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Saint-Malo : Champion des particules fines locales

Après des années d’omerta, le chemin se fait petit à petit. Notre insistance à connaître la réalité des particules fines et des odeurs qui pourrissent la vie des Malouin·e·s, finit par donner des résultats.

Dans un premier temps, la préfecture a imposé à la Timac la mesure continue de ses rejets  et cela a permis de mettre à jour des dépassements de rejets d’ammoniac 12 à 15 fois supérieurs à l’autorisation qui lui a été accordée en 2006,.

Désormais, c’est Air Breizh qui complète la panoplie des connaissances. Il y a deux ans, la commande passée par la ville, l’agglomération, la CCI et la Timac  en avait frustré plus d’un et il fallait être dans les catégories « lou ravi » où « élu » pour ne pas comprendre ses limites. Visiblement cette frustration a également été celle d’Air-Breizh puisque qu’une nouvelle étude  (le rapport, la synthèse et les annexes), en date du 30 avril 2020, vient utilement répondre à quelques questions restées en suspend.

Cette étude met en évidence un phénomène bien particulier. Saint-Malo est plus pollué en particules fines (PM10) que Rennes et  Saint-Brieuc : + 10% par rapport à Rennes + 30% par rapport à Saint-Brieuc.

On y découvre également une comparaison des écarts relatifs entre les moyennes journalières de Rocabey et les autres stations du réseau de mesures d’Air Breizh. L’écart moyen est de +10% entre Rocabey et la station avec la concentration la plus élevée (figure 45).

 

Figure 45: Écart relatif entre les moyennes journalières en PM10 de Saint-Malo Rocabey et la station avec la concentration la plus élevée du réseau de mesures d’Air Breizh

Et pour finir, Air-Breizh confirme, à sa façon, le rôle de la production locale d’ammoniac dans ces mauvais résultats :

« Par ailleurs, les émissions locales pourraient être plus importantes sur le territoire de Saint-Malo en raison de la présence au sein de la ville d’installations portuaires et d’industries qui s’ajoutent aux autres émissions urbaines. Lors de faibles conditions de dispersion, l’incidence de ces émissions sur les concentrations serait plus importante. Enfin, ces épisodes s’expliquent le plus souvent par une augmentation des ions inorganiques secondaires (nitrate, ammonium). Ils interviennent majoritairement au printemps. On peut s’interroger sur les émissions locales de gaz précurseurs et notamment d’ammoniac. Il serait intéressant d’estimer lors de ces épisodes la part des imports et des productions locales au sein des particules secondaires. »

La question de la pollution n’a pas fini de faire la une à Saint-Malo et nous poursuivons l’étude du travail d’Air-Breizh.

Outre un prochain évènement déjà engagé, si les autorités ne le font pas, nous pourrions lever un financement participatif pour faire réaliser une campagne de mesures au niveau des habitations. L’objectif, mesurer les quantités d’ammoniac dans l’air respiré et les caractéristiques des particules fines aux niveau des habitations. Le but, selon les résultats, l’engagement des autorités sanitaires sur la question de la santé publique.

Port de Saint-Malo : Bienvenue sous le parfum des pavillons de complaisance

La crise due au covid 19 révèle, à tous, les dessous de la mondialisation. Et peu importe si aujourd’hui les champions de l’importation font jouer leurs réseaux pour obtenir des masques, c’est bien leur logique d’une production française sacrifiée, de la recherche de main-d’œuvre sous payée et d’atteintes à l’environnement qui nous emmène dans le mur.

À Saint-Malo, depuis le 24 avril 2020, nous avons un autre exemple de la mondialisation à portée des yeux. Il s’agit des deux navires de croisière de la compagnie du Ponant, Le Dumont d’Urville et Le Champlain. Ces bateaux de croisière de luxe appartiennent à la compagnie elle-même détenue par le groupe ARTEMIS, société d’investissement de la famille Pinault.  Artémis, fondée en 1992 par François Pinault, est l’actionnaire de contrôle du groupe de luxe Kering. Artémis possède également Christie’s, la première maison de vente aux enchères au monde, des vignobles prestigieux (Château Latour, Premier Grand Cru Classé …) la compagnie de croisières de luxe Ponant et +++++.

Bref, que du beau, que du chic et que du cher…

Mais, ombre au tableau, cette petite mention inscrite sous le nom des bateaux, « MATA HUTU », que nous avons remarqué et qui semble être passée inaperçue aux yeux de la presse locale.

Car si ces bateaux de luxe, pour une clientèle de luxe d’une compagnie de luxe, portent sur leur coque le nom de ce port des îles Wallis-et-Futuna, ce n’est pas un hasard. Le territoire français de Wallis-et-Futuna fait partie, au même titre que d’autres (Panama, Le Libéria, Malte…), d’une liste d’une trentaine de pavillons de complaisance établie par lTF (International Transport Forum) en 2013.

La consultation du site des services de l’État et du Territoire de Wallis et Futuna et la lecture d’un article de Delphine Bauer publié en juillet 2017 sur l’observatoire des multinationales nous permettent de disposer de quelques éléments importants.

Les armateurs français ont trois options pour enregistrer leurs bateaux. Le registre national, dans ce cas les dispositions du droit et de la fiscalité française s’appliquent. Le second registre ou bis, qui organise une discrimination sociale entre marins européens et français. Le troisième, les pavillons de complaisance aux règles moins que minimum.

En fait, l’immatriculation des bateaux à Wallis-et-Futuna permet de s’affranchir de la convention collective de la profession établie sur la base du droit du travail français. La nationalité des marins et leur salaire sont régis par un droit spécifique et des seuils de rémunération particuliers. Par exemple, le SMIC de Wallis-et-Futuna était de l’ordre de 750 € en 2016 et le droit du travail est régi par les dispositions de Code du Travail dans les Territoires d’Outre-Mer instituées par la loi 52-1322 du 15 décembre 1952. Même si Wallis-et-Futuna est un territoire français, seuls 25% de marins français sont imposés par équipage. Les temps d’embarquement, les jours de repos ou les conditions de travail sont sans véritable contrôle et, cela se remarque en tant de pandémie, il n’y a pas d’inscription obligatoire à la Sécurité sociale des marins l’E.N.I.M. (Établissement National des Invalides de la marine) …

Mais les autorités de Wallis-et-Futuna et de l’État Français vont plus loin qu’une législation sociale indigente, si elles exigent depuis 1960 que le propriétaire du navire ait son siège, une agence ou un représentant dans le port d’immatriculation (Mata-Utu), le territoire est un paradis fiscal, légal. En effet, Wallis-et-Futuna bénéficie d’un régime fiscal particulier dont la caractéristique principale est l’absence d’impôt sur le revenu, d’impôt sur les sociétés, d’impôt sur le revenu des valeurs mobilières, d’impôt sur la fortune et de T.V.A. Le régime fiscal dont l’assiette et le taux relèvent de la seule compétence de l’Assemblée Territoriale, est essentiellement basé sur une fiscalité indirecte. Par ailleurs, les Wallisiens et les Futuniens ne sont assujettis ni à la Contribution Sociale Généralisée (CSG), ni à la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS).

Du fait de cette spécificité, plusieurs sociétés extérieures et armateurs ont fait le choix de s’immatriculer à Wallis-et-Futuna.

Alors, oui, deux de ces bateaux de croisière, pour les plus riches d’entre-nous, qui ne fonctionnent que parce qu’une partie des moins riches d’entre nous s’usent  jusqu’à ce qu’on les jette et sans garanties pour l’avenir, sont à Saint-Malo. Nous avons retrouvé les actes d’immatriculation par les autorités de Wallis-et-Futuna.

Trafic en mer un jour d’Avril 2020

Cerise sur le bateau, ces navires, dont la présence à Saint-Malo reste étonnante, arrivent tout droit  des Antilles et devraient gratifier les résidents d’Intra-Muros des fumées de leurs machines en continuel fonctionnement pendant plusieurs mois. En effet, le propriétaire français de ces bateaux construits en Norvège (vive la construction navale française) est exempté de l’obligation de faire réaliser une escale une fois par semestre au port de MATA-UTU (Décision du 25 mai 2018, Ministère chargé des transports et du Ministère des Outre-Mer).

Dès la fin du confinement nous appelons les Malouins à profiter de ce qui est aujourd’hui réservé aux habitants d’Intra, la vision de la mondialisation du luxe sur le dos des plus modestes. Ils auront également sous les yeux l’objet du contournement de l’impôt par l’une des familles les plus riches de France, qui donne 100 millions pour Notre-Dame de Paris et profite des largesses fiscales des gouvernements successifs au nom de la concurrence mondiale.

 

Odeurs et confinement ! (Suite)

Alertes depuis le 19 mars 2020

Les Malouin·e·s sont, comme bien d’autres personnes dans le monde, confinées pour cause de covid19. Mais à Saint-Malo, nous avons une double nécessité de confinement : les sorties sont non seulement limitées à une heure mais tout simplement rendues impossibles même en portant en masque… Chez soi, il est interdit d’ouvrir les fenêtres au risque de voir son logement empuanti. C’est qu’à Saint-Malo, un mal ancien, tenace, qu’aucune autorité n’a voulu endiguer, nuit à la qualité de vie et à la santé des habitants.

Peut-on agir ?

Sur le COVID19, nous laisserons les autorités de l’État gérer tant bien que mal la situation. En revanche pour traiter des effets secondaires de notre abcès  local, dès la fin du confinement, Osons! avec d’autres, empruntera une autre voie… À suivre…

Toujours en alerte, est-il besoin d’autres commentaires que ceux laissés sur notre site ?

DATE RUE RESSENTI GÊNE OCCASIONNÉE
06/04/2020 Boulevard Henri Dunant Insoutenable Impossible de rester à l’extérieur de la maison, vague sensation de mal au cœur
06/04/2020 Rue du Naye Insoutenable Depuis maintenant 2h et ça continue, nous sommes gênée chez nous, impossible d’aérer. Ce n’est pas normal, AGISSEZ !!!!!!
06/04/2020 Rue du Naye Très gênant Toujours impossible d’ ouvrir nos fenêtres, c est honteux.
06/04/2020 Rue Clémenceau Très gênant On ne peut pas aérer chez soi.
06/04/2020 Impasse du Val Antique Insoutenable Nez, gorge, yeux
06/04/2020 Rue de Gouyon Très gênant Odeur empêchant de profiter du jardin. Il y a des masques/Covid-19, va-t-on nous en proposer/odeur Timac ? Par ailleurs nous signalons régulièrement un bruit difficile à supporter dans le jardin.
06/04/2020 Rue des regards Insoutenable Odeur écœurante…
06/04/2020 Rue des Orieux Très gênant Timac!!!! Comme d’habitude!!!!
06/04/2020 Rue de l’Arabie Très gênant Impossible d’ouvrir les fenêtres ou de rester dehors
04/04/2020 Rue Emile Brindjonc Très gênant Il fait beau mais on ne peut pas aller dans notre jardin car ça pue
02/04/2020 Rue de la mare Très gênant Je trouve scandaleux que la Timac profite du confinement pour polluer encore plus qu’usuellement (ce qui est déjà inadmissible!!!) : nous sommes enfermés chez nous sans possibilité d’échapper à cette odeur écœurante et hautement toxique, c’est un comportement criminel selon moi. J’ai eu l’obligation de respirer cette odeur hautement polluée pendant deux jours et une nuit, un grand merci à la “générosité” de la Timac face à l’épidémie de coronavirus…
03/04/2020 Rue des regards Insoutenable Insoutenable… Pénétrant.
03/04/2020 Boulevard Henry Dunant Insoutenable Difficile de rester à l’extérieur
03/04/2020 Rue des Orieux Très gênant Toujours Timac
03/04/2020 Rue Albert 1er Très gênant Déplacement pour faire ses courses rue Ville Pépin
03/04/2020 Rue des Orieux Gênant Timac
02/04/2020 Rue du Naye Insoutenable impossible d’aérer notre appartement
02/04/2020 Rue des regards Insoutenable Pendant le confinement… Irrespirable !!!!
02/04/2020 Impasse du Val Antique Très gênant Pleins dans les narines, yeux, gorge
02/04/2020 Boulevard Henry Dunant Insoutenable Difficile de rester à l’extérieur, odeur sucrée insupportable
02/04/2020 Rue des Orieux Gênant Timac
02/04/2020 Rue Georges Clemenceau Très gênant Je n’ose plus aérer mon logement. C’est scandaleux de nous polluer l’air comme ça en plein confinement.
01/04/2020 Rue Georges Clemenceau Très gênant On est confiné et on ne peut même plus aérer son logement.
25/03/2020 Rue du Naye Insoutenable Gêne depuis mon logement.
Depuis le début du confinement (17 mars) ces fortes odeurs nous dérangent plus fréquemment qu’habituellement.
24/03/2020 Rue de Gaspé Gênant Depuis le début du confinement… persistances de la nuisance… sauf we
24/03/2020 Porte de Dinan Très gênant Gorge qui pique et qui gratte. Obligé de se cacher le nez dans mon écharpe.
23/03/2020 Rue Emile Brindjonc Très gênant Ça pique les yeux !
23/03/2020 Rue Emile Brindjonc Très gênant Ne peut pas respirer, pique les yeux
19/03/2020 Rue de Toulouse Très gênant Forte picotement de la gorge, nez, et des yeux déjà dans la cage d’escalier et encore plus dans la rue. À noter depuis la veille au soir (18.03.20) déjà picotements dans l’appartement.
18/03/2020 Rue Duperré Insoutenable Gorge et yeux brûlés, impossible de respirer normalement et de rester dans notre jardin malgré le beau temps. Merci de nous gazer en toute impunité en cette période de confinement! Une honte!!
18/03/2020 Rue brindejonc Gênant Gênant d’aller dans son jardin…en période de confinement !!
19/03/2020 Espace Bougainville Très gênant Gêne si fenêtres ouvertes
19/03/2020 Rue d’Asfeld Très gênant Gêné à mon domicile et à l’extérieur
19/03/2020 Boulevard Henry Dunant Gênant  Je suis sortie dans mon jardin et voulais m’y installer, en raison de l’odeur je suis rentrée. 16.03.2020 17 h même constatation
18/03/2020 Rue des regards Très gênant Pendant le confinement… une honte!
19/03/2020 Rue du Naye Insoutenable Impossible d’aérer notre appartement en ces temps de confinement
19/03/2020 Rue des Fours-à-Chaux Gênant Obligation de fermer les fenêtres.
19/03/2020 Rue Pierre Jouan Très gênant Gorge irritée tout le temps, devenue rouge et toussotements continus
19/03/2020 Avenue Waldeck Rousseau Insoutenable Impossibilité de respirer
19/03/2020 Rue Jean Macé Très gênant Impossible aérer appartement, pique les yeux

Pourquoi poser des questions, demander des réponses et l’application du principe de précaution

Pourquoi poser des questions, demander des réponses et l’application du principe de précaution

De multiples publications sur le coronavirus jalonnent la presse, celle-ci peut nous interpeller.

Sur le site FUTURA SANTE, Céline Deluzarche publie un article dont l’introduction est la suivante :

« La pollution a constitué un vecteur important de l’accélération de la propagation du coronavirus en Italie, rapporte une étude. Non seulement les particules fines jouent le rôle de « transporteur » pour le virus, ce qui remet en cause la distance de sécurité d’un mètre, mais elles fragilisent les personnes vulnérables et aggravent les symptômes du Covid-19. »

Lorsque l’on voit les graphiques des relevés de particules des capteurs d’OSONS ! répartis sur Saint-Malo, peut-être faut-il poser la question de certaines activités productrices de particules fines puisque la circulation automobile est au ralenti…

L’arroseur arrosé

L’arroseur arrosé

Le confinement ne nous rend pas dociles, le confinement ne nous rend pas conciliant·e·s avec ceux qui ne respectent pas les règles. Au contraire, le confinement nous rend exigeant·e·s envers ceux qui jouent avec notre santé qu’ils soient députés ou industriels, qu’ils votent pour la production du Glyphosate ou qu’ils produisent des engrais, la logique est la même, l’humain et l’environnement sont toujours placés au second rang.

Depuis des années, ils nous arrosent de leur mépris ou de leurs produits. Si le Covid-19 bloque le pays, il ne bloque pas leurs cheminées, alors à notre tour, arrosons les de nos informations.

Nous publions Ici le rapport des 316 alertes odeurs que nous avons reçu depuis le 5/12/2017, soit 7 mois avant que le député Lurton, en toute cohérence avec son vote contre l’interdiction du glyphosate, ne tente de supprimer le principe de précaution de la constitution, lire Ici et .

 

Odeurs et confinements !

Ce n’est pas le nouveau récit d’une romancière célèbre, mais le résumé de la situation des premiers jours de confinement à Saint-Malo, car il y a ceux qui étaient sur la plage et les autres qui, depuis longtemps, ne prennent plus à la légère les alertes sur la santé, même quand cela n’est pas reconnu.

Alors que les journaux évoquent la déclaration de la Timac, qui protège ses salariés du covid-19, il semble effectivement que l’activité est intense. Les alertes odeurs et gênes arrivent sur le site d’OSONS!. L’occasion des rues vides, est-elle trop forte pour ne pas tenter d’en profiter ?En revanche, pas de nouvelles sur la protection des travailleurs et des familles sur le plan des émanations d’ammoniac, dont le rythme en fin 2019 et début 2020 était en « Flux maxi moyen en kg par heure » de + de 56 kg/heure.

En période de confinement, l’exaspération est très forte pour des parents qui constatent que même leurs enfants, en faisant l’emploi du temps de leur confinement, ont intégré la donnée ‘odeur’ (pause du matin).

Planing Covid 19

Est-ce le monde que nous voulons pour eux ?

Qui va écrire le roman d’anticipation (mais pas trop) des enfants malouins, confinés chez eux par un virus, n’ouvrant pas les fenêtres parce que l’odeur est insupportable, et studieux, apprenant à compter sur l’image des caméras de surveillance, placées à la sortie d’une nouvelle Thalasso, en dénombrant les « Porsche » qui passent ???

LA TIMAC CONTINUE DE REJETER DE L’AMMONIAC, LES AUTORITÉS PERSISTENT À SE TAIRE (Communiqué)

LA TIMAC CONTINUE DE REJETER DE L’AMMONIAC,  LES AUTORITÉS PERSISTENT À SE TAIRE (Communiqué)

La Timac n’a pas mis fin aux graves dysfonctionnements de ses installations industrielles. Malgré une mise en demeure par les services de l’État en juin 2018, dont les Malouin-e-s n’ont eu connaissance qu’un an plus tard, l’entreprise malouine continue à rejeter de l’ammoniac dans l’air au-delà des valeurs réglementaires.

S’il faut remercier les associations environnementales et citoyennes d’avoir porté ces faits à la connaissance de tous, nous déplorons le manque d’informations vers la population de la part du Préfet et des élus. Nous ne comptons plus sur la communication mensongère de l’industriel.

Aujourd’hui, les Malouin·e·s apprennent, à nouveau à postériori, que Timac Agro ne maîtrise toujours pas son process de production Face au problème sanitaire posé, que penser du silence persistant des représentants de l’État et du maire depuis octobre 2019, s’affranchissant ainsi de leur devoir de protection de la population

Le comité de suivi du site, proposé par la préfecture, aura-t-il une réelle efficacité ? Nous rappelons, qu’à ce jour, aucun élu, y compris parmi ceux qui se présentent aux élections, n’a pris l’initiative de porter la question de la qualité de l’air dans le débat municipal pendant la mandature. La nouvelle équipe municipale saura-t-elle traiter le sujet de manière plus responsable ? Pour sa part, Osons! qui a mené avec les habitants un travail opiniâtre pendant 5 ans sur la qualité de l’air, a la légitimité nécessaire pour être invité à participer à ce comité.

Indépendamment de cette perspective, les associations environnementales envisagent un recours en justice ; pour OSONS!, les citoyens devront être associés à cette démarche.

 

Rouen, le jour d’après ! Saint-Malo, le jour d’avant ?

Depuis l’incendie de Rouen dans une usine classée SEVESO, nous avons volontairement évité de faire l’amalgame facile avec l’actualité malouine et l’ammoniac de la TIMAC (nos publications sont ici , encore ici et ). Mais à voir et entendre les commentateurs les plus improbables qui se permettent de juger l’inquiétude des Rouennais-e-s on a envie « d’exploser ».

Comme le reste de la population, ceux-ci montreraient un manque de confiance irrationnel envers la parole publique qui s’explique par Tchernobyl ou la crise de la vache folle . Eh bien, non, pas plus que les Malouin-e-s, les Rouennais-es ne tirent leur scepticisme et leur méfiance du seul fait de ces grands événements. Ils le tirent d’abord de leur quotidien, ils le tirent des mille petits faits qui jalonnent le parcours des riverains d’une entreprise polluante et de l’impunité qu’offre le statut d’employeur. Faites brûler un pneu dans un quartier ou inonder ce même quartier d’ammoniac et vous verrez ce qui coûte le plus cher et comment s’exerce la célérité de l’État.

Dans cette crise rouennaise nous avons reconnu les mots que nous utilisons transparence et vérité, ils sont la demande récurrente des citoyens à l’adresse d’un État et de collectivités qui doivent agir en les respectant et non en les considérant comme des sujets aussi impatients qu’illogiques. De l’État et des collectivités car pour l’entreprise chacun a intégré que, dans une économie comme la nôtre, la morale profonde est que l’argent seul commande.

Transparence et vérité, ces mots, nous en sommes persuadés, beaucoup de Rouennais·es n’ont pas attendu l’accident pour les écrire et les prononcer. Pas plus que nous, la preuve, malgré le bruit de fond, nous vous proposons d’écouter les extraits de notre conférence de presse de début septembre 2019 :

Les arrêtés préfectoraux cachés

Des arrêtés préfectoraux communiqués à la mairie mais pas à l’Agence Régionale de Santé (ARS) ou à la médecine du travail

Sur l’imprécision de la presse

Un problème de santé publique

Le témoignage de Bruno Dandres, médecin, et l’intérêt d’une recherche à Saint-Malo

Quand la Timac nous prend pour des cons

Le témoignage d’Hélène de Cristoforo, médecin, et son expérience à Saint-Servan

Le niveau de danger et ce que nous demandons

Du changement dans l’air ? En attendant, faisons le point sur une étrange non-publication.

Du changement dans l’air ? En attendant, faisons le point sur une étrange non-publication.

Il y a quelques jours, nous avons remis à la sous-préfecture de Saint-Malo, un courrier relatif aux émanations d’ammoniac et demandant la transparence et la vérité sur la qualité de l’air à Saint-Malo. Nous avons une réponse, dans laquelle monsieur le sous-préfet de Saint-Malo s’engage à répondre à nos demandes « dans les prochaines semaines avec précisions et transparence ».

Nous serons donc encore plus vigilants dans les prochaines semaines, car les alertes sur les odeurs continuent.

Mais lors de la remise de notre courrier, le représentant du sous-préfet a exprimé un doute qui nous a surpris. Les arrêtés préfectoraux de mise en demeure de la Timac devaient-ils être publiés, c’est-à-dire accessibles aux citoyens ?

Ce questionnement, en apparence anodin, mérite que l’on s’y attarde.

Tous les textes relatifs à la publication et à l’accès aux documents administratifs ont été regroupés dans le code des relations entre le public et l’administration.

Qu’est-ce qu’un document administratif ?

Les documents administratifs sont définis par l’article L300.2 « quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, les documents produits ou reçus, dans le cadre de leur mission de service public, par l’État, les collectivités territoriales ainsi que par les autres personnes de droit public ou les personnes de droit privé chargées d’une telle mission. Constituent de tels documents notamment les dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux, statistiques, instructions, circulaires, notes et réponses ministérielles, correspondances, avis, prévisions, codes sources et décisions ».

Que doivent faire les administrations et collectivités ?

L’article L311.1 nous l’explique : « Sous réserve des dispositions des articles L. 311-5 et L. 311-6, les administrations mentionnées à l’article L. 300-2 sont tenues de publier en ligne ou de communiquer les documents administratifs qu’elles détiennent aux personnes qui en font la demande, dans les conditions prévues par le présent livre. »

L’article L322-6 ajoute : « Les administrations qui produisent ou détiennent des informations publiques tiennent à la disposition des usagers un répertoire des principaux documents dans lesquels ces informations figurent. Elles publient chaque année une version mise à jour de ce répertoire. »

L’expression « principaux documents » peut prêter à interprétation. Mais si les mises en demeure d’une installation classée, potentiellement premier producteur d’ammoniac de Bretagne, ne correspondent pas à la définition « principaux documents », il n’y aura plus grand-chose à indiquer dans ce répertoire…

Et pour compléter le tableau l’article R322-7 précise que : « Le répertoire prévu à l’article L. 322-6 précise, pour chacun des documents recensés, son titre exact, son objet, la date de sa création, les conditions de sa réutilisation et, le cas échéant, la date et l’objet de ses mises à jour. Lorsque l’autorité administrative dispose d’un site internet, elle rend le répertoire accessible en ligne. »

Quelles conséquences ? Quels risques ?

Les arrêtés de mise en demeure de la TIMAC de juillet 2018 sont des actes règlementaires produits par les services de l’État et signés par le préfet (ou la préfète), pour autant cela ne suffit pas pour qu’ils soient applicables.

L’article L221-2 explique que : « L’entrée en vigueur d’un acte réglementaire est subordonnée à l’accomplissement de formalités adéquates de publicité, notamment par la voie, selon les cas, d’une publication ou d’un affichage, sauf dispositions législatives ou réglementaires contraires ou instituant d’autres formalités préalables. »

Il faut donc, en plus de le transmettre à l’intéressé, qu’un acte règlementaire fasse l’objet d’une publicité.

La préfecture s’est-elle contentée de publier ces mises en demeure sur la version papier du registre ou ne les a-t-elle pas publiés du tout ?

Et dans le premier cas cela suffit-il pour qu’un acte juridique entre en vigueur ?

Notre conclusion

La publication des arrêtés préfectoraux de mise en demeure de la Timac est obligatoire.

La préfecture s’est-elle exposée à un risque de défaut de publication ?

Ce défaut offrirait à l’industriel une porte de sortie juridique dans la mesure où, dans ce cas, les mises en demeure de la préfecture n’aurait pas de valeur. Et cela, les juristes des entreprises et de l’État le savent très bien.

N’est-ce pas étrange ?

Qualité de l’air : Mensonge, ignorance ou enfumage ?

Depuis qu’OSONS! s’est saisi des questions de qualité de l’air en créant le réseau des Nez malouins, en communiquant chaque mois le résultat de leurs relevés à la préfecture, en réalisant la brochure sur les odeurs et les poussières, en plaçant des capteurs dans la ville pour mesurer les particules fines, l’omerta organisée autour de la pollution de l’air à Saint-Malo n’a pas faibli.

À l’heure ou des élus d’autres communes prennent des arrêtés pour protéger leurs habitants du danger des pesticides, les nôtres restent droit dans leurs bottes et continuent, sans mesure ni prudence, à affirmer que tout va bien dans le meilleur des mondes, du moins de leur monde. La lecture des arrêtés de mise en demeure de la TIMAC, pour des rejets d’ammoniac dangereux pris par le préfet en juillet 2018, nous indique dans leurs dernières lignes qu’ils ont été transmis à la mairie dans l’été 2018 (ici).  Depuis rien…, sauf.

En mai 2019, lors d’une réunion publique relative à la révision générale du Plan Local d’Urbanisme, cette question est venue une nouvelle fois sur le tapis. Et une nouvelle fois, elle a été l’occasion des mêmes réponses et des mêmes attaques contre ceux qui questionnent et OSONS! en particulier (sur une vingtaine de participants 7 adhérents d’OSONS! étaient dans la salle).

Alors mensonge, ignorance ou enfumage ? Dans tous les cas, face à un problème de santé publique cela ne va pas renforcer la confiance des habitants envers leurs élus.

Un clic et monsieur Charpy, adjoint au maire, vous donne sa vérité, nous avions l’un de nos enregistreurs lors de cette réunion.

POUR LA VÉRITÉ SUR LA QUALITÉ DE L’AIR à SAINT-MALO

POUR LA VÉRITÉ SUR LA QUALITÉ DE L’AIR à SAINT-MALO

À l’occasion de la journée nationale pour la qualité de l’air, Osons! organise un rassemblement devant le siège du groupe Roullier, suivi d’une marche vers la Préfecture., pour exiger la transparence sur les rejets dans l’environnement des entreprises malouines du groupe.

Les opérations « portes ouvertes » ne sauraient tenir lieu d’information. Non, la Timac ne fait pas du « pot au feu », selon les formules répétées à l’envi lors de ses présentations, sa cuisine dégage de l’ammoniac (et quoi d’autres encore ?) !

Il s’agit d’une question de santé publique : les taux d’ammoniac révélés peuvent engendrer, selon le temps d’exposition, des risques réversibles, voire irréversibles, sur la santé des habitants, des travailleurs du voisinage (sources ANSES, IRNS, INERIS).

Il s’agit aussi d’une question démocratique. Les rejets d’ammoniac sont connus des autorités depuis mai 2018. La Préfecture et le maire de Saint-Malo savaient la vérité, pourquoi n’ont-ils pas alerté les malouin·e·s sur la qualité de l’air que leurs enfants respirent ? Il aura fallu que ce soit des associations locales qui débusquent l’information !

Osons! donne rendez-vous, Mercredi 18 septembre 2019, à 18 h, avenue Franklin Roosevelt, à toutes les personnes qui veulent exprimer leur indignation auprès des responsables (Timac, préfet, maire et président de Saint-Malo agglo) et déposer un courrier à la Préfecture exposant leurs revendications de qualité de l’air et de transparence.

 

Qualité de l’air : La preuve est faite

Qualité de l’air : La preuve est faite

Le jeudi 5 septembre Ouest-France, Le Télégramme et le Pays Malouin ont publié des articles sur les dépassements d’émission d’ammoniac de la TIMAC. Cette information n’est connue de différentes associations que depuis la mi-août 2019 alors qu’ils datent de plus d’un an… Il a cependant été nécessaire de réclamer les arrêtés préfectoraux de mise en demeure de la TIMAC (ici) auprès des services de l’État puisque, contrairement aux autres arrêtés, ils n’étaient pas disponibles sur les registres informatisés des actes administratifs de la Préfecture ou de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).

Avant de nous exprimer, nous avons pris le temps de mettre entre les mains de deux médecins, les documents de la préfecture, les documents de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et de l’INRS (l’Institut national de recherche et de sécurité).

Par ailleurs, OSONS! n’est pas chargé de faire la police, son rôle n’est pas de contrôler que telle ou telle autorisation est respectée, nous n’évoquerons donc pas celles dont disposent la TIMAC. En revanche nous veillerons à comparer les données, si difficilement accessibles, avec celles des organismes officiels tant que des citoyen-e-s seront exposés à des nuisances qui laissent de marbre des autorités qui ne communiquent que dans un sens. L’actualité est aux maires qui cherchent à protéger leur population, à Saint-Malo les arrêtés préfectoraux ont été transmis à la mairie il y a un an, qui en a entendu parler ? Qui a averti la population ?

Un premier constat

Ce que nous apprenons de cette affaire, c’est que notre acharnement à faire des relevés d’odeurs, à envoyer chaque mois nos résultats à la préfecture, à publier, à objectiver les problèmes de qualité d’air à Saint-Malo, a servi à quelque chose. La préfecture indique qu’elle a agi à la suite des plaintes des riverains concernant les poussières et les odeurs. Un acharnement sous les critiques et les moqueries (souvenez-vous de l’appellation « renifleurs » pour les NEZ) mais qui finit par éveiller l’attention.

Qu’est-ce que l’ammoniac ?

L’ammoniac est un gaz incolore suffocant et piquant. L’ammoniac est présent naturellement dans l’environnement du fait de son rôle dans le cycle de l’azote entre les milieux aquatique et terrestre. La majeure partie de l’ammoniac a pour origine l’activité humaine. Utilisé principalement comme engrais, il trouve également une application dans de nombreux autres domaines industriels. (Voir la fiche toxicologique). Par rapport à d’autres gaz, l’ammoniac n’a pas donné lieu à beaucoup d’études, par exemple le potentiel cancérogène de l’ammoniac par inhalation n’a pas été évalué chez l’Homme et l’animal. De même aucune étude n’a été identifiée concernant les effets de l’ammoniac sur la reproduction et le développement chez l’Homme suite à une exposition par inhalation.(ANSES)

Quelles sont les limites d’exposition ?

L’A.N.S.E.S. publie des valeurs toxicologiques de références (VTR). Cette valeur établit le lien entre une exposition à une substance toxique et le risque d’un effet sanitaire indésirable. Par définition, une VTR est construite pour l’effet le plus sensible jugé indésirable.

L’I.N.R.S. et le code du travail publient des valeurs limites d’exposition professionnelle. Ce sont les concentrations que les agents chimiques présents dans l’atmosphère des lieux de travail ne doivent pas dépasser dans la zone de respiration des travailleurs.

Pour l’A.N.S.E.S, pour une exposition  (ici):

  • de 24 h, la concentration en ammoniac ne doit pas dépasser 5,9 mg /m³ (milligramme par m³ d’air) ;
  • de plus de 15 jours, la concentration en ammoniac ne doit pas dépasser 0,5 mg /m³.

Pour l’I.N.R.S. et le Code du travail (Article R4412-149) pour une exposition :

  • de 8h, la concentration en ammoniac ne doit pas dépasser 7mg/m³ ;
  • de court terme, la concentration en ammoniac ne doit pas dépasser 14 mg/m³.

D’où viennent les résultats des mesures ?

Il est important de comprendre que les chiffres communiqués proviennent de la TIMAC elle-même. Ils ne sont pas le résultat de mesures effectuées en mai 2018 comme l’écrivent les journaux mais ils sont les résultats d’une campagne de mesures débutée en 2017. Un courrier de la préfecture à la TIMAC le précise :

« Dans le cadre du plan odeurs-poussières que vous avez élaboré à la demande de l’inspection des installations classées (merci OSONS!), vous avez mené depuis 2017 des campagnes de mesures de vos émissions atmosphériques sur différents points de rejets de vos sites de la zone industrielle et du quai intérieur. Ces mesures portent notamment sur les émissions de poussières, les émissions d’odeurs et les émissions d’ammoniac.

Vous avez présenté un point d’avancement de votre plan à l’inspection de l’environnement, spécialité installations classées, lors d’une réunion qui s’est tenue le 28 mai dernier (2018) dans vos locaux. »

Quelles sont les valeurs mesurées à la TIMAC ?

Sur le port, les valeurs sont de 395 mg/m³, 494 mg/m³ et 641 mg/m³.

Dans la zone industrielle, elles sont de 328 mg/m³ (les valeurs données par la TIMAC pour la zone industrielle ne concernent pas 45% de la production dont les produits très sensibles…).

Ces chiffres représentent :

  • Sur le port :
    • 67 fois, 84 fois, 109 fois les limites d’exposition brèves fixées par l’A.N.S.E.S.
    • 28 fois, 35 fois, 45 fois les limites d’exposition professionnelles brèves fixées par l’I.N.R.S. et le code du travail.
  • Sur la Zone industrielle :
    • 55 fois les limites d’exposition brèves fixées par l’A.N.S.E.S.
    • 23 fois les limites d’exposition professionnelles brèves fixées par l’I.N.R.S. et le code du travail.

Quels sont les effets sur la santé ?

Les effets sont la diminution de la fonction pulmonaire et l’augmentation des symptômes respiratoires (toux, respiration sifflante, autres symptômes liés à l’asthme). Beaucoup de Malouin-e-s se reconnaîtront ! (le tableau de l’A.N.S.E.S. ici).

Le schéma ci-dessous, basé sur les chiffres cités par la préfecture et produits par l’I.N.E.R.I.S. (Institut national de l’environnement industriel et des risques), montre que pour les concentrations relevées par la TIMAC, les effets irréversibles sont atteints plusieurs fois et que les effets réversibles le sont dans tous les cas.

Le mutisme des autorités et le scandale des émanations vont-ils continuer ?
Les Malouin•e•s et les personnes qui travaillent sur ces sites ou à proximité sont-ils protégés ?
  • Vendredi 6 septembre 2019, OSONS! donne une conférence de presse sur la qualité de l’air.
  • Samedi 7 septembre 2019 OSONS! tiendra tous les éléments du dossier à votre disposition sur son stand au forum des associations.

Articles à suivre :

  • Pourquoi les autorités et les élus n’ont-ils pas prévenu la population ?
  • Quand un élu veut ‘se payer’ OSONS! sur la question de l’air en réunion.

Un de moins dans le jardin !

Un de moins dans le jardin !

Encore un de moins, c’est un arbre du jardin de la Louisiane. Un de plus  qui manquera à l’appel lors des prochaines canicules, un de moins pour plus d’air pur.
Après l’abattage des 21 premiers nous vous avions informé que, parmi les autres, certains auraient du mal à rester debout. C’est le premier cas, certainement pas le dernier. Il n’y a dans cette dénonciation aucune sensiblerie, juste l’amertume de voir se réaliser ce que nous avions annoncé.

La loi du groupe contre celle du puissant (voir ci dessous), c’est le titre de l’article qui parlait déjà de cet arbre, mais également une attitude qu’il faut mettre en œuvre dès maintenant. Il faut stopper la machine à fabriquer du cash avec le béton.

Dites stop en signant la pétition pour le contrôle des intérêts du maire voir ici

 

La loi du groupe contre celle du puissant

Contrat local de santé et enquêtes de l’ARS

Contrat local de santé et enquêtes de l’ARS

Dans le cadre de l’élaboration d’un contrat local de santé sur le Pays de Saint-Malo, l’Agence Régionale de Santé met en place deux  questionnaires dont l’un, pour les habitants.

Parmi les questions vous pouvez-vous exprimer sur beaucoup d’aspects liés à la santé, mais en plus vous pouvez faire part de vos questions sur les rapports santé / environnement, et sur ce que vous souhaitez dans ce domaine.

Attention ! Il faut être réactif, les enquêtes se terminent le 27 mai 2019 !

Un clic pour accéder

 

 

 

 

Les 5 et 6 avril, traversez la rue pour trouver le G7 !

Au début des années 1970, sept pays parmi les plus riches (les États-Unis et ses alliés) étaient confrontés à la fin de la colonisation et à la première crise pétrolière, ils cherchaient à préserver leur emprise sur l’économie mondiale. Depuis 1975, leurs chefs d’État se rencontrent régulièrement pour trouver petits et grands arrangements entre puissances politiques, militaires et économiques. C’est leur prochain rendez-vous que les ministres préparent à Dinard le 5 et le 6 avril 2019.

Même si ces réunions paraissent loin de nous, elles impactent directement notre vie, car c’est le moment où ils se coordonnent sur la façon dont ils souhaitent que tourne le monde. Lorsque vous travaillez, étudiez, achetez votre pain, que vous recevez votre salaire, votre pension ou vos allocations, vous le faites dans un cadre qu’ils imposent ensemble (le capitalisme, l’ultralibéralisme) et que chaque pays organise. À chaque rencontre, il s’agit d’orienter l’économie dans le sens souhaité par des chefs d’État qui selon leur expression « traitent les questions économiques et financières de façon informelle » et surtout sans contrôle.

À quoi cela a-t-il servi, en quarante-cinq ans ? Le monde va-t-il mieux ? Les guerres sont-elles plus rares ? Les richesses mieux partagées ? La planète mieux respectée ? Les trafics en tout genre dont le trafic d’êtres humains ont-ils cessé ? La fraude fiscale a-t-elle disparu ?  

La réponse est non, puisque leur premier but est d’assurer l’accumulation des richesses par une petite partie de la population. Pour cela, ils sont capables de tout. Ils n’ont pas de limites et n’hésitent pas à déclencher des guerres (Irak, Libye…), encourager des conflits religieux ou ethniques (Afghanistan, Rwanda…), développer le pillage de la planète (déforestation, gaz de schiste, mines d’or…) et à répandre la pollution. Ils unissent leurs efforts pour que l’organisation économique du monde dépende de leurs entreprises, de leurs banques et de leur système d’exploitation des hommes et de la planète. Ils s’en assurent quel que soit le prix pour l’environnement et le vivant.

« Tout est marchandise », rien n’échappe à ce principe, nature, service, culture, dont le prix repose d’abord sur les plus faibles. Dans ces conditions, si votre quotidien est jalonné par le manque d’emploi, par le manque de transport collectif, par des services de soins ou d’enseignement à deux vitesses, par une diminution des retraites et l’augmentation de l’âge pour y parvenir, par l’air qui pue et les algues vertes, ne vous étonnez pas. Ils en sont les premiers décideurs, donc les premiers responsables.

Les 5 et 6 avril prochain, il suffira de traverser la rue (ou la Rance) pour trouver leurs ministres coresponsables de l’état de la planète, c’est l’occasion de leur dire ce que vous pensez de leurs résultats.

À cette occasion, OSONS! appelle toute la population à participer aux diverses manifestations pacifiques qui sont organisées pour faire entendre d’autres voix que celles des banques et d’autres voies que la course à la croissance.

YADUSMOG arrive cette semaine !

« La tête dure, elles et ils ont la tête dure, depuis des années on leur dit que tout va bien et ils continuent à nous emm…er avec leurs odeurs. » C’est ce que vous risquez d’entendre dans les jours et les semaines qui viennent à propos de la nouvelle initiative d’OSONS! Et ce ne sont pas les alertes climatiques qui vont nous faire lever le pied.

Après le réseau des Nez malouins, après le formulaire en ligne pour signaler les émanations d’odeurs, après l’édition de la brochure maloNez, OSONS! met à la disposition des citoyens les informations en temps réel sur la quantité de poussière dans l’air de différents quartiers de Saint-Malo. Actuellement, six capteurs de particules fines sont en activité et seront rejoints prochainement par quatre autres.

Extrait de la couverture des capteurs de particules en Europe

Extrait de la couverture des capteurs de particules en Europe

ACCÉDER AU SITE LUFTDATEN

Issus du travail d’une association citoyenne de Stuttgart, les capteurs de particules fines se développent dans toute l’Europe dans un esprit de partage et de transparence totale. Technologie, logiciel, tutoriel, mode de fabrication, résultats, bref, tout est ouvert pour une mise à disposition des citoyens.

Le territoire allemand est largement couvert par ce type de capteurs et en France, les installations ont également débuté en région parisienne et récemment à Rennes et d’autres villes.

Pourquoi avons-nous décidé de mettre en place ce réseau ?

Parce qu’en plus des odeurs (notre site reste ouvert pour les signalements), il nous semble important de passer à la mesure des quantités de poussière dans l’air. Les mesures auront le mérite d’apporter des informations dont nous ne disposons pas à l’échelle de la ville et pourront être comparées aux données fournies par AIR BREIZH grâce à ses installations placées dans le cimetière de Rocabey. Chacun pourra comparer Saint-Malo aux autres villes, toutes ont le même matériel. Pour ce qui nous concerne c’est un réseau que nous mettons en place et l’observation de pics de poussières localisés à une partie de la ville pourront être détectés.

Couverture actuelle sur Saint-Malo
un clic pour accéder au site de Lufdaten

Quel type de mesures ?

Le terme “PM10 désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres (1 millième de millimètre).
Le terme “PM2,5 désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 2.5 micromètres (0.25 millième de millimètre).
Ces particules, selon leur taille, pénètrent dans les bronches, dans les alvéoles pulmonaires et les plus fines peuvent passer directement dans les capillaires sanguins.

La température et l’hygrométrie sont également relevées pour alimenter le contexte de mesure.

À qui destinons-nous ces mesures ?

L’ADN d’OSONS ! c’est de permettre à un maximum de citoyen·ne·s d’être acteurs ou actrices de la vie municipale et de prendre en main les affaires communes. Le contraire de ce qui est proposé, celle ou celui qui vote tous les six ans et qui subit en baissant la tête le reste du temps. Pour cela, l’information doit être à sa disposition, à sa portée et il doit pouvoir trouver les espaces et le soutien collectif nécessaire à son expression. C’est ce à quoi les adhérents d’OSONS! travaillent depuis la création de l’association.

Où et comment accéder aux mesures?

Nous avons la chance que deux partenaires dont les compétences techniques et artistiques se complètent travaillent pour ce projet avec OSONS! et en permettent le développement. Les mesures seront accessibles sur le site d’OSONS!, sous l’onglet YADUSMOG, dans un format spécifique à Saint-Malo, basé sur une carte de Saint-Malo où la taille et la couleur des capteurs évolueront en fonction de la pollution par les poussières. Elles seront également disponibles via INSTAGRAM.

Un développement artistique surprenant

Nos deux partenaires, Pauline et Victor, ont utilisé l’intelligence artificielle pour mettre au point une application sur portable. Cette application permettra, par le biais de la caméra de votre téléphone, de découvrir la quantité de poussière dans l’air, mesurée par le capteur le plus proche de vous dans la ville. En utilisant cette application, l’image des lieux que vous viserez avec la caméra de votre portable sera plus ou moins altérée par l’apparition d’un« smog artistique », proportionnel avec la quantité de poussière.

Alors, YADUSMOG est en développement, et sera à votre disposition dans la semaine, avec toutes ses données et toutes ses informations en ligne. Un bilan sera tiré au second semestre de cette année.

Pour accéder à YADUSMOG

CLIMAT : C’est l’histoire d’une autruche qui prenait le goudron pour du sable

Voici une vidéo de StoryCircus & Premières Lignes qui explique pourquoi résoudre la crise climatique d’aujourd’hui est extrêmement complexe. #MarchePourLeClimat

Lucides et déterminés, le 16 mars 2019, marchons pour le climat !

Il y a quelques mois, OSONS! avait appelé à rejoindre la première marche pour le climat. Actuellement, au plan international, tous les médias soulignent la jeunesse d’une partie des intervenants sur la protection de l’environnement et du climat et une troisième marche se prépare. Cette jeunesse qui interpelle, avec raison, chaque individu sur sa responsabilité, met également en cause les grands pollueurs et leurs soutiens. Va-t-elle faire de même dans chaque territoire, auprès de chaque assemblée de décideurs, afin que celles-ci rendent des comptes sur l’impact de leurs actions sur l’environnement, au-delà des images à la une des rapports institutionnels sur papier glacé ?

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La jeunesse a raison, comme ses parents ou ses grands-parents qui ont défilé, protesté et dénoncé tellement d’abus et de scandales qui font encore l’actualité aujourd’hui. Il faut le dire, non pour flatter ceux qui se sont révoltés ou excuser l’apathie des autres, mais pour expliquer les pièges dans lesquels beaucoup sont tombés.

Quarante ans sur place

Le premier piège a été de prendre pour argent comptant la fable d’une transition écologique et d’une transition économique partageant les mêmes valeurs et cheminant de concert. Quarante ans de ” sur place ” et d’évolutions à minima permettent de constater, qu’en réalité, le seul chemin qui a compté est celui qui protège et fait durer le système sur lequel repose l’économie des pays les plus riches. Un système qui n’évolue que par crises, profitant de chacune d’elles pour opérer un double recul, celui des droits humains et celui de l’impact sur l’environnement.

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Il y a cinquante ans, les premiers pétroliers avaient déjà souillé nos côtes. Il y a quarante ans, les herbicides de SEVESO avaient déjà tué et nous connaissions déjà les dangers du nucléaire, surtout après le 28 mars 1979 et l’accident Three Mile Island. Nous savions tout, mais rien n’a résisté à la course à la consommation qui battait son plein et que rien ne devait troubler. Les seuls progrès réalisés l’ont été parce qu’ils permettaient aux uns ou aux autres, industriels, pays, groupes politiques, de prendre un avantage concurrentiel ou d’accélérer la machine à consommer. Désespérant, mais lucide.

Pour s’en rendre tristement compte, il suffit de voir l’actualité des unes de journaux de l’époque. Cet immobilisme dans un monde qui ” bouge ” est le témoignage de l’impossibilité de réformer un système qui ne repose que sur l’accumulation, par un petit nombre, de richesses arrachées à la nature et au travail de la grande masse des femmes et des hommes.

Ce qui a changé en quarante ans

En revanche, ce qui a changé en quarante ans, c’est la conscience du compte à rebours, de l’échéance. C’est la certitude de l’état d’urgence climatique, résultat de l’addition des atteintes à l’environnement. C’est également la compréhension par beaucoup, à travers le monde, d’un équilibre instable, dont la qualité de l’air, des océans, des modes de consommation ou de production, l’utilisation des énergies fossiles, la déforestation ou l’artificialisation des sols… ne peuvent être traitées en différé et séparément tant ils sont liés.

L’urgence n’a pas la même signification pour tous

Malheureusement, ce qui n’a pas changé, c’est le député qui vote pour le glyphosate à Paris et ” défend ” l’environnement sur son territoire d’élection. C’est la délégation, sans contrôle des décisions, à des élus de toutes couleurs politiques qui participent à l’omerta sur la pollution de l’air ou de l’eau, dès l’instant qu’elles sont locales. Comment être exigeant sur le climat et l’élévation de température, si nous continuons à bétonner les côtes pour des résidences secondaires et des complexes hôteliers ou à construire dans les jardins et espaces verts, poumons de nos villes ? Comment être exigeant, si nous continuons à décharger les chimiquiers au godet, à nettoyer résidus de minerais ou d’urée avec l’eau du port et à garder confidentiel les contrôles des activités polluantes ? Comment être exigeant sur le global, si nous tolérons que l’argent local serve à faire naviguer jusqu’aux Antilles des bateaux-publicités pour la surconsommation, plutôt qu’aux transports collectifs et gratuits, afin de limiter la circulation des voitures sur nos routes ? Comment être exigeant, si le poids financier des changements nécessaires repose en priorité sur les plus pauvres d’entre nous ?

Le 16 mars 2019, OSONS! appelle à se joindre à la marche pour climat
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Alors, pour éviter le second piège, celui de la confiance sans contrôle envers ceux qui décident, il faut marcher le 16 mars. Il faut marcher parce qu’un système, dont la seule règle est l’accumulation des richesses, n’est pas compatible avec la survie de la planète. Il faut marcher parce que la planète n’est pas une marchandise. Il faut marcher parce que le vivant (dont l’humain) n’est pas une marchandise. Il faut marcher et exiger les changements locaux qui font partie du changement global. Il faut marcher pour ne pas laisser 1% des humains maîtriser l’horloge de la planète.


NOVEMBRE 2018 : dernier relevé des nuisances, France Info prend la relève…

NOVEMBRE 2018 : dernier relevé des nuisances, France Info prend la relève…

Novembre 2018, des constats à la baisse : concours de circonstances ou réelle amélioration ?

Quoiqu’il en soit, le travail régulier et opiniâtre du réseau des Nez malouins, pendant deux ans et demi, a permis la publication en juin dernier de notre brochure « maloNEZ ». Celle-ci objective la prégnance des nuisances olfactives dans la ville et reflète une réalité que désormais l’on ne peut plus masquer.

Cette mobilisation citoyenne a mis enfin la question de la qualité de l’air en débat à Saint-Malo, poussant les élus locaux, la CCI et la Timac à financer une campagne d’analyses de l’air. Toutefois, ces analyses, réalisées par Air Breizh qui en souligne elle-même les limites, ne fournissent pas les réponses attendues par les malouin-e-s, comme en témoigne le nombre de signatures à notre pétition qui ne cesse d’augmenter (+ 1735 ces quinze derniers jours !).

L’objectif que s’était fixé le Réseau des Nez malouins est atteint, ce relevé de novembre 2018 est donc sa dernière publication régulière[1].

 France Info prend la relève

Cependant, à l’occasion de la Cop 24, France Info nous offre la possibilité de faire connaître la situation malouine au-delà des remparts. Il vous suffit de compléter le formulaire que vous trouverez en cliquant sur l’image ci-dessous :

Vous vivez près d’un site pollué ? Alertez-nous !

Pour nous, il est temps de passer à d’autres formes d’actions notamment pour obtenir la considération et l’intervention des services de l’état.

Notre combat, long et ardu, pour obtenir des avancées sensibles sur la question de la qualité de l’air à Saint-Malo continue !

À partir du 1er janvier 2019, nous réaliserons un recensement, par rue, des habitants touchés tant sur le plan de l’altération de la qualité de la vie que sur le plan des inquiétudes sanitaires. Les volontaires pour nous aider à réaliser ce travail de fourmi peuvent nous contacter dès à présent par mail osonslair@osons-a-stmalo.com ou par téléphone au 07 69 07 83 57.

Télécharger (PDF, 81KB)


[1] Les signalements de nuisance seront toujours possibles sur le site pour archives, statistiques.


 

Contacter Osons! l’air :   osonslair@osons-a-stmalo.com  ,  Facebook   ,  Twitter

Osons! – Guichet des Associations – 40 ter Square des Caraïbes – 35400 ST MALO

Téléphone : 07 69 07 83 57

Relevé des nuisances à Saint-Malo – Octobre 2018

Relevé des nuisances à Saint-Malo – Octobre 2018

Ce n’est pas l’air d’une course au large, ni les effluves de rhum qui enivrent Saint-Malo, …aurait-il fallu armer un bateau baptisé « Saint-Malo pue ! » ?

Quelques témoignages du mois d’octobre :

  • En raison de l’ouverture des ponts, nous avons dû emprunter la Chaussée des Corsaires, avons été confrontés à une poussière blanchâtre obligeant à se protéger le visage, assortie d’une très forte odeur chimique, phosphates et engrais. Irrespirable.
  • Gène au travail, impossible d’ouvrir les fenêtres, odeur nauséabonde.
  • Cette odeur, nous l’avons eue déjà la semaine passée… Personnellement je ne pouvais pas rester dehors.
  • C’est l’horreur depuis deux jours !! Odeur très forte, très gênante ! Impossible d’aérer.
  • Arrêt du footing
  • La même odeur insupportable qui s’est déjà manifestée tant de fois. Ce dimanche, elle a envahi le garage collectif du 15 de la rue du Port et s’infiltre dans la cage d’escalier. Il s’agit d’un épisode parmi d’autres et sans doute pas le moins supportable. Et pourtant qui voudrait supporter cette odeur ? Il suffit de s’entretenir avec les voisins pour constater que la même impatience face à ces nuisances olfactives est partagée depuis longtemps. Seuls le manque de communication et l’atomisation des volontés dans nos cités modernes expliquent que rien n’ait été entrepris contre cet opportunisme économique sans vergogne. On nous attaque ! Il faudra bien que nous finissions par défendre notre bien-être le plus élémentaire autant que nos santés.

Voici le relevé des Nez malouins, le quartier de Saint-Servan – Solidor fait, comme souvent dans cette épreuve olfactive, la course en tête !

Télécharger (PDF, 126KB)

 

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