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Osons ! et le PLU indésirables sur l’espace public.

Une vision du débat public

« L’espace public n’a pas vocation à accueillir ce type de manifestation. »

C’est ce que vient d’écrire la mairie de Saint-Malo à OSONS ! en lui interdisant l’espace public pour organiser des échanges sur le projet de PLU autour d’une petite exposition itinérante en six panneaux consacrés au logement.

Lorsque seul·e·s les élu·e·s connaissaient leur proposition pour l’urbanisme de Saint-Malo, ils et elles ont multiplié les rendez-vous dans les quartiers. Actuellement, le document de PLU est consultable dans le cadre de l’enquête publique, les associations peuvent donc donner un point de vue sur la base d’éléments consolidés. Mais désormais, la municipalité estime que l’espace public ne doit pas être le lieu d’échanges sur le sujet. Elle refuse l’utilisation d’un bout de trottoir ou de place pour que l’association OSONS ! montre son exposition et critique ce projet politique pour l’urbanisation future de la ville. Devant ce refus l’association rétorque dans sa réponse:

«Le projet de PLU est le projet politique porté par la majorité municipale sur l’urbanisme de la ville. Comme tout projet politique dans une démocratie, il doit être débattu dans une forme connue, c’est l’enquête publique. En revanche, rien n’interdit ni n’empêche, le débat public dans les formes décidées par les un·e·s et les autres, sauf à faire une confusion sur le sens de la démocratie.
Les choix opérés dans le cadre du projet de PLU vont agir pendant des années sur la vie de toutes et tous, notre choix est de débattre en extérieur pour intéresser au PLU celles et ceux qui ne viendront peut-être jamais en réunion sur ce sujet.
Nous avons décidé d’agir, encore cette fois, pour que les citoyen·ne·s s’emparent de leur avenir.»

L’une des raisons évoquées par la mairie fait sourire, la crainte que des personnes confondent l’exposition d’OSONS! et les documents d’enquête. Nous n’avons pas manqué de répondre:

Nous tenons à vous rassurer sur l’éventualité, quelque peu fantaisiste, que les malouin-e-s fassent la confusion avec l’enquête officielle. Depuis plus de dix ans l’association OSONS ! agit dans la ville, et nous n’avons pas encore rencontré la personne qui confondrait notre travail avec une enquête (publique) ou un message officiel.”

L’association Osons ! a donc décidé de décaler ses rendez-vous extérieurs qui sont désormais déclarés en préfecture au titre d’un rassemblement citoyen pour un débat public libre et transparent.

  • Le 28 mai 2025 de 17 h 30 à 19 h 30, allée Marie Marvingt dans son entrée nord à partir du 33 l’avenue Aristide Briand (devant le mur d’expression libre)
  • Le 30 mai 2025 de 17 h 30 à 19 h 30, sur l’espace de circulation piétonne face au 40 rue de la Croix Desilles (IUT)
  • Le 5 juin 2025 de 17 h 30 à 19 h 30, place Père Paul Boulay devant l’église de la Découverte

Associations, particuliers, opposé·e·s, ou pas, avec l’urbanisation prévue pour Saint-Malo par les élus, venez affirmer votre attachement à la richesse et à la liberté du débat public.

Ce qu’en disent Ouest-France et le Pays Malouin

Plu Plu Plu, ROTHENEUF EAU & LITTORAL s’y met aussi

Urbanisme (PLU), zones humides, biodiversité, circulation, stationnement seront au programme de la première réunion publique de l’association Rotheneuf Eau & Littoral.

Elle aura lieu le samedi 17 mai à 17h, à la salle de quartier de Rotheneuf

 

(Petit souvenir extrait des articles sur notre site en 2018 et 2019  ici)

 

Jeudi 25 avril – Réunion publique: Pourquoi le projet de modernisation du terminal ferries du Naye doit-il être revu?

Jeudi 25 avril – Réunion publique: Pourquoi le projet de modernisation du terminal ferries du Naye doit-il être revu?

En collaboration avec l’APPSAM, Osons ! organise une réunion publique à la Salle Bouvet à 20h sur le projet de modernisation du terminal ferries du Naye afin que les Malouin.e.s se saisissent de l’enquête d’’utilité publique qui a lieu jusqu’au 17 mai.

Pourquoi ?

La Région contrainte à une concertation depuis plusieurs années du fait du budget du projet, a mené ce processus de manière très incomplète et orientée.

Sur le plan patrimonial, comme l’a montré l_’APPSAM, la perception visuelle de la façade sud emblématique de Saint-Malo mondialement connue sera définitivement balafrée par la nouvelle gare, créant un précédent aux conséquences imprévisibles.

Le projet de gare est surdimensionné: 7200 m² sans réelle justification opérationnelle ou économique autre que commerces et restaurant. Le coût du projet est disproportionné. Pire, basé sur un PPRSM obsolète, la gare sera submersible bien avant la fin du siècle.

Sur le plan de l’organisation de la vie de la cite, malgré les interventions comme Osons ! lors  des multiples réunions de concertation précédentes (circulation dans la ville – transport -commerce, infrastructures) aucun véritable travail ville / Région ne transparaît dans le projet de développement durable de  la ville publié en fin d’année 2023 lAucune approche globale incluant la gare de la Bourse et le port de plaisance n’a été proposée.

Sur le plan environnemental, l’avis de février 2024 de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale de  Bretagne pointe les manques graves du dossier, sans réponse publiée à quelques jours de l’enquête publique, sur les incidences du projet, de son exploitation et de sa durabilité au regard de la montée des eaux.

Nous ne contestons nullement la nécessité de poursuivre le développement du port. Mais la gare proposée est trop haute en haut, trop basse en bas, trop grande, trop chère; et le dossier beaucoup trop incomplet.

L’APPSAM et Osons! appellent les Malouines et Malouins à participer à l’enquête d’utilité publique (le flyer de la réunion)

Terminal ferries du Naye: des ajustements cosmétiques qui ne rendent pas le projet acceptable

communiqué de presse

Monsieur Perrin, vice-président du Conseil Régional a présenté le 29 janvier un projet architectural remanié du futur terminal Ferries du Naye.

Certes, la configuration de la gare maritime semble avoir évolué par rapport au projet initial et la construction de la passerelle, imaginée pour relier cette gare et la proximité du débarcadère, n’a pas été inscrite dans le permis de construire, déposé fin 2023. De ce fait, l’abaissement du bâtiment de la gare maritime de 2 m réduirait son impact visuel sur l’intra-muros, du moins si l’on en croit les éléments graphiques présentés par le Conseil Régional. Cette évolution est à mettre au crédit de la mobilisation des riverrain.es et du collectif des Sablons. Mais compte tenu des hauteurs résiduelles sous-plafond que cette réduction de hauteur implique, nul doute qu’il faudrait aller plus loin et concevoir cette gare maritime sur un seul niveau et de plain-pied sans équipement visible en toiture. La réunion puis l’enquête publique annoncées seront l’occasion d’une expression de la population en ce sens.

La question de l’impact visuel ayant un peu, mais encore insuffisamment, évolué, il n’en reste pas moins que ce projet continue de souffrir de plusieurs vices, également à débattre au cours de l’enquête publique à venir. Parmi ceux-ci :

  • Le premier concerne la déconnexion complète du projet avec le futur PLU. L’indigence de la réflexion urbaine autour du port, de ses différentes fonctions et leurs interactions avec la ville est patente et le terminal est uniquement conçu en lien avec une desserte routière sur la base d’une vision routière, unimodale, aujourd’hui obsolète. Les cinquante prochaines années sont envisagées sans un raccordement avec le réseau ferré. À quoi servent les grandes messes sur la transition énergétique ? Faut-il rappeler que depuis son arrivée à Saint-Malo au XIXe siècle, le chemin de fer a toujours irrigué les différents secteurs du port ? Aujourd’hui, l’avenir se construirait sans lui et sans réflexion pérenne ? Car soyons conscients qu’en l’état, ce projet, ayant pour économie générale d’augmenter le trafic transmanche, le port de Saint-Malo renforcera sa caractéristique de « port à camions ». Par ailleurs, l’étude présentée sur la capacité du cheminement unique par la D126 (quai Trichet, quai du Val, rues Coubertin et Triquerville, avenue De Gaulle), pour absorber les trafics augmentés en volume (poids lourds notamment) par la taille des navires, ne peut que laisser perplexe.
  • Le second concerne le rehaussement du terre-plein par rapport au risque de submersion marine ainsi que la réutilisation, à cette fin, des sédiments dragués dans l’avant-port et le chenal. Ces deux aspects souffrent en effet d’incertitudes : quelle option de rehaussement sera retenue, dans le contexte prévisible de l’évolution du PPRSM (+ 0,60 m ou + 1m) ? Quid des sédiments dont on sait qu’une partie est très polluée ?
  • Le troisième pose plus largement la question de l’utilisation de l’argent public pour financer un investissement de plus de 100 millions d’euros d’argent public, sans aucune contrepartie annoncée au plan social ou environnemental à la charge des exploitants et utilisateurs du futur équipement.

L’affaire est donc loin de faire consensus et il faudra que le Conseil Régional, et désormais les élus municipaux, dépassent les simulacres de concertation dont ils se vantent, pour rendre ce projet « socialement acceptable »et durable.

Vente des Nielles: Nouvelle tentative jeudi 24 février 2022

Cela n’aura pas tardé le prochain conseil municipal qui se tient le 24 février 2022 va de nouveau délibérer sur le déclassement et la vente des terrains du camping des Nielles. Pour mémoire, en décembre 2021 le juge administratif a annulé le déclassement des terrains et en conséquence annulé la vente au groupe Raulic.

Nos derniers articles sur le sujet sont ici et ici ou encore .

Nous saurons donc jeudi à quel montant la majorité actuelle espère vendre les terrains qui, pour rappel, ont été évalué en janvier dernier par un expert foncier auprès des tribunaux à 10 millions d’euros soit 3 millions de plus que le prix prévu en 2020, soit une augmentation de 43%…..

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Chasse-gueux

Au XVII siècle des villes, comme la ville de Mayenne, employait deux archers dits  «chasse-gueux ». Leur mission était d’empêcher la mendicité et de pousser les vagabonds vecteurs de maladie et de rapines hors de la ville.

Au XXI siècle plus besoin de ‘chasse-gueux’ pour maîtriser l’espace public. Il suffit d’un élu en charge d’appliquer la politique décidée par le maire, sous couvert de contraintes sanitaires. Depuis plusieurs mois l’écriture ou la prononciation de ces mots suffisent pour qu’aussitôt, celui qui les a prononcés ou écrits, soit couvert de louanges pour sa clairvoyance et son courage.

Nous vous avons décrit ici l’exclusion des artistes de la place Chateaubriand, les raisons évoquées sont simples, comme l’affirme ce courrier de la mairie voir ci dessous il s’agit des ‘fameuses contraintes sanitaires’ et plus exactement de la distanciation sociale. Peu importe que dans l’espace proche des dizaines de tables envahissent l’espace public, vaste rassemblement de consommateurs sans masques.

Mais peut-être ne sont-ils pas assez nombreux, peut-être s’ennuient-ils sans les peintres, les caricaturistes et les autres ? Nous ne le savons pas. En revanche ce que nous savons c’est qu’une fois les artistes dans les douves, les élus dont on ne vante ni constance ni consistance, viennent de jeter la distanciation sociale « par-dessus les murs » comme on jette « sa culotte par-dessus les moulins » et organisent un son et lumière chaque soir place Chateaubriand.

Prédisposition des lieux ? Rappelons que le célèbre écrivain est connu pour sa constance dans la défense de la monarchie…

(Gentilshommes Flamands ou mendiants, ceux que l’on a appelé ‘les gueux’ ont toujours gêné l’ordre établi ou son administration)

LA BRIANTAIS : Un autre mode de consultation est souhaitable

La ville de Saint-Malo a souhaité associer la population à sa réflexion sur l’avenir du château et du parc de La Briantais. À ce titre, une consultation par questionnaire en ligne a été lancée en vue de « dégager un socle de valeurs communes et de construire un projet fédérateur » et arrêter le projet de restauration, d’aménagement et de mise en valeur du domaine.

À ce titre, l’association Osons! propose les orientations suivantes :

  1. Le caractère public et l’accessibilité à toutes et tous à l’ensemble du domaine doit être conservé,
  2. En ce sens, l’option qui nous paraît la plus cohérente est de faire en sorte que ce site reste un espace ouvert et polyvalent.

À ce titre, les espaces bâtis doivent aussi bien être en capacité d’accueillir des résidences d’artistes que des conférences et séances de formation, des séminaires professionnels ou associatifs, des expositions temporaires ou autres activités culturelles.

À ce titre, les grands espaces extérieurs doivent être conservés comme espaces naturels, de liberté et de déambulation. Pour autant, il nous semble qu’il y a opportunité à créer sur ce vaste site un nouvel espace de rencontres ouvert qui fait défaut en centre-ville. Il s’agirait d’une halle couverte mais ouverte, permettant de tenir des manifestations culturelles, sportives, associatives, des cérémonies, salons, rassemblements à l’air libre mais protégés des temps pluvieux.

Un questionnaire enferme nécessairement les réponses, ainsi celui mis en ligne par la mairie n’accepte pas les propositions telles que celles formulées ci-dessus. En outre, l’idée d’une halle couverte est-elle « environnementalement », financièrement, techniquement, possible et/ou souhaitable ? Seules la confrontation des idées et la réflexion commune peuvent être à même trouver le chemin qui réponde aux besoins des habitants et aux contraintes du site. Aussi pour permettre une réflexion plus féconde, Osons! suggère l’organisation d’ateliers ouverts à la population, sur le modèle de ceux animés par la Commission Nationale du Grand Débat dans le cadre de la rénovation du port du Naye.

Ce communiqué a été publié dans Le Télégramme

La Briantais : Ils ont encore faim !

La Briantais :  Ils ont encore faim !

On le sentait venir depuis des années, l’un des lieux publics emblématiques de Saint-Malo aiguise à nouveau l’appétit d’un ” homme d’affaires “.

Le site de la Briantais, qui a été préservé des mêmes tentatives de prédation il y a quelques années, a fait l’objet d’une grande attention, de débats et de propositions lors des élections municipales de mars 2020.

En effet, chacun constatait que l’intérêt et les dépenses de l’équipe municipale précédente étaient tournés vers d’autres lieux plus exposés, d’autres projets plus susceptibles de mettre en lumière sa volonté “constructrice” et sa capacité à élever des monuments dont certains se sont écroulés aussi brutalement que ses scores électoraux….

Ce manque d’intérêt pour le site de la Briantais faisait craindre à beaucoup d’entre nous que derrière les « constructeurs » ne se cachent les prédateurs auxquels le site avait jadis échappé. Le projet était-il « dans les tuyaux » avant l’élection, comme l’on dit, nous n’en saurons rien.

Après celle du site des Nielles dont la bataille est toujours en cours, une nouvelle du même type va s’ouvrir, contre la confiscation d’un lieu public pour en faire une destination de luxe. D’après les journaux, il semble que le maire actuel ne souhaite pas répondre à la proposition. Il nous appartient de l’encourager à respecter ses engagements de campagne en prenant l’initiative.

Nous le ferons parmi tous ceux qui vont se lever pour préserver l’intérêt public.

Nous le ferons car nous savons que les ” puissants ” ne le sont que par le recours aux facilités que donne l’argent, que cela soit pour l’acquisition des biens ou des esprits….