
Vous pouvez vérifier, ce n’est pas courant !
Samedi 10 mai 2025 un nouveau rassemblement a marqué une étape dans la mobilisation pour le rétablissement des lignes de transport régulières vers 14 des 18 communes de Saint-Malo agglomération. C’est toute la chaîne humaine marquée par décisions des élus de l’agglomération qui était présente, usagers du transport, professionnels du réseau urbain et du réseau interurbain, syndicats, association du transport et association citoyenne, partis politiques.
Toutes et tous ont dit la faillite que représente la transformation des lignes régulières en transport à la demande.
Toutes et tous se sont donnés rendez-vous pour une prochaine action à médiatiser
Ci-dessous l’intervention d’OSONS !
“Il y a plus de vingt ans, la loi confiait le réseau de transport collectif par bus aux agglomérations. À l’origine, limité à Saint-Malo, le réseau de transport disposait de locaux vétustes et d’une flotte de bus achetés d’occasion. Ce sont les efforts des communes regroupées en agglomération qui ont depuis permis de renouveler les bâtiments et les équipements. En 2006 débutait le projet d’étendre peu à peu le transport collectif à l’ensemble du territoire.
En début d’année 2025, les habitants ont découvert la suppression des lignes de transports régulières vers 14 communes sur les 18 qui constituent Saint-Malo Agglomération. Les lignes ouvertes en 2006 ont été remplacées par du transport à la demande créant deux catégories de communes et de populations. Les unes bénéficient des choix financiers consentis collectivement depuis vingt ans pour le transport collectif et d’une autre alternative que la voiture pour les déplacements et les autres n’y ont pas accès…
La liberté de déplacement est un droit fondamental, chacun le sait, chacun le comprend. C’est d’ailleurs sur cela que c’est construit toute la stratégie commerciale qui porte l’automobile.
À l’échelle de l’agglomération, la liberté de déplacement n’existe pas sans un réseau de déplacement collectif, accessible, abordable et fréquent. Déjà il semble que des employeurs ont réagi devant les retards des salariés.
À celle du quotidien, et pour notre avenir, cette liberté d’accès au travail (il semble que des employeurs ont réagi devant les retards des salarié·e·s), à l’école, à la culture, aux loisirs, aux commerces ne peut se réduire à la voiture.
Aujourd’hui, l’accès au transport collectif est non seulement l’avenir des agglomérations sur le plan environnemental, mais également humain en tant que moyen de lutte contre les inégalités.
Alors personne ne dit que le précédent réseau de transport était suffisant, ni même correct, mais ce qui est certain c’est que plus on s’éloigne d’un réseau régulier de transport, plus on le déconnecte des nécessités quotidiennes de ceux qui en ont besoin.
Il faut le dire comme nous le pensons, les élus des communes ont d’abord décidé de concentrer les crédits du transport sur quelques communes et il est temps que ceux qui ont voté contre les intérêts de leurs propres habitants comprennent que les élections municipales auront lieu dans moins d’un an. Il faut que les citoyens s’occupent de cette affaire partout dans l’agglomération.”