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POLE CULTUREL : LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MAIRE DE SAINT-MALO

POLE CULTUREL : LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MAIRE DE SAINT-MALO

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POLE CULTUREL : M. RENOULT, DITES-NOUS (ENFIN) TOUT !

 Monsieur le Maire,

 Vous avez fixé l’inauguration du pôle culturel « la grande passerelle », pour le 26 décembre prochain.

Force est cependant de constater, qu’à moins d’un mois de cette échéance, des interrogations majeures sont dans les têtes des malouin.es, tellement la communication autour de la mise en marche de cet imposant équipement est indigente.

 La première question concerne naturellement le financement de cette opération dont le montant d’investissement a quasiment triplé entre le moment où vous en étiez responsable comme adjoint aux grands projets de la précédente municipalité et aujourd’hui. Nul doute que l’amortissement de cette opération aura un impact sur les finances communales, ainsi que le pressent la Chambre Régionale des  Comptes, dans son rapport d’observation de mai 2013. Dans le contexte actuel de réduction des  dotations de l’Etat, comment la commune fera t-elle face à cette nouvelle charge et quel budget de fonctionnement la ville pourra allouer afin que cette nouvelle structure vive et réponde aux objectifs de ses concepteurs ? Qu’en est –il précisément des créations d’emplois, annoncées au mois de mars 2014 ?

 La seconde question a trait au projet culturel que portera « la grande passerelle ». Quel est-il exactement ? Par exemple, comment fonctionneront les 3 salles de cinéma qui y ont été intégrées, alors qu’on prend connaissance, aujourd’hui, d’un projet de multiplexe porté par un groupement d’entrepreneurs à la Découverte ?

Quelle politique de programmation ? Les propos « il y a de très bons films d’art et essai…. Nous nous appuierons d’ailleurs sur des têtes d’affiches, pas forcément art et essai » (Pays Malouin du 23 janvier 2014) de Loic Frémont son futur Directeur, déjà directeur des théâtres, du cinéma Vauban dont la programmation est – chacun peut en convenir, moins novatrice, exigeante que celles de Dinard ou Cancale – ne laissent pas augurer un choix vraiment alternatif. Il ne s’agit naturellement pas de faire de la médiathèque un ghetto culturel mais  vous le savez « On n’aime que ce que l’on connaît ».

Une politique culturelle se doit donc être  une politique de l’offre. Il s’agit de donner à voir, savoir, comprendre le monde, ses cultures au delà de nos propres représentations fruits de notre environnement notamment médiatique. Nous n’osons croire que le « mieux disant culturel » de TF1 dont la bannière a orné la médiathèque pendant l’été soit votre référence

 Mais déjà, La salle d’exposition a disparu au profit d’un espace de co-working. En quoi et à quelles conditions, l’intégration « à l’arrache » dans le pôle culturel de cet espace dédié au numérique et attribué à l’association Digital s’inscrit dans le projet culturel de l’équipement ? Cette intégration est-elle annonciatrice d’autres hébergements associatifs ou lobbyistes, ce qui ne nous semble pas être cohérent avec le projet initial, ni d’ailleurs avec les engagements de la campagne électorale municipale ?

Si le numérique ne saurait être opposé au livre,  la médiathèque étant en premier lieu une bilbliothèque-, nous serions heureux de connaître la politique de la lecture,  enjeu majeur pour l’insertion des jeunes dans la vie démocratique et professionnelle,  que la municipalité entend conduire.

 Enfin quelle programmation événementielle est retenue pour le 1er semestre 2015 afin que « la Grande Passerelle » prenne son élan ?

 Bref, à quelques semaines de l’ouverture au public de cet équipement communal majeur, resté à ce jour désespérément vide, dites-nous (enfin) tout M. Renoult !

Cet équipement existe. Osons une ambition culturelle pour tous les malouin.es.

OSONS !

Saint-Malo, le 27 novembre 2014

OSONS la régie publique de l’assainissement !

Le 14 novembre dernier la Chambre Régionale des Comptes de Bretagne (CRC) a publié son rapport sur l’activité des années 2012 et 2013 de la Régie Malouine de l’Eau.
La publication de ce rapport, au moment où le conseil municipal de Saint Malo s’apprête à décider du mode de gestion de l’assainissement, présente l’intérêt de rappeler le manque de transparence et la mauvaise gestion des contrats d’affermage.
La CRC rappelle que le contrat signé pour vingt ans avec Véolia en 1985, a été prolongé de 7 ans dès 1991. Un simple avenant signé par le maire a permis de lui donner une durée astronomique de 27 années. La population de Saint-Malo pouvait espérer que cette durée permettrait à la ville de disposer de revenus suffisants pour investir dans les réseaux. C’est classique, plus le contrat est long, plus le délégataire (Véolia) dispose d’une situation stable et sans risque et plus il reverse une part importante de recettes de la vente de l’eau à la collectivité.
En quelques lignes la Chambre régionale nous dit le contraire et rappelle qu’en 2012 Véolia empochait 7,42 millions d’euros quand la ville n’avait que 0,77 millions. La rentabilité d’exploitation pour Véolia était de 15,11% alors qu’ailleurs en France elle se situe entre 5 et 8%.
Véolia gagnait entre 2 et 3 fois plus à Saint-Malo que dans le reste de la France, beau record et beau cadeau pour les actionnaires payé directement par les usagers !
Alors où est passé tout cet argent ? Peut-être dans la qualité de la gestion et le renouvellement du réseau ou l’élimination des compteurs en plomb ?…La chambre nous déleste aussi vite de nos espoirs que Véolia ne le faisait de l’argent des Malouins.
En fin de contrat, les services de la ville ont estimé que Véolia devait 607 000 €, au titre des obligations non assurées de renouvellement des installations, de remplacement des compteurs âgés de plus de 15 ans et de renouvellement des branchements plomb…
Les contrats de DSP (Délégation de Service Public) sont rendus tellement complexes, voire opaques, que les collectivités n’ont pas les moyens, et quelques fois la volonté, de les surveiller correctement.
La ville de Saint-Malo n’échappe pas à cette règle, lorsqu’elle partageait la gestion du syndicat des eaux de Beaufort avec d’autres communes du pays de Saint Malo, c’est huit millions d’euros que la compagnie des eaux a perçu en trop auprès des usagers.
Le conseil municipal va décider prochainement du mode de gestion de l’assainissement. Si le maire de Saint-Malo ne fait pas secret de son admiration pour la gestion privée, le rapport de la CRC rappelle que cette gestion va toujours dans le sens de l’intérêt des entreprises et de leurs actionnaires. Rappelons-lui que les Malouins ont élu pour défendre leurs intérêts, des femmes et des hommes, en pensant qu’ils seraient capable de gérer les affaires de la commune pas de s’en « délester »’.

OSONS ! L’association citoyenne.

(Ce communiqué a été partiellement publié dans Ouest France et pas dans le Pays Malouin à ce jour)

Une première réunion sur la tarification de l’eau

Une première réunion sur la tarification de l’eau

réu 22 10 2014OSONS ! avait invité le 22 octobre les associations malouines intervenant dans le champ social et caritatif à une réunion d’information sur la tarification de l’eau.

Une bonne quarantaine de personnes étaient présentes à la présentation fouillée, réalisée par Alain GUILLARD,

– qui apporte la preuve d’un transfert de charge de l’ordre d’un million d’euros des gros consommateurs d’eau vers les “petits usagers” (consommant moins de 120 m3).

– et justifie pleinement notre combat pour une tarification équitable, s’attaquant notamment au montant exagéré et injuste de l’abonnement.

La campagne d’information et de pétition auprès des usagers se poursuit…

Communiqué de presse sur l’eau

Prix de l’eau potable : Non au renoncement !

Le conseil d’administration de la Régie Malouine va décider des tarifs de l’eau pour 2015. Les années passées le prix d’abonnement exorbitant frappait durement les petits usagers.
Cette situation a toujours été justifiée par l’influence des résidences secondaires. Les résultats du dernier recensement et de la consommation 2013 montrent qu’il n’en est rien. Le volume d’eau consommée à Saint-Malo divisé par le nombre de malouins résidents permanents est de 39,6 m3 par an. Cette consommation, pourtant gonflée par celle des 7511 résidences secondaires, est nettement inférieure à celle des français qui est de 54 m3 par an.
Chacun doit connaître la population de Saint-Malo, les 10.654 abonnés particuliers qui consomment moins de 30 m3 par an, sont d’abord les 10.066 malouins qui vivent seuls et souvent âgés. Ces malouins sont également, pour beaucoup, parmi les 47% des foyers fiscaux dont les revenus moyens annuels sont inférieurs à 10.414 €.
En vérité le scandale de l’eau à Saint Malo, c’est le transfert chaque année, par le biais du tarif élevé de l’abonnement, d’une charge d’un million d’euros des 10% d’usagers consommant plus de 120 m3 vers ceux consommant moins de 120 m3. Comment peut-on justifier que les gros abonnés qui consomment 50% des volumes paient 380.000 € de frais fixes alors que les petits abonnés qui consomment les autres 50% paient 3.200.000 € de ces mêmes frais? Ainsi conçue la tarification malouine ne relève d’aucune considération d’intérêt général, elle induit des écarts de charges entre les différentes catégories d’usagers au regard du service rendu, rompant ainsi avec le principe d’égalité des usagers devant le service public.
Cette situation n’est pas acceptable. Contrairement au renoncement annoncé par les conseillers municipaux proches du gouvernement, nous pensons qu’il est possible de baisser significativement le tarif de l’abonnement et appelons dans un premier temps à une tarification équitable. L’urgence est de mettre fin aux inégalités. Instaurer une aide sociale sans changer la tarification consiste à utiliser l’argent public pour aider indirectement les plus riches en stigmatisant les plus pauvres. Nous appelons donc au changement vers une tarification qui:
• Assure la recette prévue pour la régie municipale en 2015.
• N’utilise pas les usages vitaux pour financer les autres usages. ( confort, professionnels)
• N’utilise pas les usages domestiques ou assimilés pour financer les usages industriels.
• Raisonne en termes d’impact global sur les abonnés en cumulant le prix du m3 et l’abonnement.
• Dont l’abonnement ne représente pas + de 30% de la facture moyenne de chaque tranche actuelle.

Notre association se tiendra aux côtés des associations représentantes des usagers, du secteur social, du service à la personne, des personnes âgées, des quartiers, pour mener une campagne d’information auprès des malouins. Nous appelons l’ensemble de celles-ci à nous rejoindre le 22 octobre à 20 heures à la mairie annexe de Paramé pour une réunion d’explication de notre analyse.
                                                                                                  OSONS !