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♠ Pour sortir la tête des murs (épisode 2) – Intérêts économiques ou la forêt ne brûle pas par hasard ♠

Nos trois épisodes de « Pour sortir la tête des murs » ont été conçus avant que le drame des gigantesques feux de forêt en Amazonie ne fasse l’actualité des médias. Avant cela, l’information présente dans les médias était « en juillet 2019, la quantité d’arbres coupés en Amazonie est quatre fois supérieure à celle coupée en juillet 2018 ». Les incendies sont la suite directe de cette nouvelle diffusée le 13 août 2019 sur France inter.

Pourquoi ? Parce que l’exploitation du bois n’est pas toujours possible, rentable ou même suffisamment rapide pour défricher la terre, la libérer de tous ces arbres et répondre à l’appétit toujours plus grand des propriétaires de terres agricoles. De plus, si le milieu est riche, les sols amazoniens sont plutôt pauvres puisque la plus grande partie des éléments nutritifs est emprisonnée dans la végétation. En brûlant la forêt, les éléments retournent au sol et ce dernier devient alors propre à l’agriculture. C’est par un abattage de masse de la forêt que la surface des propriétés agricoles brésiliennes est passée de plus de 418 millions d’hectares, en 2003, à plus de 740 millions en douze ans.

En 2014, la surface agricole moyenne par exploitation était de 120 hectares au Brésil, 3 057 exploitations de plus de 10 000 hectares ont représenté 40% de l’augmentation de la surface agricole soit l’équivalent de 2.8 fois la surface de la France. Cette augmentation a profité aux plus gros propriétaires et à l’augmentation des surfaces de leur culture de soja. (voir ici). L’image du petit paysan brûlant des clairières n’est plus de mise pour représenter une pratique qui concerne d’abord les gros propriétaires fonciers, ceux qui ont porté le président d’extrême droite Bolsonaro au pouvoir.

La déforestation est passée à l’échelle industrielle depuis que les intérêts de l’industrie chimique sont conjugués avec ceux des gros propriétaires en faisant exploser la consommation de pesticide (plus 135% entre 2000 et 2014). C’est tout un modèle agricole fondé sur l’utilisation des produits agrotoxiques qui se développe, en quinze ans la quantité de pesticides déversée par hectare a quasiment doublé.

Le Soja est en tête de l’augmentation des surfaces cultivées parce qu’il correspond à deux critères.

  • Le premier, strictement économique, l’utilisation maximale de pesticides (voir schéma).
  • Le second est politique, il s’agit d’introduire chez nous un mode de production agricole non conforme aux règles européennes, pour un jour venu le faire autoriser plus facilement.

Avec le coût de production du soja obtenu dans ces conditions, les intérêts de filières agricoles en quête de prix et ceux des transporteurs, sans oublier la spéculation des courtiers, tous ‘encouragés’ par les moyens de l’industrie chimique, les bénéficiaires européens sont nombreux à demander l’allègement de contraintes sur les importations. Pour eux, climat, biodiversité, O.G.M. et santé humaine ne pèsent pas face au besoin de croissance (de leur pouvoir et portefeuilles).

Cette entente entre gros propriétaires et industrie chimique, va au-delà de leurs intérêts économiques. Ils ont également les mêmes conceptions de la vie humaine.

Affiche de campagne du ministre de l’environnement

D’un côté, les gros propriétaires qui n’hésitent pas à engager des milices, voire des policiers pour intimider ou éliminer ceux qui cherchent à résister au modèle agricole mêlant deux toxiques bien connus, la chimie et la finance. En 2016, 61 militants de la lutte paysanne et pour l’environnement ont été tués. En 2017, 70 militants ont été assassinés dont 52 étaient liées à des conflits pour la terre.

De l’autre côté, des firmes comme BAYER et BASF, sont les numéros deux et trois de l’importation d’agrotoxique au Brésil. Ces deux compagnies snt le résultat du démantèlement du consortium IG FARBEN après la seconde guerre mondiale. Il était financeur du camp d’extermination d’Auschwitz et producteur du ZIGLON B utilisé dans les chambres à gaz.

Ses dirigeants de l’époque, comme Fritz ter Meer (membre du conseil de gestion d’IG Farben, responsable de l’IG Auschwitz), condamnés à des peines de prisons étaient, dès 1952, libérés ou amnistiés et de retour à des postes de premier plan dans le monde des produits chimiques et pharmaceutiques. Les trois entreprises sœurs BASF, Bayer et Hoechst (qui a ensuite fusionné avec la société française Rhone-Poulenc pour former Aventis) ont pourvu les postes les plus élevés par d’anciens nazis.

Ces dernières années la firme Bayer a été accusée d’expériences médicales contraires à l’éthique, de la vente de médicaments présentés comme risqués, d’empêcher les pays en développement de développer des médicaments vitaux et d’utiliser des matériaux importés produits par le travail d’enfants. Une filiale Bayer, HC Starck, est accusée d’être en partie responsable de la longue guerre civile sanglante en République démocratique du Congo, pour l’exploitation de divers minéraux, mais surtout du précieux coltan, dont il est le principal producteur.

Avec de tels adversaires l’environnement, la forêt, le climat, l’humain n’ont qu’à bien se tenir, tant que les États laisseront l’agriculture et ses produits entre les mains de ces gens-là,  le massacre est assuré sur tous les plans.

Pour anticiper sur le troisième épisode, et puisque monsieur Macron a décidé de communiquer lors du sommet du G7, nous pouvons lui suggérer cela, « Ne gesticulez plus, agissez pour faire cesser l’importation des produits agricoles ne correspondant pas aux normes européennes, faute de ce carburant les incendies se calmeront progressivement.”

Mais est-il vraiment intelligent et productif de faire des suggestions à celui qui conçoit la croissance comme un remède, à quelqu’un qui demande aux autres de se mettre en marche face au gouffre.…

♠ Pour sortir la tête des murs (Épisode 1) ♠

Concentrés sur nos affaires malouines, dont l’une va connaître un épisode important avec l’enquête publique sur le projet des Nielles, nous n’oublions pas que se jouent des affaires de plus en plus inquiétantes pour les citoyen·ne·s que nous sommes. En moins de trois mois, deux accords internationaux, avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) et avec la Canada (le CETA), ont connu des avancées importantes.

Il y a beaucoup à dire et à écrire sur ces accords, mais peut-être que le plus illustrant est de décrire la situation des échanges entre le Brésil, pays du Mercosur, et la France.

Le Brésil détient le titre de Champion du monde de la consommation de pesticides. Depuis le 1er janvier 2019, sous la présidence d’extrême droite de Jair Bolsonaro, le Brésil a légalisé la commercialisation et l’utilisation de 239 pesticides selon le site Bastamag. Ils vont s’ajouter aux 500 000 tonnes de pesticide consommées par an dans le pays (18 % du marché mondial des pesticides). Plus de 33 % des pesticides utilisés au Brésil sont interdits en Europe, ils impactent directement la population brésilienne, travailleurs ou riverains des exploitations, mais également les consommateurs dont ceux des pays d’importation.

Les importations françaises en provenance du Brésil, notre 33e fournisseur, ont totalisé 3,0 Mds EUR en 2017, en hausse de +8,3 % par rapport à 2016 (2,7Mds EUR). Les exportations brésiliennes vers la France sont composées très majoritairement de produits primaires agricoles et fossiles, représentant 31,5 % des importations, de produits de l’industrie agroalimentaire (26,9 % du total), de produits semi-industrialisés de base comme le bois et le papier (15,9 %).

Des exemples :

  • Près de 80 % des oranges brésiliennes sont destinées à l’Europe, en particulier de jus d’orange (22 litres par personne par an en France). C’est le produit d’exportation qui comprend le plus de résidus de pesticides : les normes brésiliennes en autorisent vingt fois plus que celles en vigueur en Europe !
  • En 2016, la France a importé près de 90 millions d’euros de café brésilien alors que 25 % des pesticides utilisés pour sa culture au Brésil sont interdits en Europe.
  • Le soja transgénique brésilien (98% de la production brésilienne), aspergé entre autres de 30 pesticides interdits en Europe, a été importé par la France pour 600 millions d’euros en 2016 pour nourrir les animaux. Il est autorisé à contenir 200 fois plus de résidus de glyphosate qu’en Europe. Les contrôles sont aléatoires et si un lot d’importation est non conforme, il est refusé rien de plus, pas de sanction, rien…
  • Dans l’État du Mato Grosso, une étude de l’université fédérale a montré que dans les municipalités situées à proximité de champs de soja, maïs et coton, le taux de cancers de l’estomac, de l’œsophage et du pancréas était 27 fois supérieur à celui de villes non exposées. Mais combien de temps faudra -t-il pour que les habitants de ces villes où nous habitons atteignent les mêmes concentrations.

Cette situation, antérieure aux accords commerciaux internationaux, place déjà la vie (humaine, animale, végétale) après le profit. Elle est peu souvent décrite, mais désormais parfaitement documentée (voir ici, en portugais mais les cartes sont lisibles). Mais elle ne sera satisfaisante pour ceux qui souhaitent « libérer » le commerce de ses « entraves », le contrôle, la règlementation et les droits de douane., que le jour ou elle sera le lot commun de l’ensemble des populations du monde.

Selon leurs arguments, tout sera sous contrôle, ni les scandales sanitaires réguliers en Europe, ni l’intérêt de transporter de la nourriture animale ou de la viande vers des pays qui en exportent, ni les effets en termes de pollution et de climat ne font  le poids face à « l’intérêt économique ».

A suivre… épisode 2 : Intérêts économiques de qui ?  épisode 3 : L’hypocrisie un bon moteur !

La pétition pour le contrôle des intérêts du maire de Saint-Malo est en ligne

Nous l’avons évoqué ici dans l’un de nos derniers articles.

Le contrôle des intérêts du maire n’a pas pu se faire lors de son arrivée à la mairie dans la mesure où sa déclaration d’intérêts ne comportait pas les renseignements, pourtant obligatoires, sur sa position d’actionnaire d’une SCI (Société Civile Immobilière), SCI partagée avec des acteurs  de l’immobilier malouin.

Sans réaction des associations, cette affaire risquait tout simplement de fondre sous le soleil de l’été. Nous avons donc, avec le soutien de l’association ADN (Autour des Nielles), décidé de préparer la rentrée en collectant un maximum de signatures pour agir dès septembre auprès de la préfecture et de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

Et nous l’avons fait sur le site Change.org  ici
C’est à vous de signer, de faire signer, de partager avec vos amis et de relayer sur Facebook et ailleurs.
De quoi s’agit-il ?

♠ Et si nous demandions l’avis de la Haute Autorité ? ♠

À la suite de la publication par l’association Que choisir de l’information relative à la déclaration incomplète du maire à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), les éléments s’accumulent en fonction de notre prise de connaissance du fond de cette affaire, nos articles des derniers jours sont ici et . Intervenant dans la presse le 21 juin 2019, le maire s’est appliqué à donner une interprétation de la règlementation qui montre sa distance avec une conception courante, mais aussi légale, de la transparence nécessaire des élus. Voici quelques éléments et réflexions supplémentaires.

C. Renoult laisse entendre que ses liens avec la SCI Vent d’Ouest ne correspondent pas à l’obligation de déclaration : « Une rubrique destinée à ceux qui ont une influence en termes de décision dans les sociétés commerciales dans lesquelles ils figurent. ». Nous avons donc été un peu plus loin dans nos investigations.

Les Alizées

La SCI Vent d’Ouest est constituée par 9 personnes physiques (dont Claude Renoult) et deux personnes morales. Elles ont toutes souscrit 97.400 € d’actions pour constituer un capital de 1.071.400 €. Elles ont toutes, selon le KBIS,  le statut « d’associé indéfiniment responsable ».

Ce statut permet de considérer qu’elles ont toutes une influence sur les décisions de la SCI, et pour ce qui concerne le maire de Saint-Malo il existe des liens supplémentaires avec la SCI Vent d’Ouest. Ainsi, la première personne morale est une autre SCI GE-MAG, entièrement détenue par les membres de sa famille (son frère et ses proches), et la seconde personne morale est représentée par son adjoint chargé des finances de la ville de Saint-Malo. Comment dans ces conditions C. Renoult peut-il prétendre ne pas avoir d’influence sur les décisions de la SCI Vent d’Ouest ?

La loi du 11 octobre 2013, relative à la transparence de la vie publique, confie à la Haute Autorité le contrôle de « toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction ». Rien n’interdit à un maire d’être actionnaire d’une SCI, en revanche, en règle générale, les élus concernés ne prennent pas part aux décisions des assemblées des collectivités publiques dans le cas où une situation d’interférence peut se produire. Mais encore faut-il que les maires respectent les obligations de déclaration. Par exemple, à part Messieurs Renoult et Le Pennec, personne ne savait que l’actionnaire principal de la SACIB, qui intervenait dans le projet de la tour Sémaphore, était également actionnaire de la SCI Vent d’Ouest. Cette information aurait-elle  modifié, conforté, aggravé l’avis d’absence d’intérêt général du projet rendu par la commissaire enquêtrice ?

Nous sommes dans une situation anormale. Il y a peu, le maire en appelait à la démocratie et condamnait OSONS! et les riverains de la Louisiane pour leur chahut  lors d’une réunion publique. Aujourd’hui nous découvrons qu’il semble avoir privé la Haute Autorité de renseignements obligatoires et donc l’avoir empêcher d’exercer les contrôles que lui a confié le législateur.

Au final, entre une colère justifiée de quelques heures et une « erreur » injustifiable de cinq années, qui abîme la démocratie ?

Et si nous demandions son avis à la Haute Autorité ?

♠ Existe-il un doute ? ♠

Existe-t-il un doute ? Quelque chose d’incompréhensible dans les obligations de déclaration des élus et des personnes visées par les obligations de déclaration d’intérêts et de situation patrimoniale ?

Le maire de Saint-Malo et son adjoint ont réagi hier soir, 20 juin 2019, à la publication de l’association « Que choisir » qui dénonce le fait que la déclaration d’intérêts du maire de Saint-Malo à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique ne comportait aucune mention de sa qualité d’actionnaire d’une S.C.I. immobilière opérant à Saint-Malo. Les journaux publient trois des arguments utilisés par C. Renoult :

  • Une interprétation du texte, le maire explique: « il s’agit d’une rubrique destinée à ceux qui ont une influence en matière de décision dans les sociétés commerciales dans lesquelles ils figurent ».
  • l’absence d’investissement, la SCI n’aurait pas fait d’autres investissements que les immeubles les Alizées situés face à la clinique de la Côte d’Émeraude.
  • Le fait qu’il ne serait pas décisionnaire dans la S.C.I.

Pour en savoir plus et comprendre, nous avons consulté le site de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

Un clic pour accéder à ce site

Ce site a le grand mérite d’être clair, facile à utiliser et il ne faut pas être un as de l’informatique pour trouver tous les renseignements nécessaires, les illustrations, les vidéos et les guides. Ces informations ne laissent aucun doute  sur l’obligation de déclaration et sur l’existence de risques potentiels de conflit d’intérêts des élus. Risques qui doivent être évalués par la Haute Autorité sur la base des déclarations qui sont obligatoires et dont le cadre n’est pas à la discrétion des uns ou des autres.

Ce site est organisé à partir de rubriques qui séparent bien la déclaration de patrimoine et son contrôle (ici) d’une part, et d’autre part, la déclaration d’intérêts et son contrôle (ici). Les explications sont simples (ici) et cet outil ne laisse planer aucun doute sur la nécessité et la nature des déclarations à réaliser. Il ne permet pas d’interprétation, mieux, le site est doublé d’un guide téléchargeable (ici).

Les élus ont à leur disposition les services juridiques des collectivités et ils sont souvent entourés « d’experts » (comptables, avocats…) quand il s’agit de S.C.I. Dès lors, comment peuvent-ils faire ce type « d’erreur » ?

La déclaration tronquée du maire ne se double-t-elle pas, aujourd’hui, d’un gros mensonge sur la possibilité d’interpréter la règlementation ?

Actionnaire mais pas décisionnaire

Dans cet article, C. Renoult confirme qu’il a toujours des parts dans la S.C.I. Or, dans les documents produits par la Haute Autorité chacun peut trouver les rubriques qui traitent de l’obligation de déclarer deux choses différentes. Par exemple le guide de déontologie décrit cette obligation dans le détail de ce qui doit être déclaré :

  • au point 4  « des participations aux organes dirigeants d’un organisme public ou privé ou d’une société à la date de la nomination ou lors des cinq dernières années »
  • au point 5  « des participations financières directes dans le capital d’une société à la date de la nomination » (en tant que maire)

Ainsi, il est clair que C. Renoult, même sans influence dans la S.C.I, devait faire une déclaration. Serait-ce un mensonge de plus ?

Pas décisionnaire ?

Dans sa réponse aux journaux, C. Renoult indique ne pas être décisionnaire dans la SCI qui regroupe une dizaine d’acteurs majeurs de Saint-Malo comme la SACIB. Il répond par anticipation à un aspect de cette affaire que n’a pas abordé l’association Que Choisir. Il estime ne pas être au nombre de « ceux qui ont une influence en termes de décision dans les sociétés commerciales dans lesquelles ils figurent ».  Dont acte, C. Renoult n’est pas un dirigeant de la SCI Vent d’Ouest. Mais alors comment explique-t-il que sur le site INFOGREFF des tribunaux de commerce, au matin du 21 juin 2019, il apparaisse  le contraire : Claude Renoult est cité comme dirigeant de cette SCI ?

Le site officiel se trompe-t-il ? Le C. Renoult, né en 1948 et signalé sur le site, est-il un homonyme ? Ou est-ce à nouveau un mensonge ?

En attendant…

Certains peuvent se demander si cela a beaucoup d’importance.  On peut simplement leur rétorquer que l’histoire montre combien les outils de contrôle sont nécessaires et que cette obligation s’impose à tous. Il faut également réfléchir à partir d’exemples concrets. Ainsi, parmi quelques exemples, est-il normal que le maire dirigeant d’une S.C.I. dont le siège est basé dans la Zone d’Aménagement Concerté de la Maison Neuve à Saint-Malo,  vote et fasse voter  le budget de cette ZAC chaque année ?

Au fait madame la Haute Autorité, c’est quoi un risque de conflit d’intérêts ?

 

Le 18 mai 2019 – Marchons contre les chimiquiers Monsanto-Bayer

« Autrefois, quand on traversait la France en voiture, il fallait s’arrêter pour nettoyer son pare-brise afin d’en retirer les insectes… Aujourd’hui, c’est fini, mais ce n’est pas une bonne nouvelle. » (Yann Laurans, directeur des programmes biodiversité de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales).

Alors que l’IPBES, acronyme désignant la « plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques », écrit dans son rapport publié le 4 mai 2019 « Il est probable qu’au moins un million d’espèces animales et végétales — plus d’une sur huit — sont actuellement menacées d’extinction mondiale. La proportion d’espèces actuellement menacées d’extinction mondiale (c’est-à-dire inscrites sur la liste rouge de l’UICN comme étant vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction) est en moyenne d’environ 25 % dans un large éventail de groupes taxonomiques animaux et végétaux. ».

Le 18 mai 2019, pour la septième année consécutive, des citoyens du monde entier se rassembleront dans des dizaines de villes pour des Marches et des actions non-violentes. Ils manifesteront contre le système agro-industriel incarné par les multinationales de l’agrochimie, responsables de l’empoisonnement de la planète et de ses habitants actuels et futurs.

La Marche mondiale contre Bayer/Monsanto est l’occasion de dénoncer collectivement un modèle agricole qui va dans le mur. L’agriculture intensive et industrialisée est dépendante à la fois de semences génétiquement modifiées (OGM) et de produits de synthèse dont nous ne voulons pas : pesticides toxiques et engrais climaticides. Elle est sous la coupe de multinationales qui s’approprient le vivant, dont le symbole planétaire Bayer/Monsanto n’est qu’un représentant parmi d’autres (Syngenta, BASF, Dow Chemical, DuPont, ChemChina, Limagrain…). Avec les agriculteurs, premières victimes de ce système mortifère, les citoyens sont évidemment touchés par les conséquences sanitaires de la dispersion incontrôlée de milliers de molécules de synthèse dans l’environnement. La situation est d’autant plus alarmante que la France est le premier consommateur européen de pesticides et le troisième au niveau mondial.

Depuis des années, des procédures judiciaires contre Monsanto sont en cours aux États-Unis (plus de 13 400 à ce jour) et la multinationale a récemment été condamnée par deux décisions de justice à verser des dizaines de millions de dollars de dommages et intérêts aux victimes plaignantes (Dewayne Johnson et Edwin Hardeman). En France, l’agriculteur Paul François, gravement intoxiqué par un pesticide en 2004, vient de gagner pour la troisième fois une nouvelle étape dans son long combat judiciaire commencé il y a plus de 10 ans contre Monsanto (voir ici). La Franco-Vietnamienne Tran To Nga a attaqué quant à elle 18 firmes américaines en 2014 pour avoir fabriqué les herbicides (dont 84 millions de litres d’agent orange) déversés pendant la guerre du Vietnam et qui ont provoqué un véritable écocide et une catastrophe humaine qui touche plus de 4 millions de victimes sur trois générations.

Mais des décisions négatives récentes, telles que la prolongation d’autorisation du glyphosate dans l’UE jusqu’en 2022 ou le report à 2025 de la fin de la fabrication de pesticides interdits en France (mais exportés) (avec la complicité de notre député, note Osons!), continuent d’être adoptées au mépris de la santé humaine et de la préservation de l’environnement ! L’augmentation constante de la quantité de pesticides utilisés en France ces dernières années montre que l’État ne fait rien pour respecter ses engagements et continue de suivre le dogme du principal syndicat agricole pro-pesticides, la FNSEA.

La Marche Mondiale Contre Monsanto est un événement militant non-partisan, autogéré localement par les personnes qui s’en emparent et s’organisent, dans une logique horizontale de convergence et de non-violence, afin d’assurer la participation du plus grand nombre. La réussite de la Marche dépend de la mobilisation des citoyens, des organisations et collectifs engagés dans les domaines de l’environnement, l’agriculture, la santé, l’alimentation, la défense des victimes de l’agrochimie…

À Saint-Malo, c’est UNIS pour le Climat qui appelle à un rassemblement, le samedi 18 mai 2019, à 14 h, devant la médiathèque de Saint-Malo (côté gare).

OSONS ! appelle ses adhérents et l’ensemble de ses contacts à se joindre à cette marche.

 

Cet article contient des extraits de différents articles des sites Bastamag et  Reporterre.

Clair et net (dédicace à notre député)

 

Montage d’extraits de l’émission « C politique » du 14 avril 2019 (séquence à partir de la 34ème minute), à retrouver en intégralité ici .

Nos gouvernants et nos députés « pro-pesticides », respectables, responsables… sont sollicités par les médias, qui parient sur leur futur, et même dans les manifestations, pour montrer à quel point leurs décisions sont raisonnables, sensées et prises pour le bien de tous.

Mais voilà, il suffit d’un survivant pour que cela dérape.

Paul François, blanc, français, agriculteur et il exagère… il pense au paysan africain qui va « bénéficier du progrès », que lui permet notre député, en recevant les pesticides interdits chez-nous depuis deux générations…

Décidément, les citoyens sont vraiment incorrigibles !

♠ Environnement, climat : que faire de nos élus ? ♠

Lors de la marche pour le climat du 16 mars dernier à Saint-Malo, le député Lurton, à qui le micro a été tendu cette fois encore, s’est fait chahuter à propos du vote d’un texte à l’Assemblée nationale qui fait la part belle aux fabricants de pesticides (voir ici). Il s’attendait à être cueilli sur le Glyphosate, mais le renoncement environnemental c’est tous les jours et il a été questionné sur son actualité des dernières 24h.

La veille, un petit nombre de députés (27), encouragés par ceux qui se sont abstenus (7) dont Gilles Lurton, ont modifié les termes d’un article de loi, voté le 30 octobre dernier (le scrutin ici). Cette loi prévoyait ceci :
« Sont interdits à compter du 1er janvier 2022 la production, le stockage et la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou de l’environnement… »

Moins de six mois après son adoption, l’interdiction a été repoussée à 2025 et accompagnée de mesures dérogatoires.

Comparée aux autorisations d’évacuation des boues rouges en Méditerranée (il y a quelques années), du projet de mine d’or en Guyane, de la suppression des enquêtes publiques pour certaines questions environnementales, cette affaire aurait pu passer inaperçue. Nous avons décidé d’y revenir, car ce vote et son contexte nous en disent beaucoup sur la fiabilité des engagements environnementaux de nos élus.

Les méandres de l’état de droit

Il faut avoir, comme nous, mauvais esprit pour relever le premier enseignement de ces textes. Ils sont la confirmation que des produits, qui ne peuvent être vendus pour une utilisation en France, parce que potentiellement nocifs ou dangereux, peuvent y être fabriqués, stockés et mis en circulation. C’est le laxisme ordinaire d’un État, qui règlemente et contrôle de plus en plus les citoyens (manifestants, demandeurs d’emploi, allocataires des minimas sociaux), mais laisse les entreprises fabriquer ce type de produit en toute impunité.

 

L’environnement s’arrête aux frontières

En 1972, le club de Rome signait un rapport intitulé « Halte à la croissance ». Depuis chacun a compris que les atteintes à l’environnement ne s’arrêtent pas aux frontières et qu’elles se conjuguent pour affecter l’ensemble de la planète, son climat et la santé de ses habitants, c’est le B.A.B.A. D’illustres et sérieux prédécesseurs de nos députés actuels ont tenté de nous dire le contraire avec le nuage de Tchernobyl, mais désolé, nous savons que cela est faux.

Les députés n’ont même plus l’excuse de l’ignorance. Lorsqu’ils autorisent les entreprises françaises à produire ici et à vendre, essentiellement dans les pays du sud, des produits qui ne respectent pas l’environnement, ils savent ce qu’ils font et que cela nous impactera également.

Et la morale et l’éthique ?

Les produits dont ils est question n’entrent pas sur le marché européen du fait de leur dangerosité potentielles pour la santé humaine.

Si l’environnement ne les préoccupe pas, il était possible qu’au regard de la santé humaine, la morale, l’éthique viennent au secours de nos élus. La règle d’or « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse. » est présente dans toutes les cultures, toutes les religions et les assemblées, nées de la Révolution française, y font souvent référence.

Sur le plan de la morale, les élus peuvent-ils décider de risquer la santé des humains ? Et sur le plan éthique, ces produits sont essentiellement destinés aux pays du sud, est-ce un facteur qui facilite cette décision ? Est-il moins grave d’attenter à l’environnement au Sénégal qu’en France ? Faut-il moins protéger la santé d’un Nigérian que celle d’un Français ? La même question s’est posée récemment avec le chlorédone en Martinique et la même réponse y a été apportée, l’impunité. Mais ils sont français, direz-vous, alors peut-être que ce critère n’est pas le bon…

Et l’économie ?

Ces substances sont diffusés pour une production agricole de masse, polluante et de préférence dans des pays à main-d’œuvre sous-payée. En général, elle ne correspond pas aux besoins des pays pauvres, détruit leur propre agriculture et les place sous la domination des grands groupes.

L’eldorado de la consommation se situe chez nous et non chez eux et au final avec l’importation des culture à bas coûts agit autant sur notre santé que sur notre agriculture qui, en principe, n’utilisent pas ce type de produit.

Comment réagir lorsque la majorité des élus nationaux prive le pays de la capacité à interdire cette concurrence toxique, dangereuse et déloyale en signant des accords internationaux (CETA, TAFTA …). Leur prétexte, le commerce international, leur motivation, le profit des plus grandes entreprises, quelles que soient les retombées .

Ainsi, il n’est pas étonnant de retrouver dans la chorale des entreprises qui ont poussé de grands cris lors du vote de la loi en octobre 2018, BASF France, Bayer, Corteva Agriscience, Syngenta France ou De Sangosse, toutes productrices des produits non autorisés, mais vendus à l’étranger.

Indépendance et hypocrisie !

Les grandes entreprises ont réussi, en moins de six mois, à détruire une loi, cela montre à quel point le monde politique est réceptif à leurs arguments, beaucoup plus qu’à ceux des citoyens qui se mobilisent depuis 20 semaines en gilets Jaunes. Mais la personne, qui a interpellé le député malouin, n’a pas eu la possibilité de révéler complètement l’amplitude de leur victoire.

En effet, il ne s’agit pas d’un simple report, car l’éthique défaillante de nos élus se double d’une hypocrisie sans limites. Le nouveau texte prévoit des dérogations au-delà de 2025 sous contrôle du Sénat et de l’Assemblée nationale « Sous réserve du respect du secret des affaires mentionné à l’article L. 151 1 du code de commerce », autrement dit, ils exerceront un contrôle avec les éléments que les entreprises décideront de livrer…

L’emploi : Un chantage ordinaire

Tout cela ne pouvait passer sans un motif sérieux et quoi de plus sérieux que l’emploi ? L’un des arguments est que mille à quatre mille emplois (emplois indirects compris) seraient supprimés en cas de maintien de la loi d’octobre 2018 et aucune étude d’impact préalable n’aurait été réalisée.

Pour nos élus cette réponse suffit, le débat est clos. L’argument est tellement utilisé et depuis si longtemps qu’il ne souffre aucune contestation, surtout lorsqu’il est accompagné d’un prétendu pragmatisme, sous l’impulsion des grandes entreprises. Tout est bon pour résister à toute orientation environnementale de l’économie.

Mais le pragmatisme affiché n’a pas été jusqu’à étudier l’impact sur nos emplois commerciaux, industriels ou agricoles, sur les petites entreprises et les filières locales, de la mise sur le marché de produits à bas coût en concurrence avec des productions locales ?

Pas de filière de recyclage pour les élus !

Loin d’anticiper les questions environnementales, nos élus en sont encore à la ligne Maginot du climat. À défaut de prise de conscience réelle, on pouvait espérer que sur des questions de santé humaine, la morale et l’éthique viendraient à leur secours, mais rien ne semble plus fort que le vent qui souffle de grandes entreprises pour la protection de leurs profits.

En faisant ce type de choix économiques, le gouvernement et nos élus savent qu’ils agissent contre l’environnement et contre le vivant. Ils décident d’apporter une nouvelle contribution de la France à la grande œuvre de destruction de la planète.

Rarement moteur des vrais progrès environnementaux, la majorité des élus actuels en sont souvent les obstacles. Il n’y a pas de filière de recyclage pour ces élus, ils peuvent être remplacés, contournés, ignorés, mais en aucun cas ils ne doivent être le centre d’intérêt de l’insurrection citoyenne nécessaire pour préserver la planète.

CLIMAT : C’est l’histoire d’une autruche qui prenait le goudron pour du sable

Voici une vidéo de StoryCircus & Premières Lignes qui explique pourquoi résoudre la crise climatique d’aujourd’hui est extrêmement complexe. #MarchePourLeClimat

Lucides et déterminés, le 16 mars 2019, marchons pour le climat !

Il y a quelques mois, OSONS! avait appelé à rejoindre la première marche pour le climat. Actuellement, au plan international, tous les médias soulignent la jeunesse d’une partie des intervenants sur la protection de l’environnement et du climat et une troisième marche se prépare. Cette jeunesse qui interpelle, avec raison, chaque individu sur sa responsabilité, met également en cause les grands pollueurs et leurs soutiens. Va-t-elle faire de même dans chaque territoire, auprès de chaque assemblée de décideurs, afin que celles-ci rendent des comptes sur l’impact de leurs actions sur l’environnement, au-delà des images à la une des rapports institutionnels sur papier glacé ?

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La jeunesse a raison, comme ses parents ou ses grands-parents qui ont défilé, protesté et dénoncé tellement d’abus et de scandales qui font encore l’actualité aujourd’hui. Il faut le dire, non pour flatter ceux qui se sont révoltés ou excuser l’apathie des autres, mais pour expliquer les pièges dans lesquels beaucoup sont tombés.

Quarante ans sur place

Le premier piège a été de prendre pour argent comptant la fable d’une transition écologique et d’une transition économique partageant les mêmes valeurs et cheminant de concert. Quarante ans de ” sur place ” et d’évolutions à minima permettent de constater, qu’en réalité, le seul chemin qui a compté est celui qui protège et fait durer le système sur lequel repose l’économie des pays les plus riches. Un système qui n’évolue que par crises, profitant de chacune d’elles pour opérer un double recul, celui des droits humains et celui de l’impact sur l’environnement.

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Il y a cinquante ans, les premiers pétroliers avaient déjà souillé nos côtes. Il y a quarante ans, les herbicides de SEVESO avaient déjà tué et nous connaissions déjà les dangers du nucléaire, surtout après le 28 mars 1979 et l’accident Three Mile Island. Nous savions tout, mais rien n’a résisté à la course à la consommation qui battait son plein et que rien ne devait troubler. Les seuls progrès réalisés l’ont été parce qu’ils permettaient aux uns ou aux autres, industriels, pays, groupes politiques, de prendre un avantage concurrentiel ou d’accélérer la machine à consommer. Désespérant, mais lucide.

Pour s’en rendre tristement compte, il suffit de voir l’actualité des unes de journaux de l’époque. Cet immobilisme dans un monde qui ” bouge ” est le témoignage de l’impossibilité de réformer un système qui ne repose que sur l’accumulation, par un petit nombre, de richesses arrachées à la nature et au travail de la grande masse des femmes et des hommes.

Ce qui a changé en quarante ans

En revanche, ce qui a changé en quarante ans, c’est la conscience du compte à rebours, de l’échéance. C’est la certitude de l’état d’urgence climatique, résultat de l’addition des atteintes à l’environnement. C’est également la compréhension par beaucoup, à travers le monde, d’un équilibre instable, dont la qualité de l’air, des océans, des modes de consommation ou de production, l’utilisation des énergies fossiles, la déforestation ou l’artificialisation des sols… ne peuvent être traitées en différé et séparément tant ils sont liés.

L’urgence n’a pas la même signification pour tous

Malheureusement, ce qui n’a pas changé, c’est le député qui vote pour le glyphosate à Paris et ” défend ” l’environnement sur son territoire d’élection. C’est la délégation, sans contrôle des décisions, à des élus de toutes couleurs politiques qui participent à l’omerta sur la pollution de l’air ou de l’eau, dès l’instant qu’elles sont locales. Comment être exigeant sur le climat et l’élévation de température, si nous continuons à bétonner les côtes pour des résidences secondaires et des complexes hôteliers ou à construire dans les jardins et espaces verts, poumons de nos villes ? Comment être exigeant, si nous continuons à décharger les chimiquiers au godet, à nettoyer résidus de minerais ou d’urée avec l’eau du port et à garder confidentiel les contrôles des activités polluantes ? Comment être exigeant sur le global, si nous tolérons que l’argent local serve à faire naviguer jusqu’aux Antilles des bateaux-publicités pour la surconsommation, plutôt qu’aux transports collectifs et gratuits, afin de limiter la circulation des voitures sur nos routes ? Comment être exigeant, si le poids financier des changements nécessaires repose en priorité sur les plus pauvres d’entre nous ?

Le 16 mars 2019, OSONS! appelle à se joindre à la marche pour climat
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Alors, pour éviter le second piège, celui de la confiance sans contrôle envers ceux qui décident, il faut marcher le 16 mars. Il faut marcher parce qu’un système, dont la seule règle est l’accumulation des richesses, n’est pas compatible avec la survie de la planète. Il faut marcher parce que la planète n’est pas une marchandise. Il faut marcher parce que le vivant (dont l’humain) n’est pas une marchandise. Il faut marcher et exiger les changements locaux qui font partie du changement global. Il faut marcher pour ne pas laisser 1% des humains maîtriser l’horloge de la planète.


Restitution sonore de la partie « forum » du Grand débat organisé par OSONS! le 1er février 2019

Ces extraits sonores sont issus de la première partie du 1er Grand Débat à Saint-Malo.

23 témoignages du forum, enregistrés lors du Grand débat, organisé par Osons!, le 1er février 2019
Vous pouvez les écoutez tous ci-dessus ou un par un ci-dessous.
L’indépendance de la Bretagne
La disparition des compétences des communes
Usage des lieux publics et circulation
Il faut reprendre la main
Les comités de vigilance
La grève du 5 février
Soyons constructifs et ne mettons pas tout sur le dos des Gilets jaunes
Indemnisation des blessés par le gouvernement
Qu’ils dégagent tous
Aéroport de Rennes
La Bretagne à la pointe de l’écologie
Président chef des armées
Les morts du chômage
Le RIC
Il faut voter
Rappel sur le droit au travail de 1948
Le fric, le fric, le fric
Garder les riches
Démocratie
L’évasion fiscale
Refonder les pouvoirs
Il faut mettre un gilet jaune
Priorité à l’intérêt général

♠ Grand Débat : Les comptes rendus des six tables rondes du 1er février 2019 ♠

♠ Grand Débat : Les comptes rendus des six tables rondes du 1er février 2019 ♠

Le grand débat du 1er février 2019 a donné lieu à des échanges foisonnants, voici les comptes rendus des six tables rondes. Le besoin de s’exprimer et la poursuite des réflexions ne doivent pas cesser avec la fin du Grand Débat. La démocratie n’est pas seulement l’exercice d’un moment électoral ou non, mais la participation constante des citoyens aux affaires publiques, locales ou nationales.  

Voici le compte rendu des six tables rondes qui a été déposé sur le site du Grand débat.

Pour accéder au compte rendu d’une table ronde, cliquez sur le lien correspondant ci-dessous.

Compte rendu « Environnement »
Compte rendu « Démocratie »
Compte rendu « Fiscalité »
Compte rendu « Services publics et organisation territoriale »
Compte rendu « Emploi »
Compte rendu « Mouvement social »

♠ Grand débat : Une première à renouveler ♠

Vendredi soir, le 1er février 2019, la salle était comble et les échanges ont été nombreux. Comme annoncé, la soirée a débuté par un forum durant lequel une quarantaine de personnes ont pris la parole…Une restitution sonore de la partie « forum » se trouve sous ce lien.

Et voici un bref compte rendu de la soirée qui a été déposé sur le site du Grand débat.

Débutée vers 18h30, la soirée a pris fin vers 23h 00 sans que la fatigue ne gagne les rangs de ceux qui ont participé aux six tables rondes. (fiscalité, emploi, services publics & organisation territoriale, environnement, démocratie, mouvement social). Thèmes qui ont été déterminés en fonction des interventions durant le forum et qui ont tenus les plus déterminés jusqu’aux restitutions à la fin de ce premier grand débat malouin. Les comptes rendus de ces tables rondes se trouvent sous ce lien.

Pari réussi, avec la participation de Gilets jaunes au forum et aux tables rondes pour des échanges inédits à Saint-Malo. Certain·e·s ont même parlé de vrai débat et de vraie concertation ouverte à toutes et tous. Ci-dessous des extraits de la fin du forum…

L’extraction industrielle du sable détruit la biodiversité

L’extraction industrielle du sable détruit la biodiversité

Chaque grain de sable compte pour défendre l’environnement et bloquer l’appétit des industriels et fi25 juin 2016_Page_1nanciers. Lorsque les questions d’atteinte à l’environnement se posent à notre porte, pouvons-nous rester ignorants, insensibles, inactifs ?

L’exploitation du maerl est très ancienne. En 2007, on estime que l’exploitation industrielle du maerl  a provoqué la disparition de. 8 des 20 bancs de Bretagne, principalement autour de Saint-Malo.

Aujourd’hui les sables coquilliers remplacent le maerl et aiguisent les appétits, particulièrement en baie de Lannion. Malgré les risques environnementaux, le gouvernement (Macron) a délivré le14/09/2015 de nouveaux droits d’exploitation de 250.000 tonnes par an à la CAN (TIMAC). Trois mois plus tard, avec la même logique, le rejet de boues rouges est autorisé en méditerranée.

Le 25 juin 2016 à 15H devant le siège du Groupe Roullier rue F.RooseveltPeuple des Dunes , association contre l’extraction du sable de la baie de Lannion, viendra manifester contre l’extraction en mer et des atteintes irréversibles à la biodiversité qu’elle provoque.

Les associations locales appellent tous les grains de sable citoyen(ne)s à être présents :

ACEQV, OSONS!, ATTAC, Ligue des Droits de l’Homme, PERF, Confédération Paysanne,ADICCE Cancale Peuples des Dunes BATZ -Bréhat, MEI UDB, Biodol, APRES,  aisec syneries ouest.

Ph Desbrosses docteur en environnement « La terre malade des hommes », Jean-Touly Association Contrat Mondial de l’eau, Lilien LEGOFF «  Manger bio c’est pas du luxe », Manu LPO, G.Prodhomme, Ch. Drouin, André Ollivro « les algues vertes tuent », Jean Luc Touly «L’eau de Vivendi _ Les vérités inavouables », Camille Guillou « Les saigneurs de la terre »

Maerl et sable, des fonds marins aux entrepôts !

Notre flyer

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Quels sont les poids respectifs de l’environnement et d’une certaine industrie ? La COP21, le nucléaire, le réchauffement climatique apparaissent comme des enjeux hors d’échelle pour le citoyen. Mais lorsque les questions d’atteinte à l’environnement se posent à notre porte, peut-on rester ignorants, insensibles, inactifs ?

L’exploitation du maerl est très ancienne. En 2007, on estime que son industrialisation provoque une extraction 100 fois supérieure au renouvellement de l’espèce. 8 des 20 bancs de Bretagne avaient déjà disparu, principalement autour de Saint-Malo. Depuis, le maerl a été reconnu comme habitat à haute valeur écologique, son extraction est progressivement interdite.

Aujourd’hui les sables coquilliers remplacent le maerl et aiguisent les appétits, particulièrement en baie de Lannion. Malgré les mêmes risques environnementaux, le gouvernement (Macron) a délivré le14/09/2015 de nouveaux droits d’exploitation de 250.000 tonnes par an à la CAN (TIMAC). Trois mois plus tard, avec la même logique, le rejet de boues rouges est autorisé en méditerranée.

Le 23 avril 2016 à la Maison des associations à Saint-Malo à 17h, Yves-Marie Le Lay*, vient nous parler de ce combat contre l’extraction en mer et des atteintes irréversibles à la biodiversité qu’elle provoque.

Cette réunion est co-organisée par OSONS! et l’ACEQV.

*ancien professeur de philosophie et militant engagé depuis les années 1970 pour protéger l’environnement, président de Sauvegarde du Trégor , co-auteur de “Les marées vertes tuent aussi !  le scandale sanitaire”.

Pour compléter votre information

Le dernier article du site indépendant BASTAMAG.NET

http://www.bastamag.net/Les-extractions-de-sable-marin-menacent-elles-les-cotes

Conférence le 23 avril 2016 – Maerl et sable, des fonds marins aux entrepôts