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APPEL A RASSEMBLEMENT DE TOU.TES LES PROGRESSISTES

APPEL A RASSEMBLEMENT DE TOU.TES LES PROGRESSISTES

 le 23 FEVRIER à SAINT-COULOMB à 18h 30 Place de l’église

L’horreur n’est pas un débat. Les millions des propriétaires de média transforment la campagne électorale pour la présidentielle en tribune pour les thèses de l’extrême droite. Le racisme et l’antisémitisme sont des délits. Ils l’étaient hier. Ils le sont aujourd’hui. 

Ils l’espèrent, mais ce n’est pas un débat.

 

Osons! est signataire du communiqué ci-dessous:

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et le même jour sur le même sujet

Une conférence gesticulée qui raisonne d’actualité

 

Vente des Nielles: Nouvelle tentative jeudi 24 février 2022

Cela n’aura pas tardé le prochain conseil municipal qui se tient le 24 février 2022 va de nouveau délibérer sur le déclassement et la vente des terrains du camping des Nielles. Pour mémoire, en décembre 2021 le juge administratif a annulé le déclassement des terrains et en conséquence annulé la vente au groupe Raulic.

Nos derniers articles sur le sujet sont ici et ici ou encore .

Nous saurons donc jeudi à quel montant la majorité actuelle espère vendre les terrains qui, pour rappel, ont été évalué en janvier dernier par un expert foncier auprès des tribunaux à 10 millions d’euros soit 3 millions de plus que le prix prévu en 2020, soit une augmentation de 43%…..

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Nos adhérents écrivent:

Nos adhérents écrivent:

Nous publions ici une réflexion d’un adhérent d’Osons ! , A partir des problèmes de transports en commun, il suggère, de manière humoristique, une nouvelle manière d’aborder et de convaincre les élu.e.s de prendre en compte les problèmes du quotidien.

Selon la volonté de son auteur, cet article est signé Groucho

Une nouvelle méthode de travail…

A partir de nos associations et mouvements, nous avons plusieurs fois essayé d’intervenir sur la question des transports publics à Saint-Malo, les tarifs trop élevés, la question de la gratuité, les horaires peu pratiques, le nombre de bus insuffisant, la conduite brusque des conducteurs énervés… De même, nous avons parlé de la circulation, la voirie, les espaces partagés bus-voitures… Quasiment rien de positif n’a pu être obtenu. Actuellement, ces sujets sont abordés tous les jours par les passagers et, en même temps, malgré les difficultés vécues par tout le monde, plus personne ne croit à un changement possible. Je vous propose donc une nouvelle méthode de travail.

Vous prenez 4-5 élu.es de Saint-Malo et de l’agglo, vous les accompagnez d’autant de conducteurs et conductrices du réseau MAT. Vous les faites rentrer dans un bus et s’asseoir aux places arrières, puis, vous commencez par un premier tour de ville, dans un bus plein, comme d’habitude, avec embouteillages, accélérations et freinages, attente derrière la benne ou à cause d’une voiture mal garée…
Vous lancez un deuxième tour de ville, dans les mêmes rues, avec les mêmes problèmes. Vous laissez mijoter quelques temps à un très long feu rouge, sans plus d’explication.

Au début du 3ème tour de ville, vous leur donnez des bloc-notes, des stylos et vous leur dites que maintenant, iels doivent écrire les premières constatations sur les mauvais fonctionnements, les difficultés, les problèmes à résoudre. A partir du 4ème ou 5ème tour, vous amenez les passagers du bus à expliquer leurs points de vue aux élu.es et agents du réseau, le prix trop élevé du transport, les horaires qui ne correspondent pas, le manque de bus, les chauffeurs grincheux… A cette étape, on peut aussi ajouter un ou deux syndicalistes qui parleront de la grande amplitude horaire, des petits salaires, de l’exploitation par l’entreprise et ses sous-traitants, des tensions avec les passagers… Selon vos goûts, vous pourrez ajouter des piétons et des cyclistes pour compléter le travail.

Deux ou trois tours de ville supplémentaires devraient leur permettre d’élaborer tous ensemble des projets pour changer réellement les transports en commun de Saint-Malo et de l’agglo, par exemple, passer à la gratuité pour améliorer la situation financière de tout le monde et supprimer une bonne partie des tensions avec les passagers,  mais aussi, améliorer le statut des conducteurs et conductrices, transformer les contrôleurs en médiateurs… D’autres projets pourront être écrits pour modifier la voirie, mieux aménager les rues… Si les projets ne sont pas suffisamment convaincants, il ne faudra pas hésiter à refaire quelques tours de ville, y compris sur la journée suivante.

Deux jours consécutifs devraient cependant être suffisants pour obtenir des projets écrits conséquents et des délibérations que les élu.es sauront défendre en conseil municipal et conseil d’agglo au bénéfice de toute la communauté urbaine de Saint-Malo et de l’agglomération. Ces journées de travail seront une contrainte somme toute raisonnable pour les personnes qui y participeront par rapport aux changements apportés dans la vie de tous les jours pour chacun d’entre nous, elleux y compris!

Par la suite, cette méthode devrait pouvoir être appliquée à bien d’autres secteurs d’activité.

Une conférence gesticulée qui raisonne d’actualité

CONFÉRENCE GESTICULÉE « La rhétorique de la haine »
de et par Gérard NOIRIEL.

Gérard NOIRIEL est historien, pionnier de l’histoire de l’immigration en France. Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)

Salle SURCOUF 23 février – 20h00
Espace Bouvet à St. Malo

organisée par la Ligue des Droits de l’Homme  Saint-Malo et Attac Pays Malouin Jersey

Salle municipale avec présence de public, le passe-vaccinal devra être présenté.
Conférence gratuite avec libre participation.

Le commentaire :

“Cette conférence gesticulée et théâtralisée est construite autour d’un personnage fictif qui incarne les différentes postures qu’adoptent aujourd’hui les polémistes et les agitateurs qui diffusent des discours de haine sur les réseaux sociaux ou les chaînes d’information en continu.   L’intervention de l’historien permet de mettre en évidence, preuves à l’appui, les points communs et les différences avec les discours de haine qui se sont succédé en France depuis le XIXe siècle.  Le spectacle est suivi d’un débat avec le public au cours duquel on insiste, d’une part, sur l’importance de la rhétorique (entendue comme « l’art de convaincre ») des discours qui alimentent encore aujourd’hui les haines racistes et antisémites et, d’autre part, sur la difficulté d’y répondre uniquement par des arguments rationnels.”

Les Nielles: l’expert dit “trois millions de plus”, que dira le maire ?

Osons! a pris position contre le projet d’hôtel de luxe et de thalasso sur le site des Nielles depuis le début du dossier et nous n’avons pas changé d’avis, vous retrouvez nos articles sous les onglets Nielles , urbanisme littoral. Dans cet article nous nous intéressons à la défense des intérêts des Malouin·e·s dans l’hypothèse, probable, que la nouvelle majorité municipale adopte la même attitude que la précédente sur ce projet.

À la mi-décembre 2021, le tribunal administratif de Rennes a annulé la vente des terrains de l’ancien camping des Nielles au groupe Raulic par la ville de Saint-Malo . Le motif, les opérations de déclassement du domaine public de l’ancien camping n’avaient pas été réalisées dans les règles. Précipitation ou incompétence nous ne le saurons pas.

Nous l’avons écrit ici et ici,  le tribunal administratif de Rennes ouvre différents champs de recours complémentaires aux riverains et associations en motivant son jugement.

Comme attendu le but de la nouvelle municipalité est de permettre la réalisation de l’hôtel de luxe et de la thalasso. Pour cela, il lui est impératif de vendre le terrain en délibérant à nouveau, ce qui n’est possible que si la ville dispose d’une évaluation des services foncier de l’État (les domaines), postérieure aux dernières modifications du document d’urbanisme dans le secteur du camping. Le 27 janvier 2020, lorsque les services de l’État se sont prononcés , la constructibilité des terrains était régie par l’ancien règlement. En décembre 2021, la seule délibération validée complètement par le juge a été celle du changement de règlement de PLU s’appliquant au secteur des Nielles, cela signifie une nouvelle évaluation.

3 millions à Saint-Malo en 2022. C’est un peu plus que les investissements pour le sport (2 636 099 €). C’est un peu moins que les investissements pour la culture (3 143 885 €) (dont la Briantais).

Les opposants s’organisent et prennent de l’avance.

Nous avons eu accès à l’évaluation réalisée en janvier 2022 pour ces terrains par un expert foncier auprès des tribunaux. Ce document confirme notre avis sur les prix du m² de terrain dans le secteur. L’expert indique des références de prix qui atteignent 1650 €/m² Avenue des Nielles.

Lors de la tentative de vente la majorité Renoult lors du conseil municipal de février 2020 le prix était de 500 €/m² soit 7 millions d’euros.

L’expert évalue le prix au m² en janvier 2022, à 700 €/m², soit 200€ de plus au m² que la précédente évaluation. Le prix global passerait donc de 7 millions à 10 millions d’euros, en prenant en compte la taille du terrain qui a un élément minorant le prix.

Dans ces conditions la ville aura du mal à vendre à un prix inférieur et cette expertise servira si nécessaire à éclairer le juge.

 

A combien les élus vont évaluer les intérêts des malouin·e·s

ASSEMBLEE GENERALE D’OSONS!

Une année chasse l’autre,

un moment pour se retrouver, faire le bilan,  définir des projets,  jeter des perspectives ?

Ce moment c’est…

le 15 JANVIER A 17H

L’ASSEMBLEE GENERALE D’OSONS!

Salle de ROCABEY

Rue Jules Ferry –  Saint-Malo

Vous souhaitez connaître Osons! , N’hésitez pas, L’assemblée générale est ouverte tou.te.s, 

Démographie, un début d’année comme les autres.

Démographie, un début d’année comme les autres.

Tu crois que cela va se voir?

Entre marocain pour les uns et bonneteau pour les autres,  les comptes de la population ont été communiqués en fin d’année 2021. Malgré les recommandations de l’INSEE qui indique qu’une observation pertinente repose sur une période de cinq ou six ans, ils ont immédiatement fait l’objet d’observations limitées à un an. Comme à notre habitude, pour étudier les évolutions dans le détail, nous attendrons le mois de juin (ou septembre) la publication du dossier complet de l’INSEE par commune.

Cependant, sur la période du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2018 nous disposons de données sur des questions qui préoccupent beaucoup de Malouin.e.s et Cancalais·es. L’année 2013 constitue une bonne référence puisqu’elle est présente dans les dossiers de l’INSEE. Nous avons donc recherché et comparé le nombre de logements produits entre 2013 et 2019 et l’évolution du nombre d’habitants dans la même période.

Pour obtenir le nombre de logements nouveaux dans la période, nous avons retenu le nombre indiqué par l’INSEE au 31 décembre 2017, auquel nous avons ajouté les logements achevés en 2018, recensés par Sitadel, la base de données de l’État sur les permis de construire.

Pour le nombre d’habitants, nous avons utilisé les chiffres de la population municipale publiés par l’INSEE sur la même période.

La méthode de calcul peut être contestée, mais elle est le reflet de la réalité et elle est fondée sur les chiffres d’organismes de l’État qui n’ont que faire, de plaire ou déplaire à Saint-Malo ou à Cancale.

Entre le 1er janvier 2013 et le 1er janvier 2019.

  • À Saint-Malo, le nombre de logements produits a été de 3 279, pour 1884 habitants supplémentaires.
  • À Cancale, le nombre de logements produits a été de 307, pour 18 habitants supplémentaires.

Les habitants supplémentaires ne sont pas logés uniquement dans des logements neufs. Les quelques nouvelles familles sont souvent logées dans le parc ancien notamment des logements anciens rénovés. Même sans prendre en compte cet aspect, les chiffres parlent d’eux-mêmes, de plus, ils peuvent être complétés par les considérations suivantes :

  • À Saint-Malo, la densité d’habitants par résidence principale était de 1.6 en 2018. Pour loger les nouveaux habitants, même avec cette faible densité et sans prendre en compte le parc existant, 235 logements par an étaient suffisants au lieu des 655 construits en moyenne. Le poids des résidences secondaires neuves est-il de 3, 4, 5 fois celui des résidences principales neuves ?
  • À Cancale, la densité d’habitants par logement est de 1.98 en 2018. Pour loger les nouveaux habitants avec cette densité, 9 logements étaient suffisants. Le poids des résidences secondaires neuves par rapport à celui des résidences principales neuves, passe l’indécence…

Nous reviendrons de nouvelles fois sur les questions de l’immobilier en particulier pour la population plus jeune, active et moins riche. Pour l’instant, le même mot pour deux significations différentes correspond aux élus qui commentent favorablement ces chiffres et cette démonstration, suffisante.

Un pas de plus pour le dossier des Nielles ?

Le 13 décembre dernier, lorsque le tribunal administratif de Rennes a rendu ses décisions, un vent d’optimisme a soulagé les partisans de ce projet. Apprenant la nouvelle par les journaux locaux, certains de ses opposants ont au contraire reçu un coup de massue, amplifié par la publication d’analyses juridiques sommaires et d’absence de témoignage contradictoire. Seul un communiqué de la mairie empêtrée dans les accords signés avec le groupe Raulic a été cité. Que faut-il comprendre sur le déroulement d’une telle affaire ?

Pourquoi est-il si difficile d’avoir raison en première instance contre un tel projet ?

La raison est simple durant les années passées, élus et promoteurs malouins, ont conjugué leurs forces pour mettre en œuvre des modifications des règles d’urbanisme à partir des projets privés. Dans le cas des Nielles, une simple ‘déclaration de projet’ a suffi. Il n’y a donc pas de hasard si, à partir des règles écrites sur mesure pour un projet, il est plus difficile de trouver les moyens de le contester.

La même tentative avait été utilisée pour le projet de la tour Sémaphore, elle s’est heureusement terminée sur l’avis négatif et méfiant de la commissaire enquêtrice. Destinée à déroger à la règle commune pour les projets dont, en général, les porteurs ne sont pas communs, la multiplication de cette procédure à Saint-Malo n’a pas servi à l’amélioration de la valeur sociale ou environnementale des documents d’urbanisme. À l’heure des résultats d’une première instance, les médias prudents hésitent à le rappeler.

Pourquoi une première instance gagnée devant le tribunal administratif n’est-elle pas une garantie ?

Le cheminement d’un dossier ne s’arrête pas aux décisions du tribunal administratif, il peut se poursuivre en cour d’appel administrative et jusqu’au Conseil d’État. Une première instance permet aux plaignants d’évaluer la solidité de leur requête à partir des points retenus ou rejetés par le tribunal, elle permet également de déceler d’autres voies de recours ou des failles dans les arguments de la partie adverse. Enfin lorsque le juge prononce plusieurs jugements, comme c’est le cas pour les Nielles, il arrive qu’il redéfinisse l’équilibre général d’un dossier et facilite une procédure d’appel auprès de la cour administrative d’appel.

La conclusion qui s’impose est que ce dossier peut se terminer non à Rennes au tribunal administratif, mais à Nantes en cour d’appel administrative, voire à Paris au Conseil d’État. Souvent les particuliers et les associations sont confrontés au mur de l’argent et des frais de justice, faute de moyens ils mettent un terme à leurs recours, ce n’est pas le cas dans ce dossier. Par ailleurs, le tribunal de Rennes n’a pas entendu assortir ses premières décisions de frais pour les plaignants.

Alors, gageons à la lecture des jugements que le dossier des Nielles a fait un pas de plus, vers la falaise…

 

Pour les autres articles voir les onglets “Nielles” ou “urbanisme”

Camping des Nielles, les dessous d’un protocole.

Camping des Nielles, les dessous d’un protocole.

Souvenir de l’enquête publique

Pour mémoire, c’est à la suite d’un ‘appel à idées’, qui s’est conclu par un vote unanime du conseil municipal 31 mars 2016, que le groupe Raulic a été introduit dans le dossier du camping des Nielles.

Le 13 décembre 2021, le juge administratif a annulé, les délibérations autorisant le déclassement et la  vente des terrains. Dommage pour l’équipe Renoult qui voulait faire de ces délibérations du 6 février 2020 son chant du cygne lors de son dernier conseil municipal. Le juge vient de les transformer en épitaphe.

La nouvelle équipe municipale, si elle souhaite poursuivre ce projet, va devoir délibérer de nouveau, C’est le bon moment pour examiner les conditions dans lesquelles la première tentative de vente a été réalisée. Pour cela, nous nous sommes procuré le projet de compromis de vente, annexe à la délibération du 6 février 2020.

Dans ce document, plusieurs choses sont étonnantes:

Le prix : 513 € le m² (7 600 000 €/14 789 m²), prix inférieur à la moyenne des prix des terrains à Saint-Malo, 613 € d’après le baromètre Ouest-France. Il s’agit pourtant du dernier grand terrain constructible en front de mer à Saint-Malo. De plus, il est entouré de terrains dont les ventes ont oscillé entre 1500 € et 2 800 € euros le m². Mais nous aurons l’occasion de revenir sur cette question qui fera l’objet d’une publication spécifique.
L’obligation : pour la collectivité, de poursuivre la vente même en cas d’annulation du permis de construire. Autrement dit, la collectivité justifie la vente de son terrain par la réalisation d’un projet d’intérêt général, mais si la réalisation de celui-ci est interdite, elle doit poursuivre avec le groupe Raulic. Cette obligation est justifiée par le fait que cet opérateur aurait déjà réalisé des investissements. Rappelons que seul le groupe décide de ses investissements, comment dans ce cas cela peut-il constituer une obligation pour la collectivité ?
La faculté de substitution : il existe, pour le groupe Raulic investissement, la possibilité de transférer la vente à des structures qu’il contrôle ou qui sont contrôlées par des associés du groupe. Autrement dit, les conditions financières avantageuses dans la vente de terrain, prévues par l’ancienne équipe municipale, pourraient profiter non au groupe Raulic, mais à des « associés » du groupe. Le document ne précise rien sur des conditions éventuelles appliquées à la notion d’« associés », personnes morales, personnes physiques, ce confort pour l’acquéreur est-il souhaitable pour la collectivité ?

Voici quelques éléments à méditer pour les élus actuels qui vont devoir élaborer un nouveau compromis puisque celui-ci a été annulé en même temps que la délibération à laquelle il était annexé.

Les Nielles, le juge a-t-il sauvé le budget de la commune ?

Les Nielles, le juge a-t-il sauvé le budget de la commune ?

On ne présente plus de dossier du camping des Nielles et si cela était nécessaire il suffit au lecteur de se plonger dans la lecture des articles déjà publiés sur notre site,  onglet Nielles et onglet urbanisme….

Ce projet de construction d’un hôtel de luxe avec thalasso sur le site des Nielles a fait l’objet de recours multiples sur lesquels le tribunal administratif s’est prononcé le 13 décembre 2021.

La séance à peine levée la nouvelle s’est répandue, « Le tribunal administratif a validé le projet des Nielles » titrent les journaux et « Le juge valide la globalité du permis de construire pour le projet des Nielles. » écrit le maire dans un communiqué paru sur le site de la mairie.

C’est vrai, pour la partie des recours concernant le permis de construire le juge ne fait que suspendre le dossier et demande une régularisation de questions mineures :
« La régularisation du permis de construire délivré le 11 mars 2020 par le maire de Saint-Malo à la SAS Groupe Raulic Investissements est attendue dans un délai de quatre mois à compter de la notification du présent jugement. »

Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt.

Comme à notre habitude à OSONS ! nous avons pris le temps de lire les 122 pages de décision du tribunal administratif. Un vague survol, voire  la simple consultation du site de la mairie ne pouvait renseigner correctement.

Loin des titres des gazettes et du communiqué du maire qui feint de l’ignorer, le tribunal administratif a rendu des décisions qui peuvent avoir des conséquences très importantes.

Il a annulé deux délibérations sur lesquelles reposent l’ensemble des autres décisions :

  • Celle autorisant le déclassement du domaine public des parcelles du camping, condition à la vente des terrains. 1
  • Et logiquement, celle autorisant la vente des terrains, puisque le juge considère que les terrains font toujours partie du domaine public et qu’elles ne peuvent donc être vendues. 2

En annulant purement et simplement ces deux délibérations le juge administratif impose à la ville de Saint-Malo de reprendre des délibérations de façon conforme pour poursuivre le projet.

Le juge a-t-il sauvé le budget de la ville de Saint-Malo ?

Il faut se souvenir que la précédente municipalité avait utilisé toutes les ficelles légales pour minimiser le prix des terrains. En particulier l’estimation des terrains par la Direction de l’Immobilier de l’État, avait été demandée avant la modification du PLU, dans cette situation, le prix des terrains était au plus bas..

Aujourd’hui la situation est différente, le PLU a modifié la constructibilité des terrains depuis février 2020, dans ces conditions le Conseil d’État (décision du 2 octobre 1996, n° 91296. ) impose à la collectivité de reconsulter France Domaine.

L’estimation des terrains pourrait être multipliée par deux ou par trois pour atteindre le niveau des prix des terrains du secteur.

Dans ces conditions, la population pourra constater facilement quels intérêts défend la nouvelle équipe municipale. La première solution serait de ne pas vendre les terrains, à défaut la seconde est de les vendre à leur valeur réelle.  Mais l’histoire n’est pas terminée …

 

1) Article 3 : La délibération du 6 février 2020 par laquelle le conseil municipal de Saint-Malo a procédé au déclassement du domaine public d’une partie des parcelles cadastrées H 101 et 799, ensemble la décision du maire de Saint-Malo du 24 juin 2020, sont annulées en tant qu’elles autorisent le déclassement du domaine public de l’emprise du transformateur électrique attenant à l’avenue du Président John Kennedy sur la parcelle H 799.

2) Article 1 :La délibération du 6 février 2020 par laquelle le conseil municipal de Saint-Malo a approuvé la vente, au profit de la SAS Groupe Raulic Investissements, d’une partie des parcelles cadastrées H 101 et 799, d’un volume en tréfonds de l’avenue des Nielles et d’une parcelle cadastrée H 1241 d’une superficie de 756 mètres carrés moyennant le prix de 7 600 000 euros HT payable pour 107 600 euros HT par rétrocession de toilettes et d’un belvédère publics et la décision du 25 juin 2020 par laquelle le maire de Saint-Malo a rejeté le recours gracieux de M. C… et M. B… sont annulées. 

Ils l’espèrent, mais ce n’est pas un débat.

Dès le début de l’ère industrielle, les millions de certains grands patrons ont servi à fabriquer des marionnettes qui agitaient leurs mensonges. Après plus de 75 ans de haine, cachées dans la mollesse de la société française à leur égard, les idées d’industriels et banquiers français d’hier, ceux qui se sont vautrés dans la collaboration avec les nazis, trouvent des héritiers qui voudraient ‘débattre.re. re.re‘, grâce aux millions de financiers d’aujourd’hui et à leurs médias … Qu’ils soient restés chroniqueurs ou propulsés candidats aux  présidentielles, les versions cash, comme Zemmour ,ou la déclinaison des autres, de Le Pen et consorts, aux amis de Ciotti, doivent entendre que l’horreur n’est pas un débat. (images volées aux chaines et organismes publics)

 

Timac : remettons ‘la mairie au milieu du village’.

Lors d’une réunion récente, des adhérents d’OSONS ! ont pu entendre différentes affirmations concernant la Timac :

 « Désormais il n’y a plus de dépassement », « il y a des capteurs sur toutes les cheminées », « les nouveaux arrêtés sont de grands progrès »

Derrière ces expressions se cachent différents éléments de langage déjà utilisés par la Timac et la Préfecture. Ils sont centrés sur les rejets d’ammoniac dans l’atmosphère, mais quelles sont les obligations de la Timac aujourd’hui ? Selon les nouvelles règles fixées par le préfet en mai 2021 :

L’usine TIMAC du quai intérieur (du port) a 16 conduits d’évacuation.

  • Seuls trois sont surveillés en permanence pour les rejets d’ammoniac.
  • Pour les 13 autres la mesure de l’ammoniac est imposée une fois par an.
  • Pour la poussière, les autres gaz, composés chimiques ou les métaux, une mesure est imposée une fois par an sur les 16 conduits.
  • Il n’y a aucune mesure des rejets diffus.
  • Les odeurs sont mesurées tous les trois ans.
  • Les obligations de mesure dans les rejets d’eau sont inchangées et limitées au minimum, malgré la découverte de rejets illégaux dans l’air, pas de mesure de métaux par exemple.

Même configuration pour l’usine Timac de la zone industrielle qui a 6 conduits d’évacuation.

  • Cette fois un sur six est surveillé en permanence pour les rejets d’ammoniac.
  • Pour les 5 autres, la mesure de l’ammoniac est imposée 1 fois par an.
  • La poussière, les autres gaz, composés chimiques ou les métaux sont surveillés une fois par an sur les 6 conduits.
  • Il n’y a aucune mesure des rejets diffus.
  • Les odeurs seront mesurées tous les trois ans.
  • Les obligations de mesure dans les rejets d’eau sont aussi indigentes que pour l’usine du quai intérieur

L’usine PHOSPHEA de la zone industrielle n’a pas d’obligation nouvelle puisque la préfecture n’a produit aucun nouvel arrêté.

Par ailleurs, la règlementation qui s’applique aux usines fabriquant des engrais n’est pas utilisée pour les usines malouines du groupe Roullier, c’est celle, bien plus clémente, des entreprises qui broient et mélangent des matériaux qui sert de référence à la préfecture.

Pour obtenir une information sur la base de la compétence, de l’indépendance et détachée des stratégies de communication des uns et des autres, douze plaignants, dont OSONS ! ont obtenu une expertise judiciaire de l’activité de la Timac. Les  résultats ne sauraient tarder, en l’attente nous préférons les textes sans spéculation ni éléments de langage, pour que chacun puisse se poser la question :

“Ces installations sont-elles surveillées comme il faudrait pour éviter les problèmes ?”

L’HÔPITAL BRÛLE, CESSONS DE REGARDER AILLEURS !

L’HÔPITAL BRÛLE, CESSONS DE REGARDER AILLEURS !

Depuis des années, les messages venant de l’intérieur de l’hôpital nous alertent.  voir ici et ici 

Depuis des années, chaque nouvelle entrave à l’accès aux soins se traduit par de meilleurs résultats financiers de la santé privatisée (hôpital et clinique privée, labo-pharmaceutique..). voir ici

C’est à nous d’agir pour défendre nos hôpitaux et la santé publique.

JOURNÉE NATIONALE D’ACTION LE 4 DÉCEMBRE 2021
et lancement d’une semaine de mobilisation « Yec’hed Mat »
APPEL DES COMITÉS D’USAGERS DE BRETAGNE

Rendez-vous A 11h “Jardin du commandant Billot”,
5 place du Champ au Roy, Guingamp

 

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CONFERENCE – DEBAT

“L’hôpital public: un outil essentiel pour l’aménagement du territoire”

Animée par Frédéric Pierru, chercheur en sciences sociales au CNRS

salle Robert Schumann, 52, rue Louise Weiss—DINAN

Vendredi 10 décembre à 20h
(Passe sanitaire demandé et respect des mesures sanitaires)

 

Pour du covoiturage

Le 4 décembre pour Guingamp, départ 9h parking de l’aquarium.

Le 10 décembre pour Dinan, départ 19h 15 parking de l’aquarium.   

Les choix de la justice des comptes

Les choix de la justice des comptes

Durant ces dernières années Osons ! était informé par des salarié·e·s non titulaires des grosses collectivités du secteur, en particulier de la mairie de Saint-Malo, des conditions dans lesquelles ils et elles étaient employé·e·s. Ayant fait le tour des possibilités, les salarié·e·s se déchargeaient ainsi du poids qu’ils et elles avaient sur les épaules, mais demandaient le silence, la promesse de ne rien dire, de rien écrire, pour ne surtout pas risquer de remettre en cause des situations, en général, extrêmement précaires. Le jugement du 8 octobre 2021 nous permet, sans risque pour eux, de dénoncer le sort qui est fait à ces salarié·e·s.

En octobre dernier, la chambre régionale des comptes de Bretagne a donné suite à son rapport publié en septembre 2020 sur les comptes de la ville de Saint-Malo pour les années 2014 à 2018. Par jugement n°2021-0017 du 8 octobre 2021, le juge a condamné le comptable de la commune de Saint-Malo ( ‘le percepteur’) à rembourser 320 531,96 € à la ville de Saint-Malo . Il lui est reproché d’avoir payé, durant l’année 2018, les salaires de 110 agents vacataires de la ville sans disposer des pièces justificatives permettant de le faire : délibérations, contrats, modalités de recrutement et de rémunération, conditions d’emploi…  (Les années antérieures ne sont pas évoquées, y a-t-il prescription ?).

Cette condamnation est rare, en 2020 un seul jugement a été prononcé par la chambre selon son rapport d’activité (page 12 et 13 ). Elle est lourde financièrement, puisque 11 fois supérieure au montant moyen des condamnations des années 2018 à 2020

Les contrôles sont normaux et nécessaires.

Pour beaucoup d’entre nous, les méandres de l’administration sont obscurs et peu intéressants, mais ce qu’il faut retenir, c’est que tous les paiements des collectivités doivent être accompagnés de pièces qui prouvent que la dépense est régulière.

Si un comptable public s’aventure à payer sans elles, il ne peut pas constater la régularité des dépenses. Dans ce cas, il est responsable personnellement et peut être condamné à rembourser ‘de sa poche’. C’est ce que le juge vient de rappeler. En matière de paiement de salaires les pièces justificatives attestent que les règles ont été respectées. La transparence des recrutements, l’égalité d’accès à l’emploi public, le respect du droit du travail, la réalité du poste de travail ne peuvent être contrôlés que si le contrat existe. Il doit être possible de vérifier les règles pour que les salariés ne plongent pas dans la précarité du fait de contrats absents ou illégaux.

Actualité et histoire du  traitement du personnel non titulaire ou vacataire à Saint-Malo.

Le comptable est condamné mais le contrôle de la chambre régionale allait bien au-delà. Il pointait des aménagements avec la règlementation et une accentuation de la précarité

  • Le recours à des emplois contractuels à la place des emplois permanents en augmentation de 37,4% entre 2014 et 2018
  • des cas de délais insuffisants de publicité de recrutement qui empêchent des agents territoriaux de postuler,
  • le renouvellement de contrat irréguliers 51 agents contractuels étaient concernés,
  • le recrutement de 161 agents vacataires dont une partie n’avait pas de contrat règlementaire et l’autre était utilisée sur des emplois permanents…

La gestion du personnel non titulaire ou vacataire par la ville a déjà été commentée par la chambre. Ainsi, son rapport sur les années 2002 à 2005 indiquait :

« La moitié de ces non-titulaires étaient employés depuis plus de trois ans. Un recours aussi important excède les seuls besoins de remplacement des titulaires (9 % d’absentéisme) et répond donc à des besoins permanents pour lesquels les emplois correspondants, à temps complet ou non, auraient dû être créés par l’assemblée délibérante ». « Elle observe néanmoins que la rémunération sur une base horaire d’une majorité des agents non titulaires employés à plus de 50 % depuis plus de trois ans, fait courir des risques juridiques et financiers à la collectivité compte tenu des conditions de leur activité sur les emplois concernés : permanence du besoin (emploi fréquemment onze mois sur douze), taux d’emploi élevé, stabilité des agents sur les emplois concernés. De plus, la commune n’a pu produire les contrats de travail de cinq d’entre eux alors qu’ils sont employés depuis plus de trois ans et à plus de 80 % depuis 2005.»

C’est donc à une pratique récurrente et indépendante du comptable en place à laquelle le juge semble s’attaquer. Pour autant, les responsables élus et administratifs de la collectivité qui sont à l’origine du contournement du pouvoir de l’assemblée municipale, mais aussi de non-respect du droit du travail s’appliquant aux agents non titulaires ou vacataires seront-ils inquiétés ?

Par une application abracadabrantesque, la ville à l’origine du problème, qui a bénéficier des heures de travail effectuées devrait recevoir, selon cette condamnation, 320 531,96 € du comptable.

Le labyrinthe  de la justice des comptes

Était-il possible à la chambre régionale des comptes de faire plus?  Pour répondre à cette question nous avons consulté le recueil des normes professionnelles des chambres régionales des comptes.

Il indique que si des faits susceptibles d’aboutir à une qualification pénale ou une atteinte à la probité sont observés, ils sont obligatoirement formulés dans le rapport d’instruction des comptes. Il indique également, que pour aller plus loin la Cour de discipline budgétaire et financière ou les autorités judiciaires peuvent être saisies. En revanche, il ne s’agit que d’une possibilité pas d’une obligation. Ce que les juges de terrain ou les juges rapporteurs des dossiers signalent, d’autres juges sont chargés d’y donner suite et ils peuvent décider de ne pas l’utiliser, de ne rien faire. Le pire est que les citoyen·ne·s n’en sauront rien puisqu’il est prévu que les rapports ne mentionnent pas les éventuelles suites contentieuses.

Les preuves de la légèreté du dossier du Palais du Grand Large.

Le labyrinthe de la justice des comptes est si complexe que beaucoup pourraient se contenter de la mise en cause du comptable et de l’espoir d’un plus grand respect des droits des salarié·e·s. Mais comment être satisfait de l’impunité de ceux qui sont à l’origine des problèmes.

Le choix de la justice des comptes

Les faits énumérés par le rapport publié en septembre 2020 vont bien au-delà des questions de contrat de travail. Le dossier le plus important, celui qui constitue plus d’une page sur quatre, est la gestion du palais du grand large. La chambre y décrit et y dénonce (voir l’encadré) un mode de gestion irrégulier et évoque des sommes dont l’importance est telle que la condamnation du comptable public, citée plus haut, paraîtrait presque anecdotique s’il n’y avait derrière le sort d’hommes et de femmes précarisé·e·s.

Ces observations étayées, vérifiées, qui citent souvent les observations de contrôles antérieurs n’ont, apparemment, donné lieu à aucune décision de la Chambre Régionale.

La chambre régionale des comptes de Bretagne décrit un risque pénal, une transaction disproportionnée, le non-respect des obligations de publicité et de mise en concurrence, une gestion irrégulière, des doutes sur la qualification juridique des conventions…

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Bref tous les éléments sont réunis pour déclencher des suites à portée contentieuse. Le procureur financier a-t-il transmis le dossier ?

Nous n’en saurons rien, un an après la parution du rapport, peu  feront le pari que le dossier, pourtant décrit depuis des années dans les rapports de la chambre régionale des comptes, survive compte tenu des caractéristiques et des acteurs de ce dossier. Mais là encore quelle vision peuvent avoir les citoyen·e·s d’une justice muette et qui n’instruit pas ?

Ateliers d’urbanisme ouverts à toutes et tous

Les habitant·es de Saint Malo et du littoral sont inquiet·es du bouleversement immobilier, entre projets dans tous les sens, maisons et arbres abattus. Ces changements sont encouragés par la défiscalisation et une desserte ferroviaire favorable. Ceux-ci profitent d’abord aux acteurs immobiliers qui détournent le principe de ‘reconstruction de la ville sur la ville’ pour produire des résidences secondaires et des investissements immobiliers à grands renforts d’aides de l’État. Entre 2008 et 2018, le nombre de logements secondaires a augmenté de 41%  pendant que le nombre de familles avec enfants a diminué de 14%. Un résultat nul sur le plan humain.

Chaque mois OSONS ! organisera un atelier d’urbanisme. Un dossier, une question, l’envie d’aider, d’animer, chacun·e est invité·e à partager analyses et informations. Le principe sera d’échanger avec des riverains de projets, de profiter de leur expérience, de les aider si besoin, puis de s’informer sur une question d’urbanisme ….

C’est en reprenant la main sur les transformations de leur quartier, de la ville, sur leur environnement que les citoyen·nes pourront se faire entendre et s’engager efficacement dans les discussions du prochain PLU.

Venez nombreux au 1er atelier le 26 octobre à partir de 17h30, salle de quartier de Rocabey.

Lettre ouverte à propos des études sur l’ammoniac et leur publicité

Lettre ouverte à propos des études sur l’ammoniac et leur publicité

Vert de Rage France TV

Cette lettre ouverte a été communiquée il y a une dizaine de jours aux journaux locaux sans résultat pour deux d’entre eux. C’est un choix éditorial qui ne laisse pas de place à ceux qui ont saisi la justice pour un vrai bilan des activités provocant les rejets polluants à Saint-Malo. Seul le Pays Malouin a publié une partie de notre texte, mais rompant avec la tradition des lettres ouvertes auxquelles il peut être fait une réponse, le choix a été d’y intégrer les conclusions d’Air-Breizh.

Le 2 juillet 2020, beaucoup d’entre nous ont espéré qu’il y aurait un avant et un après. L’avant était constitué d’informations régulières sur les investissements de la Timac pour améliorer sa fabrication et son panache de ‘vapeur d’eau’ (améliorée à l’ammoniac…) . L’après y ressemble beaucoup, avec son cortège de travaux et son absence d’ammoniac. Peu importe qu’une expertise judiciaire soit en cours depuis ce 2 juillet 2020, la communication varie peu. Quelques jours après le magazine « vert de rage » sur les engrais phosphatés, diffusé sur France 5, c’est une étude qui semble moins polémique qui est mise en avant.

Il s’agit d’une étude sur l’ammoniac en Bretagne publiée par Air-Breizh. « Ça va mieux ! » le message est simple, prudent et parfait, puisque confirmé par une partie des associations. Mais qui a consulté sérieusement cette étude ?

Air-Breizh, un organisme connu à Saint-Malo.
(constitution d'Air-Breizh à comparer avec  la commission Timac )

En juin 2018 à l’occasion d’une première étude, la caution scientifique d’Air-Breizh a permis aux élus, et autres, d’affirmer qu’à Saint-Malo tout allait bien. Un an plus tard, nous apprenions que tout ce joli monde mentait ou n’était pas informé. Le préfet et ses services savaient depuis le début 2018 que les rejets d’ammoniac de la Timac étaient considérables. Étrangement, alors qu’Air-Breizh faisait ses relevés au plus fort des rejets d’ammoniac, rien dans son étude, pas même une réserve inspirée par l’un de ses membres et financeurs (ADEME, ARS, DREAL, Préfecture d’Ille et Vilaine, Agglomération de Saint-Malo, Timac Agro…) dont beaucoup étaient au courant. À l’époque, les relecteurs de l’étude, responsables de la Timac ont trouvé les conclusions parfaites. La prudence s’impose d’autant plus aujourd’hui.

Des choix techniques discutables.

L’étude d’Air-Breizh sur l’ammoniac (version de septembre 2021) comporte un certain nombre de choix techniques discutables.

Le choix des lieux de mesure., le cimetière de Rocabey, la CCI boulevard Louis-Martin et rue du Général Ferrié face à l’une des entrées de l’usine de la Z.I.

Depuis plusieurs années, un périmètre des retombées préférentielles des rejets d’ammoniac de l’usine du quai intérieur a été défini par les bureaux d’études de la Timac, ce travail est validé par les services de l’État. Il est également celui dans lequel le plus grand nombre d’alertes odeurs ont été collectées entre 2015 et 2018 par le réseau des nez d’OSONS ! Il s’agit du haut de Saint-Servan. Étonnamment aucun capteur n’y a été installé.

La conception des cheminées des installations classées. Leur hauteur est règlementée en fonction des gaz, de leur quantité, de la vitesse de sortie, le but est d’assurer une bonne diffusion dans l’atmosphère. En s’élevant suffisamment, les gaz volatils, comme l’ammoniac, retombent au-delà du kilomètre, dilués ou modifiés. Situé plus haut que les cheminées du port, Saint-Servan est particulièrement sensible, les gaz s’y déposent plus rapidement et plus concentrés. Étonnamment, les capteurs ont été installés aux points bas et proches des usines, à 250 mètres de la Timac de la zone industrielle et à 520 m de l’usine du port, avenue Louis-Martin. Les capteurs ont été installés sans prendre en compte les études existantes
ou les principes règlementaires concernant la hauteur des cheminées des installations classées
.

Pourquoi des taux d’ammoniac plus fort à Saint-Malo ?  Les rejets d’ammoniac, par les cheminées, seraient de vingt à trente fois plus faibles qu’avant 2019. Mais malgré une implantation inadaptée, les capteurs malouins ont enregistré des taux et des pics d’ammoniac plus importants qu’ailleurs en Bretagne. La règlementation nous donne peut-être l’explication. Elle impose la surveillance des rejets diffus, ceux qui ne passent pas par les cheminées et s’échappent, par exemple, des stockages ou de la maturation des produits à l’air libre. Des riverains, des employés à proximité et des membres d’OSONS ! ont fait régulièrement le constat d’odeurs fortes alors qu’il n’y avait pas de fabrication ou de fumée. Les capteurs ont-ils mesuré des rejets d’ammoniac d’origine diffuse, attestant, sans le dire, la présence de sources non prises en compte?

Et les particules fines 2.5 ? Canalisé ou diffus, l’ammoniac se combine dans l’atmosphère avec d’autres gaz, produisant des particules fines secondaires 2.5. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, ce sont les particules les plus dangereuses pour l’organisme humain. L’ammoniac est responsable de 40 à 60% des particules fines secondaires d’un diamètre inférieur à 2.5µ. Les quantifier et les analyser est donc un bon moyen pour avoir une mesure de l’influence de l’ammoniac. Une nouvelle fois, les schémas présentés par Air-Breizh ne concernent que les particules plus grossières et peu significatives, les PM10. Ce choix technique n’est pas justifié dans l’étude et ne remplace pas une étude des particules fines 2.5 concernant la présence d’ammoniac dans l’atmosphère

En conclusion.

Les scientifiques font le choix des études, les journalistes le choix des informations. Les associations, lorsqu’elles font le choix du travail, examinent leur pertinence, la transparence de leurs objectifs, portent le regard critique nécessaire et surtout apprennent à repérer les silences (eau, diffus, métaux, odeurs, particules fines …)

Lettre ouverte adressée aux journaux Ouest-France, Le Télégramme, le Pays Malouin le 12 octobre 2021

 

Valentin Gendrot, métier : journaliste

Quel bonheur pour le public qui a saisi l’occasion proposée par OSONS de renouer avec le journalisme, cette fois d’investigation ! Ça ne se passait pas à la télé, mais à la salle Surcouf avec une attention et un intérêt palpable de la part des participant-e-s pour les réponses de Valentin Gendrot aux nombreuses questions qui lui étaient posées. Des réponses simples toujours dans le factuel qu’elles dérangent, surprennent ou pas, pas d’interprétation ni de discours de surface ou attendu, d’un homme jeune, déjà pétri d’expérience et à l’écoute.

Est-ce l’effet COVID, ou plutôt pass sanitaire qui aura freiné les Malouin-e-s ou toute autre raison ? Malheureusement cette invitation n’a pas rencontré le public nombreux que l’on pouvait escompter compte tenu de l’actualité du sujet (sécurité, violences policières, suicide des policiers…). Dommage car de l’avis général des participant-e-s « on en redemanderait ». Et pour une prochaine fois, on pourra espérer que le bouche à oreille réussira à compenser la défaillance des outils habituels de communication mis en œuvre pour l’annonce d’un tel événement.

En attendant, OSONS vous recommande la lecture de « Flic » le livre de Valentin Gendrot, et « Les enchaînés » du même auteur sous le nom de Thomas Morel, à propos d’une de ses infiltrations dans le monde du travail. Un grand merci à la librairie « l’Étagère » pour sa participation à la soirée.

Rencontre avec le journaliste qui a infiltré la police

La sécurité, la police sont l’objet de débats à longueur d’antenne, de films, delivres. Saint-Malo accueille une école de police, son maire après avoir proposé, en tant que député, l’interdiction de filmer la police, souhaite la création de citoyens référents…C’est dans ce contexte qu’Osons ! invite à une rencontre avec Valentin Gendrot , un journaliste qui a infiltré la police ; de l’école de police de Saint-Malo au commissariat du 19ième arrondissement parisien.

Vendredi, 8 octobre 2021, à 20h,

à l’Espace Bouvet – Salle Surcouf, Saint-Servan

Vélo : l’énergie électrique ou l’énergie musculaire?

Vélectoral version 2021

Saint-Malo Agglo a décidé l’octroi d’une aide de 120€ pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE). Cette décision est-elle le fruit d’une réflexion globale c’est-à-dire sociale, environnementale, sanitaire ?

  • Sachant que le prix moyen d’un VAE est de 1000€, cette aide bénéficiera à celles et ceux qui ont les moyens d’avancer environ 1000€ , rappelons que le revenu médian à Saint-Malo est 21920€ par an et  par ménage (2018) et que 22% des moins de trente ans vivent sous le seuil de pauvreté.
  • Le VAE ne réduit l’émission de particules fines que s’il remplace la voiture lors de déplacements quotidiens. Le vélo, en France, est promu comme outil de loisir et non comme moyen de déplacement, rien ne garantit donc une moindre utilisation de l’automobile. Par ailleurs, les batteries présentent des caractéristiques écologiquement négatives à la fabrication comme à la destruction
  • Si la pratique du VAE apporte des bienfaits pour les personnes présentant des pathologies notamment articulaires et respiratoires …. Ce n’est pas le cas  pour la plus grande part de la population, le travail du cœur y est très limité et la perte de poids réduite à néant

Au banc d’essai, il n’y a pas photo, le vélo à énergie musculaire distance le vélo à assistance électrique

Effet de mode, absence de réflexion approfondie sur le sujet, comment expliquer cette décision ?

Communicante et dont le coût budgétaire est certes limité, elle risque de n’être qu’un effet d’aubaine ne présentant aucun intérêt dans la réalisation de l’objectif défini dans le plan global de déplacement  de Saint-Malo Agglomération :« faire vivre la culture du vélo et que la pratique du vélo devienne quotidienne ».