4 mars 2024, une nouvelle fois le répondeur d’Osons ! enregistre la description d’un déchargement de bateau particulièrement générateur de poussières et d’odeurs.
Rappelée, la personne qui a fait le signalement utilise les mêmes termes que ceux que nous publions régulièrement depuis dix ans*, nappe de brouillard, nuage de poussière, odeur de type engrais, air difficilement respirable, récurrence des évènements et pellicule de matière sur les voitures.
Effectivement le FRI BREVIK cargo de 89 m sous pavillon chypriote décharge à Saint-Malo le 4 mars 2024, il est positionné dans le bassin Jacques Cartier le long du quai Chateaubriand. Visiblement, pour ce qui concerne les déchargements, malgré les promesses du Conseil Régional et de l’exploitant, il y a peu de changement sur le port.
Un rapide coup d’œil sur le site de localisation des bateaux « Vessel » et il nous donne les caractéristiques du bateau, mais malheureusement, la version gratuite limite les données partagées et ne nous permet pas de connaître la nature de la cargaison , ce qui nous aurait indiqué son probable destinataire. Par exemple si le produit déchargé était du sulfate d’ammonium dont l’odeur ne passe pas inaperçue.
Une autre indication saisie sur Vessel, le FRI BREVIK était à Tarnos quelques jours plutôt. Il se trouve que nous sommes en contact avec les membres de l’association Respir ! (Réseau écologique de Surveillance du Port Régional) de Bayonne , un site Timac existe là-bas, nous les avons interrogé·e·s.
À Bayonne comme à Saint-Malo les mêmes remarques. Les mondes du transport maritime et portuaire se contrefoutent vraiment des problèmes de nuisances, voire de santé. Comme OSONS! l’association Respir ! a publié une alerte et un appel à faire un signalement.
La mairie a été prévenue, le 4 mars au matin et dès l’après-midi le déchargement continuait dans les mêmes conditions. Nous communiquons cette publication au Conseil Régional.
Au-delà de ces exemples réguliers des choix politiques et économiques dans les ports, au détriment de l’environnement et de la santé, nous aimerions savoir si une nouvelle fois les choix sociaux sont de même niveau. Par exemple, connaître la nationalité et le statut des marins qui sont eux-mêmes exposés, souvent sans pouvoir protester et dans des conditions de travail, de vie et de rémunération honteuses, dont nous sommes indirectement complices.
À quand une loi pour contrôler l’accueil des bateaux étrangers et améliorer leur intégration dans le process des ports ?
(Depuis dix ans, OSONS! mène ses actions citoyennes sur les sujets qui intéressent la vie du Pays de Saint-Malo, donner lui de la force, rejoignez OSONS!
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