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1er novembre 2019 : Jour de deuil pour les citoyen·ne·s privé·e·s d’emploi

La France est le pays de la suppression de l’impôt sur la fortune (Macron), du crédit impôt recherche (C.I.R., plus de 6 milliards donnés aux entreprises en 2017) ou du CICE (Hollande, 21 milliards en 2018)  qui bénéficient d’abord aux plus grandes entreprises selon le vocabulaire emprunté aux commentateurs les plus “timides” et en réalité à leurs actionnaires.

Souvenons-nous également qu’en 2019, les entreprises touchent à la fois les crédits d’impôt sur les salaires de 2018 – soit 20 milliards – et les baisses de cotisations sociales sur ceux de l’année en cours – soit encore 20 milliards. À cela il faut ajouter que le gouvernement a décidé l’an dernier d’une baisse progressive de l’impôt sur les sociétés de 33,3 % (en 2016) à 25 % (en 2022).

Grâce à ce ruissellement de l’argent de l’État vers les entreprises, ce sont 51 milliards de dollars qui ont été versés aux actionnaires au second trimestre 2019. La France a confirmé sa place de meilleur rémunérateur d’actionnaires en Europe.

Donc tout va bien, ou du moins, tout devrait, car pour faire tous ces cadeaux il faut bien trouver de l’argent. Alors aujourd’hui, 1er novembre 2019, le gouvernement et les élus de notre cher président se sont inspirés de l’esprit de la Toussaint.

Comme beaucoup de fêtes religieuses, celle de la Toussaint est venue se superposer aux fêtes des martyrs qui existaient dans d’autres religions ou qui étaient simples coutumes. Solution simple et radicale d’appropriation de cultures que l’on veut faire oublier. En gros, l’esprit de la Toussaint c’est la technique du coucou qui élimine les plus faibles en les balançant dans le vide, hors de la société créée par leurs parents et qui la réorganise pour mieux s’imposer et profiter.

Le 1er novembre 2019 sera le jour qui illustrera cette technique pour éjecter un maximum de personnes privées d’emploi de leurs droits.  Un million trois cent mille  demandeurs d’emploi, dont les plus précaires,  verront leurs indemnités baisser dans l’année qui vient. Les chiffres de l’Unédic sont clairs (voir le rapport ici), 2,05 milliards d’euros d’aide aux privés d’emplois vont être supprimés. C’est l’effet de la réforme issue de la loi délicatement intitulée « loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel », joli nom pour un attentat, mais après tout celui de la bombe atomique larguée sur Hiroshima l’était tout autant, « Little boy »…

Sans entrer dans la technique et le détail que vous pouvez retrouver dans ce rapport et dans les articles nombreux parus sur le sujet (par exemple ici ), le gouvernement cherche de l’argent, et sans surprise, il le prend dans la poche des plus faibles.

À Saint-Malo, une grande partie de ceux qui vont être concernés apparaît dans les illustrations ci-dessous. Elles décomposent les chiffres d’un chômage qui a passé le cap des 4 000 Malouin·e·s en catégories A, B, C depuis 2014. Mais ils et elles ne sont pas seul·e·s, cette mesure est également une arme redoutable contre les jeunes qui vont entrer dans le monde du travail. Les effets de cette insécurité et de cette marginalisation forcée vont encore une fois creuser les inégalités entre ceux qui pourront être soutenus d’une façon ou d’une autre par leur famille, et les autres.

Source DARES Ministère du travail

Source DARES Ministère du travail

 

 

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