L’enquête publique de révision du PLU de Saint-Malo se termine aujourd’hui. Ce matin, OSONS! a déposé sa contribution auprès de la commission d’enquête comme beaucoup de Malouin·e·s.
Nous nous sommes concentrés sur le logement et vous trouverez ci dessous le résumé des 11 pages de textes et d’illustrations que nous avons produit et la contribution entière.
Nous ne sommes pas seuls puisque le troisième registre papier indiquait + de 280 contributions à 10h30 ce jeudi 12 juin dernier jour. Le registre numérique doit aussi être assez fourni.
Concentrés sur le logement nous avons cependant noté la production du collectif “La mer monte” sur la submersion marine auquel nous adhérons.
Résumé rapide de notre contribution
L’amputation du corps social de la ville par l’exclusion des familles et des actifs sur des bases financières ne peut plus être niée. Obligation ou volonté de combattre cette exclusion, les objectifs du PADD sont formulés en termes de production de logements locatifs et d’acquisitions sociales.
Le rapport de présentation admet cette exclusion sociale sans en mesurer l’importance ni l’impact. Il attribue le fait que la ville a réussi à maintenir sa population à un rythme de construction soutenu. Sans plus d’approfondissement, il propose de maintenir ce rythme en densifiant les constructions, en construisant en hauteur et en artificialisant dans certains secteurs.
A contrario, Osons ! utilise les chiffres de l’INSEE détaillés par quartier IRIS*, et démontre que le diagnostic du rapport de présentation du PLU est insuffisant et orienté. À eux seuls 2 quartiers sur 21 assurent la quasi-totalité du maintien de la population en quantité et caractéristiques socioprofessionnelles et d’âge. Le rythme de construction et la concurrence entre acteurs de l’immobilier, encouragés par la collectivité, ont contribué à l’inflation des prix du m² construit et au départ des familles et des actifs dans la plupart des autres quartiers.
Nous affirmons que le traitement des questions de logement locatif social et d’accession sociale est juridiquement fragile et concrètement inapplicable dans le cadre des OAP sans appui du règlement. Nous faisons remarquer que les choix en matière de secteurs de construction ou de logements sociaux restent sans réelle explication au-delà de choix utiles au marché immobilier, ils sont ‘le fait du prince’ par exemple à Rotheneuf, l’OAP n’a aucune obligation de production de logements sociaux ou l’AOP Charles de Gaulle, pour d’autres raisons.
Le projet présenté a pour caractère essentiel d’assurer les dix prochaines années des acteurs actuels de l’immobilier malouin. Il privilégie la quantité de logements à produire plutôt que leur destination avec l’aide d’un diagnostic opportunément superficiel pour être orienté. Il ne doit pas recevoir l’avis positif de la commission d’enquête. Il doit être reconstruit avec sincérité autour d’un PADD dont les objectifs de rééquilibrage au bénéfice des familles et des actifs doivent être accentués.