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♠ Pour sortir la tête des murs (épisode 2) – Intérêts économiques ou la forêt ne brûle pas par hasard ♠

Nos trois épisodes de « Pour sortir la tête des murs » ont été conçus avant que le drame des gigantesques feux de forêt en Amazonie ne fasse l’actualité des médias. Avant cela, l’information présente dans les médias était « en juillet 2019, la quantité d’arbres coupés en Amazonie est quatre fois supérieure à celle coupée en juillet 2018 ». Les incendies sont la suite directe de cette nouvelle diffusée le 13 août 2019 sur France inter.

Pourquoi ? Parce que l’exploitation du bois n’est pas toujours possible, rentable ou même suffisamment rapide pour défricher la terre, la libérer de tous ces arbres et répondre à l’appétit toujours plus grand des propriétaires de terres agricoles. De plus, si le milieu est riche, les sols amazoniens sont plutôt pauvres puisque la plus grande partie des éléments nutritifs est emprisonnée dans la végétation. En brûlant la forêt, les éléments retournent au sol et ce dernier devient alors propre à l’agriculture. C’est par un abattage de masse de la forêt que la surface des propriétés agricoles brésiliennes est passée de plus de 418 millions d’hectares, en 2003, à plus de 740 millions en douze ans.

En 2014, la surface agricole moyenne par exploitation était de 120 hectares au Brésil, 3 057 exploitations de plus de 10 000 hectares ont représenté 40% de l’augmentation de la surface agricole soit l’équivalent de 2.8 fois la surface de la France. Cette augmentation a profité aux plus gros propriétaires et à l’augmentation des surfaces de leur culture de soja. (voir ici). L’image du petit paysan brûlant des clairières n’est plus de mise pour représenter une pratique qui concerne d’abord les gros propriétaires fonciers, ceux qui ont porté le président d’extrême droite Bolsonaro au pouvoir.

La déforestation est passée à l’échelle industrielle depuis que les intérêts de l’industrie chimique sont conjugués avec ceux des gros propriétaires en faisant exploser la consommation de pesticide (plus 135% entre 2000 et 2014). C’est tout un modèle agricole fondé sur l’utilisation des produits agrotoxiques qui se développe, en quinze ans la quantité de pesticides déversée par hectare a quasiment doublé.

Le Soja est en tête de l’augmentation des surfaces cultivées parce qu’il correspond à deux critères.

  • Le premier, strictement économique, l’utilisation maximale de pesticides (voir schéma).
  • Le second est politique, il s’agit d’introduire chez nous un mode de production agricole non conforme aux règles européennes, pour un jour venu le faire autoriser plus facilement.

Avec le coût de production du soja obtenu dans ces conditions, les intérêts de filières agricoles en quête de prix et ceux des transporteurs, sans oublier la spéculation des courtiers, tous ‘encouragés’ par les moyens de l’industrie chimique, les bénéficiaires européens sont nombreux à demander l’allègement de contraintes sur les importations. Pour eux, climat, biodiversité, O.G.M. et santé humaine ne pèsent pas face au besoin de croissance (de leur pouvoir et portefeuilles).

Cette entente entre gros propriétaires et industrie chimique, va au-delà de leurs intérêts économiques. Ils ont également les mêmes conceptions de la vie humaine.

Affiche de campagne du ministre de l’environnement

D’un côté, les gros propriétaires qui n’hésitent pas à engager des milices, voire des policiers pour intimider ou éliminer ceux qui cherchent à résister au modèle agricole mêlant deux toxiques bien connus, la chimie et la finance. En 2016, 61 militants de la lutte paysanne et pour l’environnement ont été tués. En 2017, 70 militants ont été assassinés dont 52 étaient liées à des conflits pour la terre.

De l’autre côté, des firmes comme BAYER et BASF, sont les numéros deux et trois de l’importation d’agrotoxique au Brésil. Ces deux compagnies snt le résultat du démantèlement du consortium IG FARBEN après la seconde guerre mondiale. Il était financeur du camp d’extermination d’Auschwitz et producteur du ZIGLON B utilisé dans les chambres à gaz.

Ses dirigeants de l’époque, comme Fritz ter Meer (membre du conseil de gestion d’IG Farben, responsable de l’IG Auschwitz), condamnés à des peines de prisons étaient, dès 1952, libérés ou amnistiés et de retour à des postes de premier plan dans le monde des produits chimiques et pharmaceutiques. Les trois entreprises sœurs BASF, Bayer et Hoechst (qui a ensuite fusionné avec la société française Rhone-Poulenc pour former Aventis) ont pourvu les postes les plus élevés par d’anciens nazis.

Ces dernières années la firme Bayer a été accusée d’expériences médicales contraires à l’éthique, de la vente de médicaments présentés comme risqués, d’empêcher les pays en développement de développer des médicaments vitaux et d’utiliser des matériaux importés produits par le travail d’enfants. Une filiale Bayer, HC Starck, est accusée d’être en partie responsable de la longue guerre civile sanglante en République démocratique du Congo, pour l’exploitation de divers minéraux, mais surtout du précieux coltan, dont il est le principal producteur.

Avec de tels adversaires l’environnement, la forêt, le climat, l’humain n’ont qu’à bien se tenir, tant que les États laisseront l’agriculture et ses produits entre les mains de ces gens-là,  le massacre est assuré sur tous les plans.

Pour anticiper sur le troisième épisode, et puisque monsieur Macron a décidé de communiquer lors du sommet du G7, nous pouvons lui suggérer cela, « Ne gesticulez plus, agissez pour faire cesser l’importation des produits agricoles ne correspondant pas aux normes européennes, faute de ce carburant les incendies se calmeront progressivement.”

Mais est-il vraiment intelligent et productif de faire des suggestions à celui qui conçoit la croissance comme un remède, à quelqu’un qui demande aux autres de se mettre en marche face au gouffre.…

Un de moins dans le jardin !

Un de moins dans le jardin !

Encore un de moins, c’est un arbre du jardin de la Louisiane. Un de plus  qui manquera à l’appel lors des prochaines canicules, un de moins pour plus d’air pur.
Après l’abattage des 21 premiers nous vous avions informé que, parmi les autres, certains auraient du mal à rester debout. C’est le premier cas, certainement pas le dernier. Il n’y a dans cette dénonciation aucune sensiblerie, juste l’amertume de voir se réaliser ce que nous avions annoncé.

La loi du groupe contre celle du puissant (voir ci dessous), c’est le titre de l’article qui parlait déjà de cet arbre, mais également une attitude qu’il faut mettre en œuvre dès maintenant. Il faut stopper la machine à fabriquer du cash avec le béton.

Dites stop en signant la pétition pour le contrôle des intérêts du maire voir ici

 

La loi du groupe contre celle du puissant

Bétonnage en vue à Saint-Malo ? Non, en cours !

Bétonnage en vue à Saint-Malo ? Non, en cours !

Le 19 juin 2019, l’association de consommateurs QUE CHOISIR publiait un article intitulé « Bétonnage en vue à Saint-Malo ». Ce bétonnage, aux Nielles, à Rotheneuf ou dans le jardin de la Louisiane, qui a longtemps été couvert par la quasi-unanimité des élus de tous bords, prend un autre aspect avec les révélations de l’association de consommateurs.

Le maire de Saint-Malo détient des actions dans une Société Civile Immobilière (SCI), acquise en 2002 pour la somme de 97400 €. Si légalement rien n’interdit à un élu d’avoir des parts dans une S.C.I, QUE CHOISIR nous apprend également  que Claude Renoult, maire de Saint-Malo, n’a pas déclaré « sa participation financière directe dans le capital d’une société à la date de l’élection ou de la nomination » qui fait l’objet du tableau du point 5 de la déclaration publiée sur le site de la Haute Autorité.

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Les dispositions visant à assurer la transparence de la vie publique évoluent régulièrement au fil de l’actualité et des scandales qui éclatent régulièrement du fait du comportement de nos politicien·ne·s (Cahuzac, Balkany… la liste est trop longue), parmi celles-ci l’obligation de faire une déclaration d’intérêt auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la vie publique. Pour ne pas dire de bêtises, voir ici 👉🏽 Conflit d’intérêts VERSUS prise illégale d’intérêt

Comment ne pas constater la résonance de cette publication avec les termes du rapport de la commissaire enquêtrice sur la Tour Sémaphore « La ville n’a pas non plus mis dans la boucle son conseil municipal. Je constate que les décisions sur le projet ont ainsi été prises par un groupe restreint de personnes. », « Une telle démarche volontairement confidentielle ne permet pas d’évaluer les poids respectifs des intérêts qui sont réellement pris en compte. ».

La SCI « Vents d’ouest » regroupe des personnages bien connus des dossiers malouins. Entre autres, selon les informations publiées, Claude Renoult, maire de Saint-Malo, René Moncorps, fondateur de la SACIB, Joël Taledec, président du tribunal de commerce de Saint-Malo, Eric Paulus, directeur général de la SACIB, Jean-Michel Le Pennec, adjoint aux finances de la ville, par l’intermédiaire de la SCI Jeanne Invest, Evelyne Degano, mère d’un des notaires de la SCP Vercoutère-Degano-Cordier-Renoult.

Ce défaut de déclaration, ces liens dans une SCI ne manqueront pas de rappeler aux malouins que notre maire « constructeur », et président d’agglomération, est à la tête d’entités qui confient de nombreuses opérations à la SACIB (sur Atalante, à Rotheneuf…) et avec laquelle les collectivités (Mairie de Saint-Malo et Saint-Malo Agglo) participent à la société Foncier Coopératif Malouin qui compte également parmi ses membres le groupe Raulic.

Déclaration ou pas, ce qui frappe dans cette affaire c’est que, dès 2002, le petit groupe d’acteurs connus était déjà formé. Ce qui fait toute la différence, c’est qu’aujourd’hui, il s’agit de gérer des collectivités.

Marche pour les jardins et le logement social : c’est déclaré !

Marche pour les jardins et le logement social : c’est déclaré !

Comme chacun des événements organisés par OSONS!, la marche de dimanche a été déclarée en préfecture, vous pouvez vous y rendre en famille sans risque particulier.

Le parcours est désormais précisé avec ses étapes et le plan du parcours est ci-dessous. Suppression des espaces verts, vente des maisons HLM, privatisation des parkings, pression des promoteurs, densité urbaine, absence de concertation dans les dossiers, rénovation de quartier, abattage des arbres, mépris social… les étapes de la marche s’annoncent copieuses sur un petit parcours plat de moins de trois kilomètres et abordable pour tous.

Le rassemblement débute vers 14h30, à l‘école de Courtoisville, pour une marche de la rue René Rosse au jardin de la Louisiane où chacun découvrira les arbres que les tronçonneuses des élus ont  laissé debout.

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La loi du groupe contre celle du puissant

La loi du groupe contre celle du puissant

C’est tout un symbole, premier coup de vent et premiers dégâts dans ce qui reste du jardin de la Louisiane.

La nature est ainsi faite que le groupe protège chacun de ses membres. Pour les arbres, les sujets isolés sont toujours plus fragiles au vent que ceux qui ont grandi ensemble. Les plus fragiles sont à l’abri des plus gros, des plus souples ou des moins feuillus, ceux dans lesquels le vent ne trouve pas prise, mais qui, solidaires, font leur travail de protection des autres.

À priori, l’arbre qui vient de perdre une branche maîtresse n’est plus viable et sera abattu, un de plus avant les autres ? On en reparlera avec les travaux …

  • Et si ce coup de vent ne faisait que glisser à nos oreilles que nous ne sommes jamais aussi résistants et forts qu’ensemble. S’il venait nous dire que de plus sévères coups de tabac n’ont pas eu de prise sur le jardin de la Louisiane avant qu’un autre, un puissant n’en mette la moitié par terre avec ses tronçonneuses.
  • Et si ce vent venait nous dire que nous étions bien peu à défendre le jardin le 20 mai 2019.
  • Et si ce coup n’avait été possible que parce que la tronçonneuse a été précédée d’une machine autrement puissante, celle du pouvoir local ou national, la machine à isoler,  à oublier que nous sommes plus nombreux et que nous savons nous entraider.

Serrez les rangs ! C’est ensemble que nous sommes plus forts.

L’alibi social « version marche »

À la suite de l’abattage des arbres du jardin de la Louisiane, nous avons publié une présentation vidéo (ici) qui a aiguisé la curiosité de nombreux malouin-e-s, beaucoup demandant des informations.  Les articles de presse relatifs à la conférence du maire, de la nôtre, puis de la piteuse déclaration des élus EELV au conseil municipal, n’ont fait qu’accentuer les questions. Pour y répondre, nous organisons une « Marche pour les jardins et le logement social », les deux thèmes évoqués par le maire dans le dossier du jardin de la Louisiane.

Par ailleurs, dans sa déclaration du 24 mai 2019, le maire a joué à nouveau l’air « OSONS! fait de la politique ». Nous lui répondons « oui », OSONS! se mêle du prix de l’eau, du transport gratuit, de la qualité de l’air, de la démocratie en urbanisme, c’est bien de la politique. En quelques mots, celle qu’il n’aime pas, celle des arbres et des Malouin-e-s encore debout.

Notre itinéraire débutera à l’école de Courtoisville, avenue du 47ème Régiment d’Infanterie et s’achèvera dans le jardin de la Louisiane (enfin, dans la moitié). Sur le trajet différents lieux seront commentés.

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Louisiane, l’alibi social !

Après l’abattage des arbres du jardin de la Louisiane, les élus (majorité et Verts) tentent d’assener l’argument de la construction de logements sociaux.

Manque de chance pour eux, il est difficile de justifier la construction et la vente en même temps.

Une petite vidéo qui explique ce qui se passe à Saint-Malo…

 

 

La Varde bouclée comme en 40 !

Visiblement la mairie n’a pas apprécié le chahut de sa réunion de lundi (voir ici). Hier soir, elle a pris des mesures pour éviter que cela ne se reproduise, même si nous n’étions pas présents. L’entrée de la réunion sur la Varde était particulièrement filtrée…

Que les élus se rassurent, nous n’avons pas l’intention de passer notre temps à empêcher la tenue de leurs réunions. D’ailleurs nous n’avons pas besoin d’être présents pour que les élus partent sous les critiques ou les rappels aux dossiers (les Nielles dernièrement). Sur ces images, c’est la responsable de l’association Rotheneuf Environnement qui se fait refouler. Elle n’était pourtant pour rien dans les événements de lundi soir et nous lui apportons notre soutien.

Il y avait un petit cabinet pour les décisions, désormais il y aura peut-être de grands cabinets pour la pseudo-concertation.

La mairie commence à communiquer sur la Louisiane

Nous apprenons que la mairie organise un point presse, jeudi 23 2019, mai  à propos de la Louisiane et de la colère qui s’est exprimée lundi soir à la suite de l’action des tronçonneuses dans le jardin. Le début des arguments de l’équipe municipale, qu’un seul élu d’opposition ne soutient pas, commence être connu.

Dommage, cela débute par une affirmation étrange.

En effet, il resterait après les travaux une surface de jardin de 3400 m² sur les 5500 m² initiaux. Nous avons vérifié et consulté le cadastre, ce document officiel ne certifie pas de la surface au cm², mais ce que nous pouvons constater c’est que la parcelle 297 s’étend aux surfaces grisées et aux petits passages, et que la surface intérieure du jardin est effectivement de 5500 m².

Puis nous avons consulter le site de l’État « Géoportail » qui permet de mesurer avec une relative précision les surfaces sur des plans fiables.

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Après avoir reporté les limites figurant sur les plans de l’appel d’offres, la mesure est sommaire (+ou- 10m²), mais il nous manque 500 m²  dans la partie conservée….

Ont-ils été tronçonnés par erreur avec les arbres ? Y a t-il une erreur dans notre mesure ou sur les plans ? Où y avait-il, pour la communication, besoin de montrer que 3400m² c’est mieux que 2500 m² saccagés ?

 

 

Repas populaire au jardin de la Louisiane à la Découverte

Un clic sur le flyer pour plus d’informations

Le mercredi 1er mai 2019, nous organisons notre 1ère, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème, 7ème… manifestation, rassemblement, pique-nique, concert… dans le jardin de la Louisiane. Il s’agit cette fois d’un repas populaire autour de galettes-saucisses et de ce qui aura été amené par les amis du jardin, qu’ils soient adhérents à OSONS! ou pas, du quartier ou pas, habitués ou pas.

Comme d’habitude, la dame du 3 va apporter sa salade pleine de soleil, le gars du quartier plus loin va laisser une tarte ou la même quiche que la dernière fois et les autres, tous les autres garniront la table.

Il serait simple de reprendre l’ensemble des arguments sociaux, environnementaux, vitaux, mais est-ce bien nécessaire ? Vous les connaissez tous, comme vous connaissez la décision imbécile et pleine de mépris qui consiste à supprimer un jardin dans un quartier qui en a tellement besoin.

Alors cette fois nous vous disons simplement :

Venez le 1er mai à partir de 12 h dans le jardin de la Louisiane

Repas populaire du 1er mai

Ouf ! Le gang des z’animaux prend en charge la défense du jardin de la Louisiane

Ils s’étaient déjà manifestés une fois par un collage dans le jardin, mais il faut croire que la surveillance prend une autre dimension dans le jardin de la Louisiane.

Le gang des Z’animaux était en tournée d’inspection de jardin et de production artistique, lorsque nous les avons surpris. Comme la fois précédente, ils ont procédé à un étrange rituel d’affichage sur les murs dont les spécialistes des jardins de culture n’ont pas encore déchiffré tous les codes. Prudents et sensibles aux ondes mauvaises descendues du trust de l’Émeraude, avant de partir, ils ont également désenvouté le maître des arbres, le grand saule qui commençait à pleurer.

Pour voir les traces de leur protection culturelle, vous devez faire vite. Il arrive que de petits hommes verts, capturés par le gang concurrent du Renouveau, assurent la triste tâche de mettre à mort les gris-gris pour effacer toutes traces autres que le béton.
Solidarité avec le gang des z’animaux !

 

 

Lucides et déterminés, le 16 mars 2019, marchons pour le climat !

Il y a quelques mois, OSONS! avait appelé à rejoindre la première marche pour le climat. Actuellement, au plan international, tous les médias soulignent la jeunesse d’une partie des intervenants sur la protection de l’environnement et du climat et une troisième marche se prépare. Cette jeunesse qui interpelle, avec raison, chaque individu sur sa responsabilité, met également en cause les grands pollueurs et leurs soutiens. Va-t-elle faire de même dans chaque territoire, auprès de chaque assemblée de décideurs, afin que celles-ci rendent des comptes sur l’impact de leurs actions sur l’environnement, au-delà des images à la une des rapports institutionnels sur papier glacé ?

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La jeunesse a raison, comme ses parents ou ses grands-parents qui ont défilé, protesté et dénoncé tellement d’abus et de scandales qui font encore l’actualité aujourd’hui. Il faut le dire, non pour flatter ceux qui se sont révoltés ou excuser l’apathie des autres, mais pour expliquer les pièges dans lesquels beaucoup sont tombés.

Quarante ans sur place

Le premier piège a été de prendre pour argent comptant la fable d’une transition écologique et d’une transition économique partageant les mêmes valeurs et cheminant de concert. Quarante ans de ” sur place ” et d’évolutions à minima permettent de constater, qu’en réalité, le seul chemin qui a compté est celui qui protège et fait durer le système sur lequel repose l’économie des pays les plus riches. Un système qui n’évolue que par crises, profitant de chacune d’elles pour opérer un double recul, celui des droits humains et celui de l’impact sur l’environnement.

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Il y a cinquante ans, les premiers pétroliers avaient déjà souillé nos côtes. Il y a quarante ans, les herbicides de SEVESO avaient déjà tué et nous connaissions déjà les dangers du nucléaire, surtout après le 28 mars 1979 et l’accident Three Mile Island. Nous savions tout, mais rien n’a résisté à la course à la consommation qui battait son plein et que rien ne devait troubler. Les seuls progrès réalisés l’ont été parce qu’ils permettaient aux uns ou aux autres, industriels, pays, groupes politiques, de prendre un avantage concurrentiel ou d’accélérer la machine à consommer. Désespérant, mais lucide.

Pour s’en rendre tristement compte, il suffit de voir l’actualité des unes de journaux de l’époque. Cet immobilisme dans un monde qui ” bouge ” est le témoignage de l’impossibilité de réformer un système qui ne repose que sur l’accumulation, par un petit nombre, de richesses arrachées à la nature et au travail de la grande masse des femmes et des hommes.

Ce qui a changé en quarante ans

En revanche, ce qui a changé en quarante ans, c’est la conscience du compte à rebours, de l’échéance. C’est la certitude de l’état d’urgence climatique, résultat de l’addition des atteintes à l’environnement. C’est également la compréhension par beaucoup, à travers le monde, d’un équilibre instable, dont la qualité de l’air, des océans, des modes de consommation ou de production, l’utilisation des énergies fossiles, la déforestation ou l’artificialisation des sols… ne peuvent être traitées en différé et séparément tant ils sont liés.

L’urgence n’a pas la même signification pour tous

Malheureusement, ce qui n’a pas changé, c’est le député qui vote pour le glyphosate à Paris et ” défend ” l’environnement sur son territoire d’élection. C’est la délégation, sans contrôle des décisions, à des élus de toutes couleurs politiques qui participent à l’omerta sur la pollution de l’air ou de l’eau, dès l’instant qu’elles sont locales. Comment être exigeant sur le climat et l’élévation de température, si nous continuons à bétonner les côtes pour des résidences secondaires et des complexes hôteliers ou à construire dans les jardins et espaces verts, poumons de nos villes ? Comment être exigeant, si nous continuons à décharger les chimiquiers au godet, à nettoyer résidus de minerais ou d’urée avec l’eau du port et à garder confidentiel les contrôles des activités polluantes ? Comment être exigeant sur le global, si nous tolérons que l’argent local serve à faire naviguer jusqu’aux Antilles des bateaux-publicités pour la surconsommation, plutôt qu’aux transports collectifs et gratuits, afin de limiter la circulation des voitures sur nos routes ? Comment être exigeant, si le poids financier des changements nécessaires repose en priorité sur les plus pauvres d’entre nous ?

Le 16 mars 2019, OSONS! appelle à se joindre à la marche pour climat
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Alors, pour éviter le second piège, celui de la confiance sans contrôle envers ceux qui décident, il faut marcher le 16 mars. Il faut marcher parce qu’un système, dont la seule règle est l’accumulation des richesses, n’est pas compatible avec la survie de la planète. Il faut marcher parce que la planète n’est pas une marchandise. Il faut marcher parce que le vivant (dont l’humain) n’est pas une marchandise. Il faut marcher et exiger les changements locaux qui font partie du changement global. Il faut marcher pour ne pas laisser 1% des humains maîtriser l’horloge de la planète.


Élections des représentants des locataires HLM : La CNL défend le jardin de la Louisiane !

Dans le tumulte général, les élections de représentants des locataires aux conseils d’administration des organismes HLM se préparent en silence. Depuis des années, ce rendez-vous, qui concerne plus de douze millions de locataires et plus de 4,5 millions de logements, passe presque inaperçu. Pourtant, non seulement le logement est la dépense la plus importante dans le budget des ménages modestes, mais en plus les organismes HLM sont les seuls organismes sociaux qui organisent encore la participation directe des habitants.

C’est ce qu’explique Maguy Gaillard, responsable de la CNL 35, lors de la conférence de presse du vendredi 30 novembre 2018. Elle est entourée d’une partie des candidats de la liste de la CNL à l’élection des représentants des locataires d’Émeraude Habitation qui se déroulera le mardi 4 décembre 2018. À Saint-Malo, la CNL propose une liste de huit personnes (4 femmes, 4 hommes), toutes locataires.

Chacune de ces personnes a son vécu de la vie en HLM. Quelquefois les histoires frisent l’absurde, comme celle de locataires d’une maison individuelle, à qui l’Office a demandé d’ôter l’isolation thermique qu’ils avaient fait poser. L’autorisation n’avait pas été demandée pour ces travaux d’amélioration, mais depuis personne n’est venu ré-isoler la maison…

Résolument aux côtés des locataires, la CNL s’engage contre la réduction du parc de logements locatifs et leur vente (malgré les 2000 demandes de logements dans le Pays de Saint-Malo, y compris les mutations) et contre les expulsions qui touchent d’abord la partie la plus vulnérable de la population.

À Saint-Malo, comme à Paris, la Confédération Nationale du Logement est également opposée au projet de construction dans le jardin de la Louisiane. Depuis cet été, la CNL soutient l’association OSONS! et les riverains.

OSONS! encourage les locataires d’Emeraude Habitation à voter pour les candidats des associations qui refusent la destruction du jardin de la Louisiane.

Pour l’instant seuls ceux de la Confédération Nationale du Logement ont fait connaître leur position.

À chacun sa Louisiane !

À chacun sa Louisiane,  cet article de Bastamag nous montre qu’il n’y a pas qu’à Saint-Malo que les arbres gênent les projets ” géniaux ” de certains élus. Mais parfois, les habitants ne laissent pas faire et les tronçonneuses reculent…

Sous prétexte de « rénovation », la mairie de Marseille a lancé tronçonneuses et engins de chantier, escortés des forces de l’ordre, à l’assaut de La Plaine. Objectif : transformer ce quartier au cœur de de la cité, qui accueille pourtant un marché populaire, des espaces de jeux et de sortie prisés des habitants, toutes classes sociales et générations confondues, en zone « attractive ». Comprenez : sans ses habitants pauvres et son ambiance un peu trop « populo ». Mais la municipalité est tombée sur un os : la résistance des habitants organisés en assemblée populaire. Récit de la naissance de cette « zone à défendre » urbaine.”

La suite est ici

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Construction dans le jardin de la Louisiane : Un rejet massif

Construction dans le jardin de la Louisiane : Un rejet massif

En juin 2018, lorsque les élus de Saint-Malo ont décidé officiellement de faire construire dans le jardin de la Louisiane, ils ont appuyé leur délibération derrière l’avis positif du conseil citoyen, soit quelques personnes (certains membres de ce conseil que nous avons questionnés ne semblent pas se rappeler avoir été consultés collectivement).

Les riverains du jardin et OSONS! ont alors décidé de consulter directement les habitants du quartier avec leurs propres moyens. La solution adoptée a été de faire signer en porte à porte une pétition. La collecte a duré douze jours et s’est déroulée dans les conditions suivantes :

  1. Une personne présente ne signait que pour elle, pas pour son conjoint ou ses enfants majeurs.
  2. En cas d’absence, un second passage n’a quasiment jamais été effectué.

Dans le quartier de la Découverte (voir la carte du quartier sensible), cible des collectes, les chiffres sont éloquents.

Pour planter le décor, le site (ici) du ministère de la cohésion des territoires indique ceci pour le quartier (chiffres de 2012) :

  • Le nombre de ménages est de 1043
  • Le nombre d’habitants majeurs est de 2162

Ce sont 513 personnes du quartier (voir la carte) qui ont signé la pétition contre le projet de construction dans le parc. Nous avons été accueillis dans environ 500 appartements et maisons. Dans les autres, les occupants n’étaient pas présents et les appartements privés ont été très peu visités. Une trentaine de personnes ont refusé de signer la pétition.

Ce sont donc au minimum 24% des adultes du quartier qui rejettent le projet de construction dans le jardin de la Louisiane. Et si nous avions eu le temps et les forces de continuer, ce nombre  pouvait être bien plus important encore, 60%, 70%, 80%…

À ceux qui auraient la légèreté de prendre ces chiffres de haut, la dernière occasion, qui a vu les habitants s’exprimer sur des questions locales, est l’élection municipale de 2014. Nos 513 signatures peuvent être comparées au cumul des voix obtenues par les candidats Couanau, Renoult et Perrin, soit 522 voix ensemble au 1er tour, au bureau de Bougainville.

Le rejet est massif, c’est écrit dans le titre.

Pour aller plus loin