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LOGEMENT : Chacun à sa place et ma société sera bien ordonnée

LOGEMENT : Chacun à sa place et ma société sera bien ordonnée

À chaque année sa loi de finance. Elle consiste pour le gouvernement a décidé des dépenses, des recettes et de l’équilibre des comptes du budget du pays pour l’année à venir. Pour 2018, cette loi supprime l’impôt sur la fortune, ce qui vaut à Mr Macron d’être qualifié de « président des riches », mais elle comprend d’autres mesures qui vont rendre la vie plus difficile à ceux d’entre nous qui ont des revenus modestes.

L’une d’entre-elle est passée presque inaperçue au sein du projet de loi de finances pour 2018 (pour connaître, un clic). En 2016, à l’échelle nationale, 5 millions de propriétaires remboursaient le logement qu’ils occupaient avec un crédit. 450 000 d’entre eux, soit 9%, bénéficiaient d’une aide au logement couvrant une partie de leur emprunt. Par exemple, 26% des couples avec deux enfants ou plus et 66% des familles monoparentales pouvaient bénéficier d’une aide dont le montant variait autour de 130 € mensuels. Cette aide était accordée aux ménages à revenus modestes accédant à la propriété. Le gouvernement a décidé de supprimé cette aide appelée APL (pour connaître, un clic) accession.

On pourrait imaginer que cette décision du gouvernement, comme d’autres, s’explique par des économies, (mot magique qui cache que l’on prend à la population pour donner aux plus riches). Or c’est loin d’être garanti. En effet, les ménages qui pouvaient bénéficier de l’APL accession sont aussi ceux qui peuvent prétendre aux APL réservées aux locataires qui coûtent beaucoup plus cher à l’État, 260 euros en moyenne par mois. Non seulement cette mesure ne générera aucune économie, mais elle pourrait même accroitre le nombre de bénéficiaires d’APL locatives et le coût total des APL.

Cette fois l’idéologie ne se cache même plus derrière l’économie, le message est clair
« Vous, ménages modestes, restez locataires ! ».

Cette même loi de finance prévoit de poursuivre jusqu’au 31 décembre 2021 le dispositif dit (Pinel). En gros, cela consiste à réduire les impôts de ceux qui ont suffisamment d’argent pour acheter jusqu’à deux logements par an et qui les louent entre 6 et 12 ans. À Saint-Malo, le barème de location n’est pas contraignant et à la fin de la période, entre loyer et économie d’impôt, les logements sont quasi payés. Le danger pour l’acheteur est le défaut de location. En 2015, la production de 50.000 logements est estimée plus d’un milliard d’euro en d’impôt en moins pour l’État. Ce pactole fini, dans tous les cas, dans les caisses des promoteurs immobiliers.

La même somme permettrait la construction chaque année de 30.000 logements de type PLAI ((Prêt Locatif Aidé d’Intégration) réservés aux personnes en situation de grande précarité, tout en conservant autant d’emplois dans la construction…

Sachant que les ménages modestes qui se lançaient dans l’accession à la propriété font partie des locataires les plus fiables financièrement, doit-on franchir le pas ?

  • Peut-on dire que le gouvernement préserve le volant de locataires nécessaires pour que les investisseurs soient sécurisés ?
  • Peut-on dire que le gouvernement comme les précédents assure aux promoteurs un milliard chaque année pour des profits en toutes sécurité ?
  • Peut-on dire que Saint-Malo sera encore moins accessible pour les ménages modestes ?

Oui, Oui, Oui, Oui, Oui, Oui ……….

Les ménages modestes écrasés par le poids des dépenses de logement

Les ménages modestes écrasés par le poids des dépenses de logement

Dans une ville où 30% des ménages, dont le chef de famille à moins de trente ans, sont sous le seuil de pauvreté, OSONS! informe sur l’importance du logement et de son coût. L’observatoire des inégalités vient de publier les chiffres ci-dessous.

Les 10 % les plus modestes consacrent 42 % de leurs revenus au logement, soit quatre fois plus que les 10 % les plus aisés. Le poids des dépenses de logement s’est fortement accentué depuis 2001, essentiellement pour les ménages les plus pauvres.

En moyenne, les Français consacrent 18,3 % de leurs revenus aux dépenses de logement, selon les données 2013 de l’Insee qui intègrent les loyers, les remboursements d’emprunt et les charges mais déduisent les aides au logement. Ce taux d’effort (part des dépenses liées au logement rapportée au revenu) a progressé de plus de deux points en douze ans : il était de 16,1 % en 2001. Mais cette moyenne cache des variations importantes : la part des dépenses de logement dans les revenus est passée de 31,4 à 42,1 % pour les 10 % des ménages les plus pauvres alors qu’elle a évolué de 9,8 % à 10,8 % pour les 10 % les plus riches…….

Pour lire l’intégralité de l’article un clic 

Pour voir l’article sur la situation des jeunes Revenus : les jeunes paient le prix de la crise

 

Construire, mais pour qui ?

Savez vous ce que montrent les chiffres de l’INSEE sur les évolutions de Saint-Malo entre 2009 et 2014 ?

Le nombre :

  • d’habitants a diminué de 5520 personnes soit . . . . . . . . . . . . . . —11,2 %.
  • de personnes vivant seules a augmenté de 2328 soit . . . . . . . . + 26,5 %.
  • de couples avec enfants a diminué de 2269 soit . . . . . . . . . . . . . —40 %.
  • de jeunes de moins de 29 ans a diminué de 5228 soit . . . . . . . . —28 %.
  • d’ouvriers et d’employés a diminué de 2784 soit . . . . . . . . . . . . —22 %.
  • de résidences principales a augmenté de 842 soit . . . . . . . . . . . . . . + 4 %.
  • de résidences secondaires a augmenté de 2525 soit . . . . . . . . . . +25 %.
  • (évalué) de malouins logés en HLM a diminué de 1080 soit . . . — 8%

Savez-vous que 26,8 % des ménages de  malouins de moins de trente ans vivent sous le seuil de pauvreté pour une moyenne française à 22,4% ?

Maintenant, vous savez à qui devrait être destiné l’immobilier à Saint-Malo.

Rester debout, la force des faibles ! (soutenus par ‘Super vivienda’)

Alors qu’OSONS! va diffuser ‘AFECTADOS’ en association avec le distributeur et le cinéma Le VAUBAN, quelques personnes nous ont glissé à l’oreille que ce n’était pas cela qui réduirait la crise du logement. “Il faut construire, construire, construire, const….”Ils ont raison mais quoi? et pour qui?
Face à ces personnes sérieuses et bien-pensantes nous avons travaillé et nous avons été chercher l’aide de “super vivienda”.

Pas sérieux?  Au contraire derrière le masque il s’agit ADA COLAU actuellement maire de Barcelone, l’une des plus grandes villes d’Europe. Filmée il y a quelques années alors qu’inlassablement elle bousculait la propagande des promoteurs et des banquiers corrompus en Espagne.

La force des faibles c’est aussi d’innover, de choquer si nécessaire, de résister et de faire tomber les murs.

Report de la conférence avec Anne Lambert sur l’immobilier

En raison d’un petit accident Anne Lambert ne pourra être présente le 8 avril, la conférence est reportée avant les congés d’été.

Anntous propriétairese Lambert est sociologue, elle nous présentera son essai-enquête sur le “logement et la propriété”
Depuis les années 70, les politiques publiques se détournent de l’habitat social pour favoriser l’accession à la propriété. Réservé initialement aux classes moyennes, le nouveau principe de propriété s’est transformé en dogme politique étendu aux plus modestes sur le mode du pavillon. Le prix à payer est dévastateur, endettement, consommation des terres agricoles, éloignement de la ville en fonction des revenus, poids social du chômage sur les femmes et ségrégation ethnique. Anne Lambert montre que la composition sociale des nouveaux lotissements est proche de celle des grands ensembles de première génération. L’habitat périurbain présenterait les caractéristiques d’un « HLM à plat », a-t-il les mêmes buts et les mêmes conséquences ?