timac qui lui accorde un rendez-vous.  À sa demande, Osons! l’a accompagnée.

Voici les réponses de la Timac :

  1. Sur les odeurs : Elles sont mesurées par une équipe agréée COFRAC . En revanche les conditions de mesures et d’analyses (jours, heures de production, … ) ne sont pas rendues publiques.

    La Timac n’aurait reçu que six plaintes lors des douze derniers mois et ne se rendrait pas compte des désagréments qu’elle produit ! Lisent-ils le journal ?

    Cependant elle sait que la dégradation ressentie par les habitants depuis trois ans environ est liée à un approvisionnement de matières premières qui ne serait toujours pas stabilisé (en cause, le Printemps Arabe), leurs qualités différentes provoquant des odeurs plus ou moins fortes quand elles sont chauffées.

  1. Sur le déchargement des bateaux : Une commission, réunissant les opérateurs manutentionnaires sous le pilotage de la CCI, a décidé d’établir des procédures pour définir sur quel quai décharger. On devrait voir des améliorations d’ici la fin de l’année !

    Mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ?

    Un seul changement de quai de débarquement n’évitera pas la dispersion des poussières si celui-ci continue à se faire au godet !

  1. Sur l’absence de réponse à lettre ouverte : L’ancien directeur marketing est parti en novembre et le nouveau n’est arrivé qu’en mars (c’est la faute à pas de chance!). Et de mars à juin ?

    Grâce à la pression de la mobilisation citoyenne en cours

  • La Timac, la CCI et la Mairie ont mis en place depuis décembre dernier une procédure renvoyant directement toutes les plaintes à la Timac.

  • La Timac prépare un plan de communication (journée portes ouvertes et site internet dédié à l’information sur la maintenance) qu’elle mettra en œuvre dès septembre 2016.

  • Les dernières nouvelles : Un article de l’Ouest-France nous apprend que la ville est en train de travailler sur le dossier avec AirBreizh et qu’elle communiquera « à l’automne sur ce qu’ » elle « aura décidé de faire ».

 

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Comment la Timac répond aux plaintes !

Comment la Timac répond aux plaintes !

Que s’est-il passé les 7 et 8 avril derniers ?

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Ces jours-là, une nouvelle odeur nauséabonde et irritante a déclenché des témoignages adressés à Osons ! et une réclamation auprès de la mairie qui, identifiant rapidement l’origine de la nuisance, l’a transmise à la … TIMAC qui répond :

« La Mairie de Saint-Malo vient de nous faire suivre votre réclamation.
Nous effectuons les recherches afin de déterminer les causes du désagrément et nous reviendrons vers vous pour vous tenir informé.
En attendant, nous arrêtons ce tout début d’après-midi une des productions susceptible de créer ces dérangements. »

Chacun pourra l’interpréter à sa façon, mais dans tous les cas, une entreprise doit maîtriser ses procédés de fabrication et leurs conséquences en termes de nuisances. Doit-on douter que cela soit le cas ?

A priori non, puisque, comme annoncé, dès le début d’après-midi du 8 avril les « dérangements » ont cessé, plus d’odeurs nauséabondes.

Le risque de nuisance serait donc connu pour chaque fabrication et les malouins transformés en cobayes ?

Les témoignages s’accumulent sur la boite mail d’OSONS l’AIR! et au delà de la dénonciation de l’altération de la qualité de vie, l’association OSONS! sera prochainement prête à organiser avec ceux qui le souhaitent la réalisation des analyses que les pouvoirs publics négligent.

 

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TIMAC, il n’y pas que la presse nationale qui s’en mêle

Le dernier numéro de l’hebdomadaire l’Express consacrait un dossier d’une dizaine de pages à l’empire Roullier.

Télécharger (PDF, 1.24Mo)


Osons n’a pas attendu que la presse nationale se saisisse des interrogations que soulève cette activité industrielle au cœur de la ville et prend au sérieux les inquiétudes des malouin-e-s à propos de la qualité de l’air qu’ils respirent. Depuis un mois, l’association diffuse un formulaire dans lequel elle appelle les  citoyens malouins à réaliser un véritable recensement en notant la nature (fumée, odeur, dépôt…) et les circonstances (lieu, date, heure) des « désagréments », générés par la TIMAC et autres entreprises, observés.

Ce document est téléchargeable sur ce site  OSONS L’AIR À ST MALO version 2 (1)

Les résultats de cette enquête permettront de demander aux pouvoirs publics un audit complet, le but étant d’obtenir des responsables qu’ils prennent toutes les mesures qu’il convient pour supprimer tous les effets gênants et peut-être nocifs de ces émanations. Osons réagir !

 

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