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La mairie commence à communiquer sur la Louisiane

Nous apprenons que la mairie organise un point presse, jeudi 23 2019, mai  à propos de la Louisiane et de la colère qui s’est exprimée lundi soir à la suite de l’action des tronçonneuses dans le jardin. Le début des arguments de l’équipe municipale, qu’un seul élu d’opposition ne soutient pas, commence être connu.

Dommage, cela débute par une affirmation étrange.

En effet, il resterait après les travaux une surface de jardin de 3400 m² sur les 5500 m² initiaux. Nous avons vérifié et consulté le cadastre, ce document officiel ne certifie pas de la surface au cm², mais ce que nous pouvons constater c’est que la parcelle 297 s’étend aux surfaces grisées et aux petits passages, et que la surface intérieure du jardin est effectivement de 5500 m².

Puis nous avons consulter le site de l’État « Géoportail » qui permet de mesurer avec une relative précision les surfaces sur des plans fiables.

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Après avoir reporté les limites figurant sur les plans de l’appel d’offres, la mesure est sommaire (+ou- 10m²), mais il nous manque 500 m²  dans la partie conservée….

Ont-ils été tronçonnés par erreur avec les arbres ? Y a t-il une erreur dans notre mesure ou sur les plans ? Où y avait-il, pour la communication, besoin de montrer que 3400m² c’est mieux que 2500 m² saccagés ?

 

 

La machine à détruire le service public de santé

La machine à détruire le service public de santé

Il y a peu, au cours d’une interview, trois responsables dont le directeur du GHT (Groupement Hospitalier Territorial), indiquaient les raisons de la fusion des trois hôpitaux (Saint-Malo, Cancale, Dinan) : « Le but de la fusion est d’améliorer le fonctionnement des 3 sites. La fusion est une demande de l’ARS pour réduire ces déficits ».

Une nouvelle fois la machine à détruire le service public est de retour chez nous. Mais est-elle vraiment partie depuis l’intrusion d’une entreprise privée dans la gestion entre l’assurance-maladie et l’hôpital sur la base de nos dossiers normalement confidentiels ? (voir ici)

 Entre les jolies fables et les gros mensonges

  • En 2009, il y a dix ans, Mme Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, (mère porteuse de la loi introduisant la tarification à l’acte à l’hôpital, amnésique sur son CV à propos des douze années passées dans l’industrie pharmaceutique {voir ici} et désormais clown insipide d’émission de télévision), promet qu’il n’y aura plus aucune fermeture d’hôpital, mais n’exclut pas une « baisse de la masse salariale » {voir ici}.
  • Il y a deux ans, Emmanuel Macron affirme que l’hôpital ne souffrirait pas de coupes budgétaires durant son quinquennat. Les objectifs fixés par la loi de financement de la Sécurité sociale (votée fin 2017) ont pourtant exigé des économies de plusieurs millions d’euros de la part des établissements de santé pour la seule année 2018.
  • Il y a quelques jours, Emmanuel Macron « souhaite » « ne plus avoir d’ici à la fin du quinquennat de nouvelles fermetures ni d’hôpitaux, ni d’écoles sans l’accord du maire ».

Les réalités sur le terrain sont faites de moins de postes, moins de lits et moins de financements. Elles ont toutes le même effet, la dégradation analogue de la qualité des soins dans le service public de santé et de la situation des agents. Fin 2012, les 40 hôpitaux de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) et 240 établissements de Province cumulaient trois millions de jours à récupérer pour leurs agents. Partout en France des grèves se déclenchent, des services des urgences (voir ici) à ceux des hôpitaux psychiatriques, et dénoncent des situations dont un pays comme le nôtre ne peut qu’avoir honte. Il y a presque un an, à l’hôpital psychiatrique du Rouvray, à proximité de Rouen, cinq agents hospitaliers ont cessé de s’alimenter pour réclamer le droit de travailler dignement, dans le respect des patients accueillis, « Il arrive qu’on leur pose un seau en guise de sanitaires. En termes de non-respect de la dignité humaine, on ne peut pas faire mieux. » déclarait à l’époque un infirmier.

Entre 2003 et 2017, 20 000 postes ont été supprimés dans les hôpitaux français. Le dernier plan de financement des hôpitaux présenté par le gouvernement Hollande en 2017 promettait 20 000 suppressions supplémentaires. De son côté Emmanuel Macron avait affirmé que l’hôpital ne souffrirait pas de coupes budgétaires durant son quinquennat. Le ministère de la Santé a confirmé en 2018 que les hôpitaux devront réaliser un « effort » de 1,2 milliard d’euros sur la masse salariale d’ici 2022.

Mais pourquoi ?

Est-ce uniquement une question d’endettement et de volonté de meilleure gestion ? Des efforts pour les générations futures, comme le clament les responsables politiques et comme le met en œuvre la hiérarchie de l’ARS, quitte à le faire sur le dos des patients et des professionnels de santé ? En fait, il s’agit d’abord de diriger l’argent vers les groupes privés qui entendent profiter de la privatisation du système de santé ou du moins de la privatisation des pans qui peuvent être rentabilisés.

L’exemple de la médecine psychiatrique est édifiant, la part du privé dans l’équipement en lits de psychiatrie a nettement augmenté en quarante ans. Ce qui est remarquable, c’est que ce changement s’obtient non par l’augmentation des lits dans le secteur privé, mais par une baisse moins importante que dans le secteur public. En 1980, le nombre de lits, pour une prise en charge à temps plein, s’élevait à 120 000 dans la psychiatrie publique [hors pénitentiaire] pour 18 000 (11%) dans les cliniques privées. Trente-six ans plus tard, le nombre de lits dans le public a chuté à 41 000, ceux du privé ont baissé à 13 300 en 2016. En clair, la recherche d’économie est aussi un bon moyen pour redistribuer les lits et les crédits vers les établissements privés qui représentaient 30% des structures en 2016 (voir ici).

Banques et fonds d’investissement sont à l’œuvre

Le groupe Ramsey, générale de santé, 2.2 milliards de chiffre d’affaires 2016, et 17% de l’hospitalisation privée générale compte parmi ses actionnaires, une filiale assurance du Crédit Agricole (plus de 38 % du capital) et un fond de pension britannique. Le même groupe Orphea, qui gère plus de 350 maisons de retraites et cliniques en France, a pour premier actionnaire un fonds de pension canadien, et la famille propriétaire de Peugeot (à travers FFP Invest) à hauteur de près de 6 % du capital (voir ici).

Le premier est l’un « des principaux acteurs de la psychiatrie privée », le second possède Clinea propriétaire de 38 cliniques psy en France (voir ici).

Et comme l’argent de la sécurité sociale arrive en masse, le PDG et le directeur général délégué du groupe Orphea ont tous deux touché plus d’un million d’euros de rémunération en 2017.

Ces grands groupes, avides de cliniques psychiatriques, sont récents (20 à 30 ans). De fait, ce sont les Agences régionales de santé (ARS) qui ont contribué à les doper en attribuant les autorisations pour l’ouverture de places. Elles lancent des appels à projets, dont les cahiers des charges régionaux sont basés sur un nombre de lits sans prendre en compte la nature des malades reçus et leur pathologie.

Le rôle et la responsabilité de l’ARS

En 2017, 25% (81 000) des personnes hospitalisées en psychiatrie à temps complet l’ont été sous contrainte, c’est-à-dire sans leur consentement. Plus de 99 % ont été prises en charge dans les hôpitaux publics. Elles sont dirigées de préférence vers l’hôpital public pour une raison principale, contrairement aux hospitalisations libres on ne connaît pas à l’avance leur situation financière ou vis à vis des mutuelles, ni si elles auront besoin de soins « rentables ». C’est la parfaite expression de la médecine à deux vitesses, pour une chirurgie rapide et rémunératrice ou un soin« psy » volontaire de longue haleine la direction n’est pas la même que pour une fin de vie ou un internement dont le détail médical ou la durée ne sont pas connus (voir ici).

Dans ces conditions, l’État et ses Agences Régionales de Santé, tout en étranglant les services publics de Santé psychiatrique, jouent un rôle primordial pour ces groupes en répartissant l’argent de la Sécurité Sociales d’une façon qui les avantage.

D’autres services sont touchés

Ces mesures touchent également les maternités. La France métropolitaine comptait 1396 établissements en 1975, 814 en 1996, et seulement 518 en 2014. Ce qui correspond à la fermeture de 63% des établissements, auxquels il faut ajouter ceux qui ont disparu depuis !

Pourtant, chaque ville moyenne voit éclore son hôpital privé, ses nouvelles cliniques ou des ensembles de santé sous l’effet de regroupements managés par une promotion immobilière spécialisée ou l’action des grands groupes de santé. Une santé florissante grâce à l’argent de nos cotisations.

Alors, lorsque l’administration annonce des regroupements, des transferts ou des fusions, ce sont dans la plupart des cas les signes précurseurs de la démolition de parties du service public hospitalier. Le mouvement de fonds qui consiste à supprimer les services publics de parties de la France, la moins urbaine et les secteurs urbains les moins riches, créé de friches sociales, administratives, culturelles pour mieux les livrer à l’appétit impossible à rassasier de la privatisation. Il y a quarante ans il fallait conquérir le marché du tiers-monde, aujourd’hui il s’agit de créer un tiers monde sur une partie du territoire français et européen pour y créer un marché (petite pensée pour la Grèce et son système de santé détruit).

Localement

Les grandes manœuvres ne cessent pas et la restructuration permanente est sur le point de faire de nouveaux dégâts (voir ici). Sans réaction de la population dans une dizaine d’années c’est peut-être aux villes comme Saint-Malo que l’ARS enlèvera des structures publiques de santé. Après tout le trajet vers Rennes est plus court que ceux nécessaires dans certains coins du pays. Le ventre de la privatisation n’est jamais repu.

Une pétition (voir ici) circule actuellement, nous vous engageons à la signer.

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(Articles de référence sur https://www.bastamag.net)

 

Le 18 mai 2019 – Marchons contre les chimiquiers Monsanto-Bayer

« Autrefois, quand on traversait la France en voiture, il fallait s’arrêter pour nettoyer son pare-brise afin d’en retirer les insectes… Aujourd’hui, c’est fini, mais ce n’est pas une bonne nouvelle. » (Yann Laurans, directeur des programmes biodiversité de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales).

Alors que l’IPBES, acronyme désignant la « plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques », écrit dans son rapport publié le 4 mai 2019 « Il est probable qu’au moins un million d’espèces animales et végétales — plus d’une sur huit — sont actuellement menacées d’extinction mondiale. La proportion d’espèces actuellement menacées d’extinction mondiale (c’est-à-dire inscrites sur la liste rouge de l’UICN comme étant vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction) est en moyenne d’environ 25 % dans un large éventail de groupes taxonomiques animaux et végétaux. ».

Le 18 mai 2019, pour la septième année consécutive, des citoyens du monde entier se rassembleront dans des dizaines de villes pour des Marches et des actions non-violentes. Ils manifesteront contre le système agro-industriel incarné par les multinationales de l’agrochimie, responsables de l’empoisonnement de la planète et de ses habitants actuels et futurs.

La Marche mondiale contre Bayer/Monsanto est l’occasion de dénoncer collectivement un modèle agricole qui va dans le mur. L’agriculture intensive et industrialisée est dépendante à la fois de semences génétiquement modifiées (OGM) et de produits de synthèse dont nous ne voulons pas : pesticides toxiques et engrais climaticides. Elle est sous la coupe de multinationales qui s’approprient le vivant, dont le symbole planétaire Bayer/Monsanto n’est qu’un représentant parmi d’autres (Syngenta, BASF, Dow Chemical, DuPont, ChemChina, Limagrain…). Avec les agriculteurs, premières victimes de ce système mortifère, les citoyens sont évidemment touchés par les conséquences sanitaires de la dispersion incontrôlée de milliers de molécules de synthèse dans l’environnement. La situation est d’autant plus alarmante que la France est le premier consommateur européen de pesticides et le troisième au niveau mondial.

Depuis des années, des procédures judiciaires contre Monsanto sont en cours aux États-Unis (plus de 13 400 à ce jour) et la multinationale a récemment été condamnée par deux décisions de justice à verser des dizaines de millions de dollars de dommages et intérêts aux victimes plaignantes (Dewayne Johnson et Edwin Hardeman). En France, l’agriculteur Paul François, gravement intoxiqué par un pesticide en 2004, vient de gagner pour la troisième fois une nouvelle étape dans son long combat judiciaire commencé il y a plus de 10 ans contre Monsanto (voir ici). La Franco-Vietnamienne Tran To Nga a attaqué quant à elle 18 firmes américaines en 2014 pour avoir fabriqué les herbicides (dont 84 millions de litres d’agent orange) déversés pendant la guerre du Vietnam et qui ont provoqué un véritable écocide et une catastrophe humaine qui touche plus de 4 millions de victimes sur trois générations.

Mais des décisions négatives récentes, telles que la prolongation d’autorisation du glyphosate dans l’UE jusqu’en 2022 ou le report à 2025 de la fin de la fabrication de pesticides interdits en France (mais exportés) (avec la complicité de notre député, note Osons!), continuent d’être adoptées au mépris de la santé humaine et de la préservation de l’environnement ! L’augmentation constante de la quantité de pesticides utilisés en France ces dernières années montre que l’État ne fait rien pour respecter ses engagements et continue de suivre le dogme du principal syndicat agricole pro-pesticides, la FNSEA.

La Marche Mondiale Contre Monsanto est un événement militant non-partisan, autogéré localement par les personnes qui s’en emparent et s’organisent, dans une logique horizontale de convergence et de non-violence, afin d’assurer la participation du plus grand nombre. La réussite de la Marche dépend de la mobilisation des citoyens, des organisations et collectifs engagés dans les domaines de l’environnement, l’agriculture, la santé, l’alimentation, la défense des victimes de l’agrochimie…

À Saint-Malo, c’est UNIS pour le Climat qui appelle à un rassemblement, le samedi 18 mai 2019, à 14 h, devant la médiathèque de Saint-Malo (côté gare).

OSONS ! appelle ses adhérents et l’ensemble de ses contacts à se joindre à cette marche.

 

Cet article contient des extraits de différents articles des sites Bastamag et  Reporterre.

Pour que chaque malouin se mêle du port

Pour que chaque malouin se mêle du port

À son tour, Unis Pour le Climat (UPC) vient d’adresser une lettre ouverte à la Région qui négocie actuellement la concession de gestion du port de Saint-Malo. Ce courrier (ici) exprime une demande de qualité des équipements, de pratiques au regard de la protection de l’environnement qui nous est commune, mais aussi des différences dans l’expression ou le fond sur lequel il est intéressant de réfléchir et d’apporter une contribution.

Dans sa lettre, UPC évoque la soirée du 11 avril dernier au théâtre de Saint-Malo, à laquelle plusieurs membres d’OSONS! ont assisté. La société EDEIS, candidate à la gestion du port, en concurrence avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), s’y livrait à un « grand show », (champagne, petits fours, animateurs et célébrités locales destinées à faire oublier que l’entreprise ne connaît pas Saint-Malo).

Il y a peu de choses à retenir de la soirée, de vagues idées de valorisation des espaces, des propos d’école d’urbanisme et sur l’environnement, la communication classique de toute entreprise. En revanche, chacun a pu noter une grande attention au flux touristique, pivot d’une activité que la société envisage de mettre à profit sur le port. Les grands absents de cette présentation n’étaient pas des moindres, puisqu’il s’agit des Malouins (vivants) et de la mer. Sur l’aspect environnemental de la gestion et les valeurs mises en avant par EDEIS, UPC fait un constat similaire de manque de clarté (voir ici le compte rendu d’un de nos membres sur le passage présence d’EDEIS à Saint-Malo).

Pour équilibrer notre propos, il faut indiquer deux éléments :

  • Cette opération de communication artificielle et décalée des habitudes locales constituait une réponse au maire qui n’a pas daigné recevoir EDEIS. Par ailleurs, elle se déroulait sous la contrainte, le secret de certaines questions relatives à la mise en concurrence étant requis par la région.
  • Du côté de la CCI, l’autre concurrent, le silence de son cercle agissant sur le port, sorte d’État dans l’État, est assourdissant. Nous devons nous contenter du constat de l’état actuel sur le plan environnemental. Entre l’utilisation de l’eau du port pour le nettoyage des trémies (voir ici), la technique de déchargement que nous dénonçons depuis plusieurs années, l’entretien défectueux de certains équipements d’industriels comme les cuves d’acide, les dégagements de poussières et d’odeurs et la mortalité des poissons dans les bassins (voir ici), le bilan est sinistre.

Le courrier d’UPC rappelle la nécessité de la mise en place de standards environnementaux élevés dans les équipements comme dans les pratiques. Nous serons tous d’avis d’ajouter à cette liste le passé et son traitement, en particulier celui des boues et vases du port dont la teneur en substance ou molécules diverses n’est pas communiquée.

Sans utiliser les mêmes termes qu’UPC, nous considérons également que le port n’est pas un terrain de jeu à livrer à l’opportunisme sans cadre de la promotion immobilière. En revanche, parce que nous n’y mettons pas la même signification, nous ne craignons pas la modernisation rapide de la ville.

Pour nous, en 2019, la ville moderne c’est la ville durable, et à Saint-Malo, c’est la ville/port durable. Moderne et durable sont deux qualificatifs qui doivent être les moteurs d’une même réflexion, d’un même changement à mettre en œuvre dans une ville qui ne respecte pas ses habitants et son environnement. En 2019, la modernité, c’est le contraire d’une ville découpée en tranches de consommation selon les revenus, les âges, les durées de séjour, les activités, la proximité de la mer. C’est le contraire d’une ville repliée autour de la prédominance d’une activité touristique à laquelle la qualité de l’environnement, les espaces communs, la nature et les habitants doivent se plier pour correspondre aux standards d’une des industries les plus polluantes (voir ici attention c’est long).

En complément des éléments apportés par UPC, nous considérons qu’il n’y a pas de développement durable sans économie « soutenable » et le port est vecteur d’une économie qui, elle aussi, doit être l’objet d’une réflexion et d’une adaptation. N’est-il pas temps, selon une étrange expression, de rapprocher l’économie du port de la mer, en clair, de dépasser ses simples fonctions de support de flux de marchandises et de vivier ?

Le port de Saint-Malo a des faiblesses connues. Il ne peut s’agrandir en surface et sa capacité à accueillir des bateaux de plus en plus grands est limitée par la nécessité de déroctage et la taille de son écluse. Cette capacité peut également être limitée par l’acceptation de la circulation engendrée par l’activité du port dans la ville. Il présente assez peu de surfaces libres, mais une partie des activités notamment de stockage ne nécessite pas particulièrement un positionnement sur le port.

En revanche les mêmes caractéristiques peuvent servir d’atouts vers une transformation progressive de son activité. Placé dans un milieu marin et terrestre favorable, l’avenir peut être porté par l’ambition de faire du port de Saint-Malo, le port breton consacré à l’émergence d’une nouvelle économie de la mer. Nous savons qu’une partie de notre futur dépend de notre capacité à respecter les océans et à organiser « l’économie de la mer » qu’elle soit liée à l’énergie, à la nutrition, à la médecine ou d’autres domaines…

Doit-on attendre que les grands industriels pollueurs aient complètement transféré en mer leur modèle économique et ses dégâts ? Ou la puissance publique doit-elle agir maintenant pour une économie de la mer régulée dans l’intérêt de tous, en cherchant les solutions durables garantissant la qualité et la préservation du milieu marin ? Faire du port de Saint-Malo, le laboratoire et l’atelier d’une économie, non prédatrice, d’une économie de valeurs, écologiques, humaines plutôt que celle de la sauvagerie des plus-values en mer qui se profile.

Parce que nous pensons que les citoyens sont aussi les vecteurs d’une réflexion sur l’avenir, c’est en premier lieu le projet politique qui doit être mieux connu. Pour cela, nous pensons que l’information et la consultation des citoyens évoquée par UPC doit d’abord porter sur le projet et la politique de la Région. Si les propositions des candidats à la gestion du port sont intéressantes, ce sont d’abord les projets du maître d’ouvrage, qui sont décisifs. Le développement durable est en premier lieu le résultat des politiques menées et de la volonté de les faire appliquer.

Enfin, le courrier d’UPC exprime un point sur lequel nous ne pouvons être en accord.

Il porte sur les références à la Fondation Bill Gates, ce qui, pour nous, entre en contradiction avec la participation aux marches contre Monsanto et Bayer. Pour rappel, cette fondation ne s’est pas contentée de décerner, avec d’autres, le « World Food Prize » 2013 (prix mondial de l’alimentation) à Robert T. Fraley, le vice-président de Monsanto (voir ici) et à deux représentants de puissants lobbies pro OGM (voir ici ), elle aurait versé 1,6 million de dollars pour faire échouer un moratoire sur les techniques de « forçage génétique » développées entre autres par une agence militaire états-unienne (voir ici).

Nous devons protéger les outils culturels contre ce type de fondation. Leur empreinte est déjà trop forte sur notre société tant elles ont su organiser et profiter de l’aspect le plus inique de la mondialisation. Celle qui est basée sur l’exploitation de la main-d’œuvre dans les pays les plus faibles, le pillage de leurs ressources naturelles et l’utilisation de ces pays comme poubelles du monde.

En conclusion, nous nous félicitons que de plus en plus de Malouins souhaitent des changements indispensables dans la gestion, les équipements et les pratiques de la ville et du port. Gageons que dans l’application locale, les principes d’entraide et de solidarité, les idées comme le transport collectif gratuit, que nous portons depuis 5 ans, ou le principe pollueur/payeur pour le prix de l’eau, s’imposeront prochainement.

 

Radio Univers à la rencontre d’OSONS! dans le jardin de la Louisiane

Depuis trois ans, le jardin de la Louisiane a vu défiler les musiciens, les journalistes, les militants, les riverains, les photographes, les “pique-niqueurs”, les animateurs, il lui manquait une radio, c’est fait.

Cette radio n’est pas malouine, elle voit bien plus grand, c’est Radio Univers à découvrir en cliquant ici et à écouter sur les ondes 99.9.

L’univers de cette radio curieuse, c’est l’humain et ses rencontres sont nombreuses. Cette fois c’est Diane, armée de son micro, qui invite OSONS! à se raconter dans le jardin de la Louisiane. Nous sommes trois pour lui parler de notre histoire et de nos histoires : Louisiane, air, eau, logement, foncier, la tour, les Nielles.

Quelques semaines avant le repas populaire, ce sont 27 minutes d’entretien et nous lui avons tout dit , enfin presque tout…

 

 

Clair et net (dédicace à notre député)

 

Montage d’extraits de l’émission « C politique » du 14 avril 2019 (séquence à partir de la 34ème minute), à retrouver en intégralité ici .

Nos gouvernants et nos députés « pro-pesticides », respectables, responsables… sont sollicités par les médias, qui parient sur leur futur, et même dans les manifestations, pour montrer à quel point leurs décisions sont raisonnables, sensées et prises pour le bien de tous.

Mais voilà, il suffit d’un survivant pour que cela dérape.

Paul François, blanc, français, agriculteur et il exagère… il pense au paysan africain qui va « bénéficier du progrès », que lui permet notre député, en recevant les pesticides interdits chez-nous depuis deux générations…

Décidément, les citoyens sont vraiment incorrigibles !

Attention, quand ils disent moins d’impôts, ils pensent à moins de santé, d’éducation, de protection, d’égalité et de justice…

Après le Grand débat, les dernières analyses ressemblent à s’y méprendre à celles qui existaient déjà. Normal pour un gouvernement, souvent incompris, mais si intelligent et qui avait déjà tout prévu… Donc nous rediffusons cette vidéo, pour savoir vers où veulent nous entraîner les premiers de cordées, il suffit de regarder un extrait du dernier film de Michael Moore (un clic sur la photo) :

C’est « l’époque »

Nous y sommes presque, nous avons trouvé l’accord avec la production du film « l’époque », reste celui du cinéma Le Vauban.

Faire passer un film sur « la jeunesse qui ne dort pas » à Saint-Malo, « réserve de vieux blancs » (selon l’expression de l’un de nos adhérents), était indispensable. Certains le regarderont comme un documentaire ethnographique sur une peuplade quasi disparue dans la cité (- 28% de jeunes de moins de 29 ans en 15 ans), d’autres comme un espoir. Dans tous les cas, le film de Matthieu Bareyre, dont la sortie est prévue le 17 avril, ne vous laissera pas indifférent.

OSONS! le cinéma, OSONS! le débat qui suivra la projection.

Un clic pour la bande annonce du film.

 

Les Nielles, l’environnement, c’est ici, maintenant et pour tous !

Y a-t-il une fatalité pour que les espaces publics qui correspondent aux critères du marché immobilier ou de l’industrie touristique subissent leurs règles, que les falaises soient minées, creusées, bétonnées ? Y-a-t-il une fatalité pour que les terrains publics, propriétés du plus pauvre comme du plus riche d’entre nous, soient consacrés exclusivement à l’usage d’autres plus riches ?

En janvier dernier, le dossier, concernant la tour validé et rendu public par le président du tribunal administratif, nous disait le contraire. Il pointait l’absence d’intérêt général du projet, de démocratie et de transparence, « Une telle démarche, volontairement confidentielle, ne permet pas d’évaluer les poids respectifs des intérêts qui sont réellement pris en compte. » (voir ici et ici). Certains se sont émus et ont mis en doute le sérieux et l’indépendance du rapport.

Trois mois plus tard, le couvercle de la marmite s’est mal refermé. De la tambouille municipale, en manque d’épices et d’opposants, surgit la démission de monsieur Lognoné, membre de la majorité, pour nous dire : « Les élections gagnées, nous avons très vite compris que ce ne serait pas cette équipe qui allait décider, mais que toutes les décisions seraient prises par monsieur le maire avec un minimum de débats, de concertations et de prises en considération des avis des conseillers municipaux. ».

C’est le cas pour le dossier de transformation du camping des Nielles en complexe hôtelier 5 étoiles qui devrait être instruit par le conseil municipal, le 4 avril 2019. Comme pour la tour, l’intérêt général est requis et la méthode portée par le couple élus / industriels étonne et interpelle dans ce dossier qui touche au littoral.

Contrairement à ce qu’écrit monsieur Lognoné « En démissionnant du conseil municipal, je retrouve ma liberté d’expression de citoyen malouin », ce qui importe aux citoyens, le 4 avril, c’est que les élus municipaux jouissent du courage de libérer leur expression. Qu’ils votent pour préserver l’environnement, plutôt que pour ce projet au profit du confort d’une petite minorité. Et au-delà qu’ils votent pour que cet environnement ne soit pas confisqué par une minorité, car pour une fois les élus ont le choix, le terrain des Nielles est un terrain public.

Jeudi prochain, 4 avril 2019, vous pouvez décider d’espérer sagesse et courage des élus, mais il faut se souvenir des votes précédents. Par exemple de leur unanimité, minorités et majorité réunies lors des votes du 31 mars 2016 et du 21 septembre 2017, sur le projet d’aménagement des Nielles. Mais vous pouvez également nous rejoindre devant la mairie.

Avec ADN, Osons! appelle les Malouins qui ont récemment marché pour le climat et l’environnement et les autres à se rassembler dans la cour de la mairie, le 4 avril 2019, à partir de 17 h 30 pour dire aux élus « L’environnement, c’est ici, maintenant et pour tous. »


Ouf ! Le gang des z’animaux prend en charge la défense du jardin de la Louisiane

Ils s’étaient déjà manifestés une fois par un collage dans le jardin, mais il faut croire que la surveillance prend une autre dimension dans le jardin de la Louisiane.

Le gang des Z’animaux était en tournée d’inspection de jardin et de production artistique, lorsque nous les avons surpris. Comme la fois précédente, ils ont procédé à un étrange rituel d’affichage sur les murs dont les spécialistes des jardins de culture n’ont pas encore déchiffré tous les codes. Prudents et sensibles aux ondes mauvaises descendues du trust de l’Émeraude, avant de partir, ils ont également désenvouté le maître des arbres, le grand saule qui commençait à pleurer.

Pour voir les traces de leur protection culturelle, vous devez faire vite. Il arrive que de petits hommes verts, capturés par le gang concurrent du Renouveau, assurent la triste tâche de mettre à mort les gris-gris pour effacer toutes traces autres que le béton.
Solidarité avec le gang des z’animaux !

 

 

Les 5 et 6 avril, traversez la rue pour trouver le G7 !

Au début des années 1970, sept pays parmi les plus riches (les États-Unis et ses alliés) étaient confrontés à la fin de la colonisation et à la première crise pétrolière, ils cherchaient à préserver leur emprise sur l’économie mondiale. Depuis 1975, leurs chefs d’État se rencontrent régulièrement pour trouver petits et grands arrangements entre puissances politiques, militaires et économiques. C’est leur prochain rendez-vous que les ministres préparent à Dinard le 5 et le 6 avril 2019.

Même si ces réunions paraissent loin de nous, elles impactent directement notre vie, car c’est le moment où ils se coordonnent sur la façon dont ils souhaitent que tourne le monde. Lorsque vous travaillez, étudiez, achetez votre pain, que vous recevez votre salaire, votre pension ou vos allocations, vous le faites dans un cadre qu’ils imposent ensemble (le capitalisme, l’ultralibéralisme) et que chaque pays organise. À chaque rencontre, il s’agit d’orienter l’économie dans le sens souhaité par des chefs d’État qui selon leur expression « traitent les questions économiques et financières de façon informelle » et surtout sans contrôle.

À quoi cela a-t-il servi, en quarante-cinq ans ? Le monde va-t-il mieux ? Les guerres sont-elles plus rares ? Les richesses mieux partagées ? La planète mieux respectée ? Les trafics en tout genre dont le trafic d’êtres humains ont-ils cessé ? La fraude fiscale a-t-elle disparu ?  

La réponse est non, puisque leur premier but est d’assurer l’accumulation des richesses par une petite partie de la population. Pour cela, ils sont capables de tout. Ils n’ont pas de limites et n’hésitent pas à déclencher des guerres (Irak, Libye…), encourager des conflits religieux ou ethniques (Afghanistan, Rwanda…), développer le pillage de la planète (déforestation, gaz de schiste, mines d’or…) et à répandre la pollution. Ils unissent leurs efforts pour que l’organisation économique du monde dépende de leurs entreprises, de leurs banques et de leur système d’exploitation des hommes et de la planète. Ils s’en assurent quel que soit le prix pour l’environnement et le vivant.

« Tout est marchandise », rien n’échappe à ce principe, nature, service, culture, dont le prix repose d’abord sur les plus faibles. Dans ces conditions, si votre quotidien est jalonné par le manque d’emploi, par le manque de transport collectif, par des services de soins ou d’enseignement à deux vitesses, par une diminution des retraites et l’augmentation de l’âge pour y parvenir, par l’air qui pue et les algues vertes, ne vous étonnez pas. Ils en sont les premiers décideurs, donc les premiers responsables.

Les 5 et 6 avril prochain, il suffira de traverser la rue (ou la Rance) pour trouver leurs ministres coresponsables de l’état de la planète, c’est l’occasion de leur dire ce que vous pensez de leurs résultats.

À cette occasion, OSONS! appelle toute la population à participer aux diverses manifestations pacifiques qui sont organisées pour faire entendre d’autres voix que celles des banques et d’autres voies que la course à la croissance.

♠ Environnement, climat : que faire de nos élus ? ♠

Lors de la marche pour le climat du 16 mars dernier à Saint-Malo, le député Lurton, à qui le micro a été tendu cette fois encore, s’est fait chahuter à propos du vote d’un texte à l’Assemblée nationale qui fait la part belle aux fabricants de pesticides (voir ici). Il s’attendait à être cueilli sur le Glyphosate, mais le renoncement environnemental c’est tous les jours et il a été questionné sur son actualité des dernières 24h.

La veille, un petit nombre de députés (27), encouragés par ceux qui se sont abstenus (7) dont Gilles Lurton, ont modifié les termes d’un article de loi, voté le 30 octobre dernier (le scrutin ici). Cette loi prévoyait ceci :
« Sont interdits à compter du 1er janvier 2022 la production, le stockage et la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou de l’environnement… »

Moins de six mois après son adoption, l’interdiction a été repoussée à 2025 et accompagnée de mesures dérogatoires.

Comparée aux autorisations d’évacuation des boues rouges en Méditerranée (il y a quelques années), du projet de mine d’or en Guyane, de la suppression des enquêtes publiques pour certaines questions environnementales, cette affaire aurait pu passer inaperçue. Nous avons décidé d’y revenir, car ce vote et son contexte nous en disent beaucoup sur la fiabilité des engagements environnementaux de nos élus.

Les méandres de l’état de droit

Il faut avoir, comme nous, mauvais esprit pour relever le premier enseignement de ces textes. Ils sont la confirmation que des produits, qui ne peuvent être vendus pour une utilisation en France, parce que potentiellement nocifs ou dangereux, peuvent y être fabriqués, stockés et mis en circulation. C’est le laxisme ordinaire d’un État, qui règlemente et contrôle de plus en plus les citoyens (manifestants, demandeurs d’emploi, allocataires des minimas sociaux), mais laisse les entreprises fabriquer ce type de produit en toute impunité.

 

L’environnement s’arrête aux frontières

En 1972, le club de Rome signait un rapport intitulé « Halte à la croissance ». Depuis chacun a compris que les atteintes à l’environnement ne s’arrêtent pas aux frontières et qu’elles se conjuguent pour affecter l’ensemble de la planète, son climat et la santé de ses habitants, c’est le B.A.B.A. D’illustres et sérieux prédécesseurs de nos députés actuels ont tenté de nous dire le contraire avec le nuage de Tchernobyl, mais désolé, nous savons que cela est faux.

Les députés n’ont même plus l’excuse de l’ignorance. Lorsqu’ils autorisent les entreprises françaises à produire ici et à vendre, essentiellement dans les pays du sud, des produits qui ne respectent pas l’environnement, ils savent ce qu’ils font et que cela nous impactera également.

Et la morale et l’éthique ?

Les produits dont ils est question n’entrent pas sur le marché européen du fait de leur dangerosité potentielles pour la santé humaine.

Si l’environnement ne les préoccupe pas, il était possible qu’au regard de la santé humaine, la morale, l’éthique viennent au secours de nos élus. La règle d’or « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse. » est présente dans toutes les cultures, toutes les religions et les assemblées, nées de la Révolution française, y font souvent référence.

Sur le plan de la morale, les élus peuvent-ils décider de risquer la santé des humains ? Et sur le plan éthique, ces produits sont essentiellement destinés aux pays du sud, est-ce un facteur qui facilite cette décision ? Est-il moins grave d’attenter à l’environnement au Sénégal qu’en France ? Faut-il moins protéger la santé d’un Nigérian que celle d’un Français ? La même question s’est posée récemment avec le chlorédone en Martinique et la même réponse y a été apportée, l’impunité. Mais ils sont français, direz-vous, alors peut-être que ce critère n’est pas le bon…

Et l’économie ?

Ces substances sont diffusés pour une production agricole de masse, polluante et de préférence dans des pays à main-d’œuvre sous-payée. En général, elle ne correspond pas aux besoins des pays pauvres, détruit leur propre agriculture et les place sous la domination des grands groupes.

L’eldorado de la consommation se situe chez nous et non chez eux et au final avec l’importation des culture à bas coûts agit autant sur notre santé que sur notre agriculture qui, en principe, n’utilisent pas ce type de produit.

Comment réagir lorsque la majorité des élus nationaux prive le pays de la capacité à interdire cette concurrence toxique, dangereuse et déloyale en signant des accords internationaux (CETA, TAFTA …). Leur prétexte, le commerce international, leur motivation, le profit des plus grandes entreprises, quelles que soient les retombées .

Ainsi, il n’est pas étonnant de retrouver dans la chorale des entreprises qui ont poussé de grands cris lors du vote de la loi en octobre 2018, BASF France, Bayer, Corteva Agriscience, Syngenta France ou De Sangosse, toutes productrices des produits non autorisés, mais vendus à l’étranger.

Indépendance et hypocrisie !

Les grandes entreprises ont réussi, en moins de six mois, à détruire une loi, cela montre à quel point le monde politique est réceptif à leurs arguments, beaucoup plus qu’à ceux des citoyens qui se mobilisent depuis 20 semaines en gilets Jaunes. Mais la personne, qui a interpellé le député malouin, n’a pas eu la possibilité de révéler complètement l’amplitude de leur victoire.

En effet, il ne s’agit pas d’un simple report, car l’éthique défaillante de nos élus se double d’une hypocrisie sans limites. Le nouveau texte prévoit des dérogations au-delà de 2025 sous contrôle du Sénat et de l’Assemblée nationale « Sous réserve du respect du secret des affaires mentionné à l’article L. 151 1 du code de commerce », autrement dit, ils exerceront un contrôle avec les éléments que les entreprises décideront de livrer…

L’emploi : Un chantage ordinaire

Tout cela ne pouvait passer sans un motif sérieux et quoi de plus sérieux que l’emploi ? L’un des arguments est que mille à quatre mille emplois (emplois indirects compris) seraient supprimés en cas de maintien de la loi d’octobre 2018 et aucune étude d’impact préalable n’aurait été réalisée.

Pour nos élus cette réponse suffit, le débat est clos. L’argument est tellement utilisé et depuis si longtemps qu’il ne souffre aucune contestation, surtout lorsqu’il est accompagné d’un prétendu pragmatisme, sous l’impulsion des grandes entreprises. Tout est bon pour résister à toute orientation environnementale de l’économie.

Mais le pragmatisme affiché n’a pas été jusqu’à étudier l’impact sur nos emplois commerciaux, industriels ou agricoles, sur les petites entreprises et les filières locales, de la mise sur le marché de produits à bas coût en concurrence avec des productions locales ?

Pas de filière de recyclage pour les élus !

Loin d’anticiper les questions environnementales, nos élus en sont encore à la ligne Maginot du climat. À défaut de prise de conscience réelle, on pouvait espérer que sur des questions de santé humaine, la morale et l’éthique viendraient à leur secours, mais rien ne semble plus fort que le vent qui souffle de grandes entreprises pour la protection de leurs profits.

En faisant ce type de choix économiques, le gouvernement et nos élus savent qu’ils agissent contre l’environnement et contre le vivant. Ils décident d’apporter une nouvelle contribution de la France à la grande œuvre de destruction de la planète.

Rarement moteur des vrais progrès environnementaux, la majorité des élus actuels en sont souvent les obstacles. Il n’y a pas de filière de recyclage pour ces élus, ils peuvent être remplacés, contournés, ignorés, mais en aucun cas ils ne doivent être le centre d’intérêt de l’insurrection citoyenne nécessaire pour préserver la planète.

YADUSMOG arrive cette semaine !

« La tête dure, elles et ils ont la tête dure, depuis des années on leur dit que tout va bien et ils continuent à nous emm…er avec leurs odeurs. » C’est ce que vous risquez d’entendre dans les jours et les semaines qui viennent à propos de la nouvelle initiative d’OSONS! Et ce ne sont pas les alertes climatiques qui vont nous faire lever le pied.

Après le réseau des Nez malouins, après le formulaire en ligne pour signaler les émanations d’odeurs, après l’édition de la brochure maloNez, OSONS! met à la disposition des citoyens les informations en temps réel sur la quantité de poussière dans l’air de différents quartiers de Saint-Malo. Actuellement, six capteurs de particules fines sont en activité et seront rejoints prochainement par quatre autres.

Extrait de la couverture des capteurs de particules en Europe

Extrait de la couverture des capteurs de particules en Europe

ACCÉDER AU SITE LUFTDATEN

Issus du travail d’une association citoyenne de Stuttgart, les capteurs de particules fines se développent dans toute l’Europe dans un esprit de partage et de transparence totale. Technologie, logiciel, tutoriel, mode de fabrication, résultats, bref, tout est ouvert pour une mise à disposition des citoyens.

Le territoire allemand est largement couvert par ce type de capteurs et en France, les installations ont également débuté en région parisienne et récemment à Rennes et d’autres villes.

Pourquoi avons-nous décidé de mettre en place ce réseau ?

Parce qu’en plus des odeurs (notre site reste ouvert pour les signalements), il nous semble important de passer à la mesure des quantités de poussière dans l’air. Les mesures auront le mérite d’apporter des informations dont nous ne disposons pas à l’échelle de la ville et pourront être comparées aux données fournies par AIR BREIZH grâce à ses installations placées dans le cimetière de Rocabey. Chacun pourra comparer Saint-Malo aux autres villes, toutes ont le même matériel. Pour ce qui nous concerne c’est un réseau que nous mettons en place et l’observation de pics de poussières localisés à une partie de la ville pourront être détectés.

Couverture actuelle sur Saint-Malo
un clic pour accéder au site de Lufdaten

Quel type de mesures ?

Le terme “PM10 désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres (1 millième de millimètre).
Le terme “PM2,5 désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 2.5 micromètres (0.25 millième de millimètre).
Ces particules, selon leur taille, pénètrent dans les bronches, dans les alvéoles pulmonaires et les plus fines peuvent passer directement dans les capillaires sanguins.

La température et l’hygrométrie sont également relevées pour alimenter le contexte de mesure.

À qui destinons-nous ces mesures ?

L’ADN d’OSONS ! c’est de permettre à un maximum de citoyen·ne·s d’être acteurs ou actrices de la vie municipale et de prendre en main les affaires communes. Le contraire de ce qui est proposé, celle ou celui qui vote tous les six ans et qui subit en baissant la tête le reste du temps. Pour cela, l’information doit être à sa disposition, à sa portée et il doit pouvoir trouver les espaces et le soutien collectif nécessaire à son expression. C’est ce à quoi les adhérents d’OSONS! travaillent depuis la création de l’association.

Où et comment accéder aux mesures?

Nous avons la chance que deux partenaires dont les compétences techniques et artistiques se complètent travaillent pour ce projet avec OSONS! et en permettent le développement. Les mesures seront accessibles sur le site d’OSONS!, sous l’onglet YADUSMOG, dans un format spécifique à Saint-Malo, basé sur une carte de Saint-Malo où la taille et la couleur des capteurs évolueront en fonction de la pollution par les poussières. Elles seront également disponibles via INSTAGRAM.

Un développement artistique surprenant

Nos deux partenaires, Pauline et Victor, ont utilisé l’intelligence artificielle pour mettre au point une application sur portable. Cette application permettra, par le biais de la caméra de votre téléphone, de découvrir la quantité de poussière dans l’air, mesurée par le capteur le plus proche de vous dans la ville. En utilisant cette application, l’image des lieux que vous viserez avec la caméra de votre portable sera plus ou moins altérée par l’apparition d’un« smog artistique », proportionnel avec la quantité de poussière.

Alors, YADUSMOG est en développement, et sera à votre disposition dans la semaine, avec toutes ses données et toutes ses informations en ligne. Un bilan sera tiré au second semestre de cette année.

Pour accéder à YADUSMOG

CLIMAT : C’est l’histoire d’une autruche qui prenait le goudron pour du sable

Voici une vidéo de StoryCircus & Premières Lignes qui explique pourquoi résoudre la crise climatique d’aujourd’hui est extrêmement complexe. #MarchePourLeClimat

Débat sur la « transition écologique » du 3 mars 2019 à Saint-Malo : Extraits sonores

Après les débats organisés par OSONS!, puis ceux organisés par les Gilets jaunes, un débat, dont le sujet spécifique était la transition écologique, s’est déroulé le 3 mars, à l’initiative d’un citoyen de Saint-Malo. Nous y étions représentés, voici des extraits sonores de leur travail, montés par le pro du son. Et pour illustration, le questionnaire du Grand débat sur la question : Il brille par son indigence et ses silences plus que coupables.

Lucides et déterminés, le 16 mars 2019, marchons pour le climat !

Il y a quelques mois, OSONS! avait appelé à rejoindre la première marche pour le climat. Actuellement, au plan international, tous les médias soulignent la jeunesse d’une partie des intervenants sur la protection de l’environnement et du climat et une troisième marche se prépare. Cette jeunesse qui interpelle, avec raison, chaque individu sur sa responsabilité, met également en cause les grands pollueurs et leurs soutiens. Va-t-elle faire de même dans chaque territoire, auprès de chaque assemblée de décideurs, afin que celles-ci rendent des comptes sur l’impact de leurs actions sur l’environnement, au-delà des images à la une des rapports institutionnels sur papier glacé ?

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La jeunesse a raison, comme ses parents ou ses grands-parents qui ont défilé, protesté et dénoncé tellement d’abus et de scandales qui font encore l’actualité aujourd’hui. Il faut le dire, non pour flatter ceux qui se sont révoltés ou excuser l’apathie des autres, mais pour expliquer les pièges dans lesquels beaucoup sont tombés.

Quarante ans sur place

Le premier piège a été de prendre pour argent comptant la fable d’une transition écologique et d’une transition économique partageant les mêmes valeurs et cheminant de concert. Quarante ans de ” sur place ” et d’évolutions à minima permettent de constater, qu’en réalité, le seul chemin qui a compté est celui qui protège et fait durer le système sur lequel repose l’économie des pays les plus riches. Un système qui n’évolue que par crises, profitant de chacune d’elles pour opérer un double recul, celui des droits humains et celui de l’impact sur l’environnement.

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Il y a cinquante ans, les premiers pétroliers avaient déjà souillé nos côtes. Il y a quarante ans, les herbicides de SEVESO avaient déjà tué et nous connaissions déjà les dangers du nucléaire, surtout après le 28 mars 1979 et l’accident Three Mile Island. Nous savions tout, mais rien n’a résisté à la course à la consommation qui battait son plein et que rien ne devait troubler. Les seuls progrès réalisés l’ont été parce qu’ils permettaient aux uns ou aux autres, industriels, pays, groupes politiques, de prendre un avantage concurrentiel ou d’accélérer la machine à consommer. Désespérant, mais lucide.

Pour s’en rendre tristement compte, il suffit de voir l’actualité des unes de journaux de l’époque. Cet immobilisme dans un monde qui ” bouge ” est le témoignage de l’impossibilité de réformer un système qui ne repose que sur l’accumulation, par un petit nombre, de richesses arrachées à la nature et au travail de la grande masse des femmes et des hommes.

Ce qui a changé en quarante ans

En revanche, ce qui a changé en quarante ans, c’est la conscience du compte à rebours, de l’échéance. C’est la certitude de l’état d’urgence climatique, résultat de l’addition des atteintes à l’environnement. C’est également la compréhension par beaucoup, à travers le monde, d’un équilibre instable, dont la qualité de l’air, des océans, des modes de consommation ou de production, l’utilisation des énergies fossiles, la déforestation ou l’artificialisation des sols… ne peuvent être traitées en différé et séparément tant ils sont liés.

L’urgence n’a pas la même signification pour tous

Malheureusement, ce qui n’a pas changé, c’est le député qui vote pour le glyphosate à Paris et ” défend ” l’environnement sur son territoire d’élection. C’est la délégation, sans contrôle des décisions, à des élus de toutes couleurs politiques qui participent à l’omerta sur la pollution de l’air ou de l’eau, dès l’instant qu’elles sont locales. Comment être exigeant sur le climat et l’élévation de température, si nous continuons à bétonner les côtes pour des résidences secondaires et des complexes hôteliers ou à construire dans les jardins et espaces verts, poumons de nos villes ? Comment être exigeant, si nous continuons à décharger les chimiquiers au godet, à nettoyer résidus de minerais ou d’urée avec l’eau du port et à garder confidentiel les contrôles des activités polluantes ? Comment être exigeant sur le global, si nous tolérons que l’argent local serve à faire naviguer jusqu’aux Antilles des bateaux-publicités pour la surconsommation, plutôt qu’aux transports collectifs et gratuits, afin de limiter la circulation des voitures sur nos routes ? Comment être exigeant, si le poids financier des changements nécessaires repose en priorité sur les plus pauvres d’entre nous ?

Le 16 mars 2019, OSONS! appelle à se joindre à la marche pour climat
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Alors, pour éviter le second piège, celui de la confiance sans contrôle envers ceux qui décident, il faut marcher le 16 mars. Il faut marcher parce qu’un système, dont la seule règle est l’accumulation des richesses, n’est pas compatible avec la survie de la planète. Il faut marcher parce que la planète n’est pas une marchandise. Il faut marcher parce que le vivant (dont l’humain) n’est pas une marchandise. Il faut marcher et exiger les changements locaux qui font partie du changement global. Il faut marcher pour ne pas laisser 1% des humains maîtriser l’horloge de la planète.


Les débats organisés par les Gilets jaunes comme si vous y étiez !

Les Gilets jaunes de Saint-Malo ont donné la parole aux citoyens lors des deux débats organisés le 19 et 22 février 2019. Vous pouvez les entendre ici…

Vivre et non pas survivre
Merci à mes enfants
Une intervention sur la suppression de la taxe d’habitation.
En 2013, les riches n’étaient pas plus taxés qu’en 1940 (estampillé OSONS!)
Pas le temps d’attendre
Entraide, empathie, éducation
Transport et eau (estampillé OSONS!)
Le chômage de longue durée tue
Vote blanc
À ces niveaux de revenus comment on vit ?
Antisémitisme 1
Antisémitisme déclaration