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Nos adhérents écrivent:

Nous publions ici une réflexion d’un adhérent d’Osons ! , A partir des problèmes de transports en commun, il suggère, de manière humoristique, une nouvelle manière d’aborder et de convaincre les élu.e.s de prendre en compte les problèmes du quotidien.

Selon la volonté de son auteur, cet article est signé Groucho

Une nouvelle méthode de travail…

A partir de nos associations et mouvements, nous avons plusieurs fois essayé d’intervenir sur la question des transports publics à Saint-Malo, les tarifs trop élevés, la question de la gratuité, les horaires peu pratiques, le nombre de bus insuffisant, la conduite brusque des conducteurs énervés… De même, nous avons parlé de la circulation, la voirie, les espaces partagés bus-voitures… Quasiment rien de positif n’a pu être obtenu. Actuellement, ces sujets sont abordés tous les jours par les passagers et, en même temps, malgré les difficultés vécues par tout le monde, plus personne ne croit à un changement possible. Je vous propose donc une nouvelle méthode de travail.

Vous prenez 4-5 élu.es de Saint-Malo et de l’agglo, vous les accompagnez d’autant de conducteurs et conductrices du réseau MAT. Vous les faites rentrer dans un bus et s’asseoir aux places arrières, puis, vous commencez par un premier tour de ville, dans un bus plein, comme d’habitude, avec embouteillages, accélérations et freinages, attente derrière la benne ou à cause d’une voiture mal garée…
Vous lancez un deuxième tour de ville, dans les mêmes rues, avec les mêmes problèmes. Vous laissez mijoter quelques temps à un très long feu rouge, sans plus d’explication.

Au début du 3ème tour de ville, vous leur donnez des bloc-notes, des stylos et vous leur dites que maintenant, iels doivent écrire les premières constatations sur les mauvais fonctionnements, les difficultés, les problèmes à résoudre. A partir du 4ème ou 5ème tour, vous amenez les passagers du bus à expliquer leurs points de vue aux élu.es et agents du réseau, le prix trop élevé du transport, les horaires qui ne correspondent pas, le manque de bus, les chauffeurs grincheux… A cette étape, on peut aussi ajouter un ou deux syndicalistes qui parleront de la grande amplitude horaire, des petits salaires, de l’exploitation par l’entreprise et ses sous-traitants, des tensions avec les passagers… Selon vos goûts, vous pourrez ajouter des piétons et des cyclistes pour compléter le travail.

Deux ou trois tours de ville supplémentaires devraient leur permettre d’élaborer tous ensemble des projets pour changer réellement les transports en commun de Saint-Malo et de l’agglo, par exemple, passer à la gratuité pour améliorer la situation financière de tout le monde et supprimer une bonne partie des tensions avec les passagers,  mais aussi, améliorer le statut des conducteurs et conductrices, transformer les contrôleurs en médiateurs… D’autres projets pourront être écrits pour modifier la voirie, mieux aménager les rues… Si les projets ne sont pas suffisamment convaincants, il ne faudra pas hésiter à refaire quelques tours de ville, y compris sur la journée suivante.

Deux jours consécutifs devraient cependant être suffisants pour obtenir des projets écrits conséquents et des délibérations que les élu.es sauront défendre en conseil municipal et conseil d’agglo au bénéfice de toute la communauté urbaine de Saint-Malo et de l’agglomération. Ces journées de travail seront une contrainte somme toute raisonnable pour les personnes qui y participeront par rapport aux changements apportés dans la vie de tous les jours pour chacun d’entre nous, elleux y compris!

Par la suite, cette méthode devrait pouvoir être appliquée à bien d’autres secteurs d’activité.

Pour marque-pages : Permaliens.

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