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Bridor : 200 millions de litres ou vous serez privés de brioche.

À Liffré, près de Rennes, le groupe Le Duff (« Brioche dorée », « Le fournil de Pierre », « DelArte ») prévoit où prévoyait ( rien n’est figé) l’implantation d’une usine géante de viennoiseries industrielles.

Malgré les changements écologiques, sociaux, économiques, ce projet a toutes les caractéristiques de ceux des quarante dernières années.

  • Du point de vue écologique ou environnemental, il poursuit le cycle de l’artificialisation des terres, y compris l’atteinte à des zones humides. La consommation d’eau privatisée au besoins d’un industriel à l’ équivalent de la moitié de la consommation d’eau de Liffré (6 000 habitants) et le développement du transport de marchandises par la route et plus, sont sur la même logique.
  • Du point de vue économique, elle perpétue l’industrialisation de la filière de l’alimentation à l’international, à laquelle elle se consacre, en approvisionnement comme en production. Elle renforce l’utilisation massive de produits de l’agriculture productiviste et polluante et une mondialisation qui, au final, détruit de l’emploi local. Les boulangers de Tanger ou de Malaisie et les agriculteurs et travailleurs qui les ravitaillent, sont-ils condamnés, comme les emplois du textile l’ont été en France ?
  • Du point de vue de politique, le projet est soutenu largement par les élus locaux et par l’État. Encore une fois, le soutien aux membres les plus puissants du monde des affaires breton, prime sur le reste. Encore une fois, les participants (plus de 80 %) à l’enquête publique ont dit non, mais n’ont pas été suivis par le commissaire-enquêteur.
  • Du point de vue social, les élus l’ont reconnu à la suite au débat citoyen [1], la promesse par Bridor de 500 emplois d’une mono-activité sensible aux fluctuations internationales peut, sur ce secteur, être compensés, au même nombre, par des implantations de PME diversifiées. . Pour mémoire à Boucherville, au Canada, où le Groupe Le Duff est implanté depuis 1984, il a montré sa fibre sociale l’an passé. En 2022, entre le 25 avril et fin mai il place son usine en lock-out, les 316 employés étaient à la rue sans contrats parce qu’ils avaient brandi la menace de grève de 72 heures pour convaincre Bridor de négocier le renouvellement de leur convention collective échue depuis plus de deux ans (le 31 décembre 2020)…
  • Du point de vue médiatique, les médias défendant l’ultralibéralisme parlent d’opposition au projet par des « écologistes radicaux » (le Figaro) ou « d’écolo gauchiste » (le site d’extrême droite Breizh info) et les autres journaux relaient essentiellement les élus pour ce qui concerne le fond et les opposants pour ce qui concerne la forme…

Pour faire connaître cette lutte les opposants (normalo-citoyen·ne·s) organisent une journée sur place le 10 juin.

Osons! y est invité, nous y serons et tiendrons un stand.

 

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