Cela s’appelle enfoncer les portes ouvertes.
Ouest-France a publié dans son édition du 18 et 19 février 2023 un article sur la concentration de particules fines dites PM 2.5 à Saint-Malo. L’article est basé sur une étude d’Air-Breizh sur les particules fines. Avides de nouvelles sur le front de la pollution à Saint-Malo, nous avons lu cet article et rapidement appris qu’il n’y avait rien à apprendre, à part le fait qu’Air-Breizh constate aujourd’hui ce que nous avons constaté à partir de 2019 grâce au réseau de capteurs d’air que nous avons mis en place. Il n’y a rien dans cet article qui ne soit déjà constaté et publié ( ici) au moins depuis 2020, à croire que ce bel organisme n’a pas les moyens de faire mieux que quelques citoyen·ne·s décidé·e·s.
Il est toujours agréable de pouvoir faire constater le sérieux du travail que nous avons mené et que confirme Air-Breizh. Il pourrait être moins agréable de voir qu’après avoir essuyé les plâtres sur la question, la paternité des premières mesures et constats n’était pas rappelée, mais après tout nous n’avions que trois ans d’avance…
Mais à la place de ce désagrément, c’est une grande méfiance qui s’est installée.
Depuis des années, par hasard, il faut l’espérer, chaque « bonne » nouvelle précède des révélations importantes. Souvenez-vous lorsque la première étude Air-Breizh est sortie à la fin juillet 2018, elle démontrait la pureté de l’air à Saint-Malo (cf. ouest France du 29/06/2018), au même moment, le préfet sanctionnait, en secret, Timac-Agro pour ses rejets d’ammoniac qui en faisait le premier producteur breton. Plus proche en mai 2021, le préfet considérait la production de Timac-Agro suffisamment sous contrôle pour publier de nouvelles autorisations, quatre mois plus tard l’ammoniac s’échappait encore hors des seuils autorisés.
Alors quelle va être la suite ? Après les odeurs, les poussières, les lichens et les particules fines, nous aurons fait le bilan, il ne reste plus que des révélations sur la santé et les résultats de l’expertise judiciaire sur l’activité de Timac-Agro, mais nous n’attendrons pas 3 ans.