• ————————————————————————————————————————————————————————————–

Les Nielles, l’environnement, c’est ici, maintenant et pour tous !

Y a-t-il une fatalité pour que les espaces publics qui correspondent aux critères du marché immobilier ou de l’industrie touristique subissent leurs règles, que les falaises soient minées, creusées, bétonnées ? Y-a-t-il une fatalité pour que les terrains publics, propriétés du plus pauvre comme du plus riche d’entre nous, soient consacrés exclusivement à l’usage d’autres plus riches ?

En janvier dernier, le dossier, concernant la tour validé et rendu public par le président du tribunal administratif, nous disait le contraire. Il pointait l’absence d’intérêt général du projet, de démocratie et de transparence, « Une telle démarche, volontairement confidentielle, ne permet pas d’évaluer les poids respectifs des intérêts qui sont réellement pris en compte. » (voir ici et ici). Certains se sont émus et ont mis en doute le sérieux et l’indépendance du rapport.

Trois mois plus tard, le couvercle de la marmite s’est mal refermé. De la tambouille municipale, en manque d’épices et d’opposants, surgit la démission de monsieur Lognoné, membre de la majorité, pour nous dire : « Les élections gagnées, nous avons très vite compris que ce ne serait pas cette équipe qui allait décider, mais que toutes les décisions seraient prises par monsieur le maire avec un minimum de débats, de concertations et de prises en considération des avis des conseillers municipaux. ».

C’est le cas pour le dossier de transformation du camping des Nielles en complexe hôtelier 5 étoiles qui devrait être instruit par le conseil municipal, le 4 avril 2019. Comme pour la tour, l’intérêt général est requis et la méthode portée par le couple élus / industriels étonne et interpelle dans ce dossier qui touche au littoral.

Contrairement à ce qu’écrit monsieur Lognoné « En démissionnant du conseil municipal, je retrouve ma liberté d’expression de citoyen malouin », ce qui importe aux citoyens, le 4 avril, c’est que les élus municipaux jouissent du courage de libérer leur expression. Qu’ils votent pour préserver l’environnement, plutôt que pour ce projet au profit du confort d’une petite minorité. Et au-delà qu’ils votent pour que cet environnement ne soit pas confisqué par une minorité, car pour une fois les élus ont le choix, le terrain des Nielles est un terrain public.

Jeudi prochain, 4 avril 2019, vous pouvez décider d’espérer sagesse et courage des élus, mais il faut se souvenir des votes précédents. Par exemple de leur unanimité, minorités et majorité réunies lors des votes du 31 mars 2016 et du 21 septembre 2017, sur le projet d’aménagement des Nielles. Mais vous pouvez également nous rejoindre devant la mairie.

Avec ADN, Osons! appelle les Malouins qui ont récemment marché pour le climat et l’environnement et les autres à se rassembler dans la cour de la mairie, le 4 avril 2019, à partir de 17 h 30 pour dire aux élus « L’environnement, c’est ici, maintenant et pour tous. »


Ouf ! Le gang des z’animaux prend en charge la défense du jardin de la Louisiane

Ils s’étaient déjà manifestés une fois par un collage dans le jardin, mais il faut croire que la surveillance prend une autre dimension dans le jardin de la Louisiane.

Le gang des Z’animaux était en tournée d’inspection de jardin et de production artistique, lorsque nous les avons surpris. Comme la fois précédente, ils ont procédé à un étrange rituel d’affichage sur les murs dont les spécialistes des jardins de culture n’ont pas encore déchiffré tous les codes. Prudents et sensibles aux ondes mauvaises descendues du trust de l’Émeraude, avant de partir, ils ont également désenvouté le maître des arbres, le grand saule qui commençait à pleurer.

Pour voir les traces de leur protection culturelle, vous devez faire vite. Il arrive que de petits hommes verts, capturés par le gang concurrent du Renouveau, assurent la triste tâche de mettre à mort les gris-gris pour effacer toutes traces autres que le béton.
Solidarité avec le gang des z’animaux !

 

 

Les 5 et 6 avril, traversez la rue pour trouver le G7 !

Au début des années 1970, sept pays parmi les plus riches (les États-Unis et ses alliés) étaient confrontés à la fin de la colonisation et à la première crise pétrolière, ils cherchaient à préserver leur emprise sur l’économie mondiale. Depuis 1975, leurs chefs d’État se rencontrent régulièrement pour trouver petits et grands arrangements entre puissances politiques, militaires et économiques. C’est leur prochain rendez-vous que les ministres préparent à Dinard le 5 et le 6 avril 2019.

Même si ces réunions paraissent loin de nous, elles impactent directement notre vie, car c’est le moment où ils se coordonnent sur la façon dont ils souhaitent que tourne le monde. Lorsque vous travaillez, étudiez, achetez votre pain, que vous recevez votre salaire, votre pension ou vos allocations, vous le faites dans un cadre qu’ils imposent ensemble (le capitalisme, l’ultralibéralisme) et que chaque pays organise. À chaque rencontre, il s’agit d’orienter l’économie dans le sens souhaité par des chefs d’État qui selon leur expression « traitent les questions économiques et financières de façon informelle » et surtout sans contrôle.

À quoi cela a-t-il servi, en quarante-cinq ans ? Le monde va-t-il mieux ? Les guerres sont-elles plus rares ? Les richesses mieux partagées ? La planète mieux respectée ? Les trafics en tout genre dont le trafic d’êtres humains ont-ils cessé ? La fraude fiscale a-t-elle disparu ?  

La réponse est non, puisque leur premier but est d’assurer l’accumulation des richesses par une petite partie de la population. Pour cela, ils sont capables de tout. Ils n’ont pas de limites et n’hésitent pas à déclencher des guerres (Irak, Libye…), encourager des conflits religieux ou ethniques (Afghanistan, Rwanda…), développer le pillage de la planète (déforestation, gaz de schiste, mines d’or…) et à répandre la pollution. Ils unissent leurs efforts pour que l’organisation économique du monde dépende de leurs entreprises, de leurs banques et de leur système d’exploitation des hommes et de la planète. Ils s’en assurent quel que soit le prix pour l’environnement et le vivant.

« Tout est marchandise », rien n’échappe à ce principe, nature, service, culture, dont le prix repose d’abord sur les plus faibles. Dans ces conditions, si votre quotidien est jalonné par le manque d’emploi, par le manque de transport collectif, par des services de soins ou d’enseignement à deux vitesses, par une diminution des retraites et l’augmentation de l’âge pour y parvenir, par l’air qui pue et les algues vertes, ne vous étonnez pas. Ils en sont les premiers décideurs, donc les premiers responsables.

Les 5 et 6 avril prochain, il suffira de traverser la rue (ou la Rance) pour trouver leurs ministres coresponsables de l’état de la planète, c’est l’occasion de leur dire ce que vous pensez de leurs résultats.

À cette occasion, OSONS! appelle toute la population à participer aux diverses manifestations pacifiques qui sont organisées pour faire entendre d’autres voix que celles des banques et d’autres voies que la course à la croissance.

♠ Environnement, climat : que faire de nos élus ? ♠

Lors de la marche pour le climat du 16 mars dernier à Saint-Malo, le député Lurton, à qui le micro a été tendu cette fois encore, s’est fait chahuter à propos du vote d’un texte à l’Assemblée nationale qui fait la part belle aux fabricants de pesticides (voir ici). Il s’attendait à être cueilli sur le Glyphosate, mais le renoncement environnemental c’est tous les jours et il a été questionné sur son actualité des dernières 24h.

La veille, un petit nombre de députés (27), encouragés par ceux qui se sont abstenus (7) dont Gilles Lurton, ont modifié les termes d’un article de loi, voté le 30 octobre dernier (le scrutin ici). Cette loi prévoyait ceci :
« Sont interdits à compter du 1er janvier 2022 la production, le stockage et la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou de l’environnement… »

Moins de six mois après son adoption, l’interdiction a été repoussée à 2025 et accompagnée de mesures dérogatoires.

Comparée aux autorisations d’évacuation des boues rouges en Méditerranée (il y a quelques années), du projet de mine d’or en Guyane, de la suppression des enquêtes publiques pour certaines questions environnementales, cette affaire aurait pu passer inaperçue. Nous avons décidé d’y revenir, car ce vote et son contexte nous en disent beaucoup sur la fiabilité des engagements environnementaux de nos élus.

Les méandres de l’état de droit

Il faut avoir, comme nous, mauvais esprit pour relever le premier enseignement de ces textes. Ils sont la confirmation que des produits, qui ne peuvent être vendus pour une utilisation en France, parce que potentiellement nocifs ou dangereux, peuvent y être fabriqués, stockés et mis en circulation. C’est le laxisme ordinaire d’un État, qui règlemente et contrôle de plus en plus les citoyens (manifestants, demandeurs d’emploi, allocataires des minimas sociaux), mais laisse les entreprises fabriquer ce type de produit en toute impunité.

 

L’environnement s’arrête aux frontières

En 1972, le club de Rome signait un rapport intitulé « Halte à la croissance ». Depuis chacun a compris que les atteintes à l’environnement ne s’arrêtent pas aux frontières et qu’elles se conjuguent pour affecter l’ensemble de la planète, son climat et la santé de ses habitants, c’est le B.A.B.A. D’illustres et sérieux prédécesseurs de nos députés actuels ont tenté de nous dire le contraire avec le nuage de Tchernobyl, mais désolé, nous savons que cela est faux.

Les députés n’ont même plus l’excuse de l’ignorance. Lorsqu’ils autorisent les entreprises françaises à produire ici et à vendre, essentiellement dans les pays du sud, des produits qui ne respectent pas l’environnement, ils savent ce qu’ils font et que cela nous impactera également.

Et la morale et l’éthique ?

Les produits dont ils est question n’entrent pas sur le marché européen du fait de leur dangerosité potentielles pour la santé humaine.

Si l’environnement ne les préoccupe pas, il était possible qu’au regard de la santé humaine, la morale, l’éthique viennent au secours de nos élus. La règle d’or « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse. » est présente dans toutes les cultures, toutes les religions et les assemblées, nées de la Révolution française, y font souvent référence.

Sur le plan de la morale, les élus peuvent-ils décider de risquer la santé des humains ? Et sur le plan éthique, ces produits sont essentiellement destinés aux pays du sud, est-ce un facteur qui facilite cette décision ? Est-il moins grave d’attenter à l’environnement au Sénégal qu’en France ? Faut-il moins protéger la santé d’un Nigérian que celle d’un Français ? La même question s’est posée récemment avec le chlorédone en Martinique et la même réponse y a été apportée, l’impunité. Mais ils sont français, direz-vous, alors peut-être que ce critère n’est pas le bon…

Et l’économie ?

Ces substances sont diffusés pour une production agricole de masse, polluante et de préférence dans des pays à main-d’œuvre sous-payée. En général, elle ne correspond pas aux besoins des pays pauvres, détruit leur propre agriculture et les place sous la domination des grands groupes.

L’eldorado de la consommation se situe chez nous et non chez eux et au final avec l’importation des culture à bas coûts agit autant sur notre santé que sur notre agriculture qui, en principe, n’utilisent pas ce type de produit.

Comment réagir lorsque la majorité des élus nationaux prive le pays de la capacité à interdire cette concurrence toxique, dangereuse et déloyale en signant des accords internationaux (CETA, TAFTA …). Leur prétexte, le commerce international, leur motivation, le profit des plus grandes entreprises, quelles que soient les retombées .

Ainsi, il n’est pas étonnant de retrouver dans la chorale des entreprises qui ont poussé de grands cris lors du vote de la loi en octobre 2018, BASF France, Bayer, Corteva Agriscience, Syngenta France ou De Sangosse, toutes productrices des produits non autorisés, mais vendus à l’étranger.

Indépendance et hypocrisie !

Les grandes entreprises ont réussi, en moins de six mois, à détruire une loi, cela montre à quel point le monde politique est réceptif à leurs arguments, beaucoup plus qu’à ceux des citoyens qui se mobilisent depuis 20 semaines en gilets Jaunes. Mais la personne, qui a interpellé le député malouin, n’a pas eu la possibilité de révéler complètement l’amplitude de leur victoire.

En effet, il ne s’agit pas d’un simple report, car l’éthique défaillante de nos élus se double d’une hypocrisie sans limites. Le nouveau texte prévoit des dérogations au-delà de 2025 sous contrôle du Sénat et de l’Assemblée nationale « Sous réserve du respect du secret des affaires mentionné à l’article L. 151 1 du code de commerce », autrement dit, ils exerceront un contrôle avec les éléments que les entreprises décideront de livrer…

L’emploi : Un chantage ordinaire

Tout cela ne pouvait passer sans un motif sérieux et quoi de plus sérieux que l’emploi ? L’un des arguments est que mille à quatre mille emplois (emplois indirects compris) seraient supprimés en cas de maintien de la loi d’octobre 2018 et aucune étude d’impact préalable n’aurait été réalisée.

Pour nos élus cette réponse suffit, le débat est clos. L’argument est tellement utilisé et depuis si longtemps qu’il ne souffre aucune contestation, surtout lorsqu’il est accompagné d’un prétendu pragmatisme, sous l’impulsion des grandes entreprises. Tout est bon pour résister à toute orientation environnementale de l’économie.

Mais le pragmatisme affiché n’a pas été jusqu’à étudier l’impact sur nos emplois commerciaux, industriels ou agricoles, sur les petites entreprises et les filières locales, de la mise sur le marché de produits à bas coût en concurrence avec des productions locales ?

Pas de filière de recyclage pour les élus !

Loin d’anticiper les questions environnementales, nos élus en sont encore à la ligne Maginot du climat. À défaut de prise de conscience réelle, on pouvait espérer que sur des questions de santé humaine, la morale et l’éthique viendraient à leur secours, mais rien ne semble plus fort que le vent qui souffle de grandes entreprises pour la protection de leurs profits.

En faisant ce type de choix économiques, le gouvernement et nos élus savent qu’ils agissent contre l’environnement et contre le vivant. Ils décident d’apporter une nouvelle contribution de la France à la grande œuvre de destruction de la planète.

Rarement moteur des vrais progrès environnementaux, la majorité des élus actuels en sont souvent les obstacles. Il n’y a pas de filière de recyclage pour ces élus, ils peuvent être remplacés, contournés, ignorés, mais en aucun cas ils ne doivent être le centre d’intérêt de l’insurrection citoyenne nécessaire pour préserver la planète.

YADUSMOG arrive cette semaine !

« La tête dure, elles et ils ont la tête dure, depuis des années on leur dit que tout va bien et ils continuent à nous emm…er avec leurs odeurs. » C’est ce que vous risquez d’entendre dans les jours et les semaines qui viennent à propos de la nouvelle initiative d’OSONS! Et ce ne sont pas les alertes climatiques qui vont nous faire lever le pied.

Après le réseau des Nez malouins, après le formulaire en ligne pour signaler les émanations d’odeurs, après l’édition de la brochure maloNez, OSONS! met à la disposition des citoyens les informations en temps réel sur la quantité de poussière dans l’air de différents quartiers de Saint-Malo. Actuellement, six capteurs de particules fines sont en activité et seront rejoints prochainement par quatre autres.

Extrait de la couverture des capteurs de particules en Europe

Extrait de la couverture des capteurs de particules en Europe

ACCÉDER AU SITE LUFTDATEN

Issus du travail d’une association citoyenne de Stuttgart, les capteurs de particules fines se développent dans toute l’Europe dans un esprit de partage et de transparence totale. Technologie, logiciel, tutoriel, mode de fabrication, résultats, bref, tout est ouvert pour une mise à disposition des citoyens.

Le territoire allemand est largement couvert par ce type de capteurs et en France, les installations ont également débuté en région parisienne et récemment à Rennes et d’autres villes.

Pourquoi avons-nous décidé de mettre en place ce réseau ?

Parce qu’en plus des odeurs (notre site reste ouvert pour les signalements), il nous semble important de passer à la mesure des quantités de poussière dans l’air. Les mesures auront le mérite d’apporter des informations dont nous ne disposons pas à l’échelle de la ville et pourront être comparées aux données fournies par AIR BREIZH grâce à ses installations placées dans le cimetière de Rocabey. Chacun pourra comparer Saint-Malo aux autres villes, toutes ont le même matériel. Pour ce qui nous concerne c’est un réseau que nous mettons en place et l’observation de pics de poussières localisés à une partie de la ville pourront être détectés.

Couverture actuelle sur Saint-Malo
un clic pour accéder au site de Lufdaten

Quel type de mesures ?

Le terme “PM10 désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres (1 millième de millimètre).
Le terme “PM2,5 désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 2.5 micromètres (0.25 millième de millimètre).
Ces particules, selon leur taille, pénètrent dans les bronches, dans les alvéoles pulmonaires et les plus fines peuvent passer directement dans les capillaires sanguins.

La température et l’hygrométrie sont également relevées pour alimenter le contexte de mesure.

À qui destinons-nous ces mesures ?

L’ADN d’OSONS ! c’est de permettre à un maximum de citoyen·ne·s d’être acteurs ou actrices de la vie municipale et de prendre en main les affaires communes. Le contraire de ce qui est proposé, celle ou celui qui vote tous les six ans et qui subit en baissant la tête le reste du temps. Pour cela, l’information doit être à sa disposition, à sa portée et il doit pouvoir trouver les espaces et le soutien collectif nécessaire à son expression. C’est ce à quoi les adhérents d’OSONS! travaillent depuis la création de l’association.

Où et comment accéder aux mesures?

Nous avons la chance que deux partenaires dont les compétences techniques et artistiques se complètent travaillent pour ce projet avec OSONS! et en permettent le développement. Les mesures seront accessibles sur le site d’OSONS!, sous l’onglet YADUSMOG, dans un format spécifique à Saint-Malo, basé sur une carte de Saint-Malo où la taille et la couleur des capteurs évolueront en fonction de la pollution par les poussières. Elles seront également disponibles via INSTAGRAM.

Un développement artistique surprenant

Nos deux partenaires, Pauline et Victor, ont utilisé l’intelligence artificielle pour mettre au point une application sur portable. Cette application permettra, par le biais de la caméra de votre téléphone, de découvrir la quantité de poussière dans l’air, mesurée par le capteur le plus proche de vous dans la ville. En utilisant cette application, l’image des lieux que vous viserez avec la caméra de votre portable sera plus ou moins altérée par l’apparition d’un« smog artistique », proportionnel avec la quantité de poussière.

Alors, YADUSMOG est en développement, et sera à votre disposition dans la semaine, avec toutes ses données et toutes ses informations en ligne. Un bilan sera tiré au second semestre de cette année.

Pour accéder à YADUSMOG

CLIMAT : C’est l’histoire d’une autruche qui prenait le goudron pour du sable

Voici une vidéo de StoryCircus & Premières Lignes qui explique pourquoi résoudre la crise climatique d’aujourd’hui est extrêmement complexe. #MarchePourLeClimat

Débat sur la « transition écologique » du 3 mars 2019 à Saint-Malo : Extraits sonores

Après les débats organisés par OSONS!, puis ceux organisés par les Gilets jaunes, un débat, dont le sujet spécifique était la transition écologique, s’est déroulé le 3 mars, à l’initiative d’un citoyen de Saint-Malo. Nous y étions représentés, voici des extraits sonores de leur travail, montés par le pro du son. Et pour illustration, le questionnaire du Grand débat sur la question : Il brille par son indigence et ses silences plus que coupables.

Lucides et déterminés, le 16 mars 2019, marchons pour le climat !

Il y a quelques mois, OSONS! avait appelé à rejoindre la première marche pour le climat. Actuellement, au plan international, tous les médias soulignent la jeunesse d’une partie des intervenants sur la protection de l’environnement et du climat et une troisième marche se prépare. Cette jeunesse qui interpelle, avec raison, chaque individu sur sa responsabilité, met également en cause les grands pollueurs et leurs soutiens. Va-t-elle faire de même dans chaque territoire, auprès de chaque assemblée de décideurs, afin que celles-ci rendent des comptes sur l’impact de leurs actions sur l’environnement, au-delà des images à la une des rapports institutionnels sur papier glacé ?

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est lagueuleouverte-n062-1_Page_1-832x1024.png.

La jeunesse a raison, comme ses parents ou ses grands-parents qui ont défilé, protesté et dénoncé tellement d’abus et de scandales qui font encore l’actualité aujourd’hui. Il faut le dire, non pour flatter ceux qui se sont révoltés ou excuser l’apathie des autres, mais pour expliquer les pièges dans lesquels beaucoup sont tombés.

Quarante ans sur place

Le premier piège a été de prendre pour argent comptant la fable d’une transition écologique et d’une transition économique partageant les mêmes valeurs et cheminant de concert. Quarante ans de ” sur place ” et d’évolutions à minima permettent de constater, qu’en réalité, le seul chemin qui a compté est celui qui protège et fait durer le système sur lequel repose l’économie des pays les plus riches. Un système qui n’évolue que par crises, profitant de chacune d’elles pour opérer un double recul, celui des droits humains et celui de l’impact sur l’environnement.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est lagueuleouverte-n099.pdf_extract_Page_1-828x1024.png.

Il y a cinquante ans, les premiers pétroliers avaient déjà souillé nos côtes. Il y a quarante ans, les herbicides de SEVESO avaient déjà tué et nous connaissions déjà les dangers du nucléaire, surtout après le 28 mars 1979 et l’accident Three Mile Island. Nous savions tout, mais rien n’a résisté à la course à la consommation qui battait son plein et que rien ne devait troubler. Les seuls progrès réalisés l’ont été parce qu’ils permettaient aux uns ou aux autres, industriels, pays, groupes politiques, de prendre un avantage concurrentiel ou d’accélérer la machine à consommer. Désespérant, mais lucide.

Pour s’en rendre tristement compte, il suffit de voir l’actualité des unes de journaux de l’époque. Cet immobilisme dans un monde qui ” bouge ” est le témoignage de l’impossibilité de réformer un système qui ne repose que sur l’accumulation, par un petit nombre, de richesses arrachées à la nature et au travail de la grande masse des femmes et des hommes.

Ce qui a changé en quarante ans

En revanche, ce qui a changé en quarante ans, c’est la conscience du compte à rebours, de l’échéance. C’est la certitude de l’état d’urgence climatique, résultat de l’addition des atteintes à l’environnement. C’est également la compréhension par beaucoup, à travers le monde, d’un équilibre instable, dont la qualité de l’air, des océans, des modes de consommation ou de production, l’utilisation des énergies fossiles, la déforestation ou l’artificialisation des sols… ne peuvent être traitées en différé et séparément tant ils sont liés.

L’urgence n’a pas la même signification pour tous

Malheureusement, ce qui n’a pas changé, c’est le député qui vote pour le glyphosate à Paris et ” défend ” l’environnement sur son territoire d’élection. C’est la délégation, sans contrôle des décisions, à des élus de toutes couleurs politiques qui participent à l’omerta sur la pollution de l’air ou de l’eau, dès l’instant qu’elles sont locales. Comment être exigeant sur le climat et l’élévation de température, si nous continuons à bétonner les côtes pour des résidences secondaires et des complexes hôteliers ou à construire dans les jardins et espaces verts, poumons de nos villes ? Comment être exigeant, si nous continuons à décharger les chimiquiers au godet, à nettoyer résidus de minerais ou d’urée avec l’eau du port et à garder confidentiel les contrôles des activités polluantes ? Comment être exigeant sur le global, si nous tolérons que l’argent local serve à faire naviguer jusqu’aux Antilles des bateaux-publicités pour la surconsommation, plutôt qu’aux transports collectifs et gratuits, afin de limiter la circulation des voitures sur nos routes ? Comment être exigeant, si le poids financier des changements nécessaires repose en priorité sur les plus pauvres d’entre nous ?

Le 16 mars 2019, OSONS! appelle à se joindre à la marche pour climat
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est lagueuleouverte-n071.pdf_extract_Page_1-832x1024.png.

Alors, pour éviter le second piège, celui de la confiance sans contrôle envers ceux qui décident, il faut marcher le 16 mars. Il faut marcher parce qu’un système, dont la seule règle est l’accumulation des richesses, n’est pas compatible avec la survie de la planète. Il faut marcher parce que la planète n’est pas une marchandise. Il faut marcher parce que le vivant (dont l’humain) n’est pas une marchandise. Il faut marcher et exiger les changements locaux qui font partie du changement global. Il faut marcher pour ne pas laisser 1% des humains maîtriser l’horloge de la planète.


Les débats organisés par les Gilets jaunes comme si vous y étiez !

Les Gilets jaunes de Saint-Malo ont donné la parole aux citoyens lors des deux débats organisés le 19 et 22 février 2019. Vous pouvez les entendre ici…

Vivre et non pas survivre
Merci à mes enfants
Une intervention sur la suppression de la taxe d’habitation.
En 2013, les riches n’étaient pas plus taxés qu’en 1940 (estampillé OSONS!)
Pas le temps d’attendre
Entraide, empathie, éducation
Transport et eau (estampillé OSONS!)
Le chômage de longue durée tue
Vote blanc
À ces niveaux de revenus comment on vit ?
Antisémitisme 1
Antisémitisme déclaration

 

Restitution sonore de la partie « forum » du Grand débat organisé par OSONS! le 1er février 2019

Ces extraits sonores sont issus de la première partie du 1er Grand Débat à Saint-Malo.

23 témoignages du forum, enregistrés lors du Grand débat, organisé par Osons!, le 1er février 2019
Vous pouvez les écoutez tous ci-dessus ou un par un ci-dessous.
L’indépendance de la Bretagne
La disparition des compétences des communes
Usage des lieux publics et circulation
Il faut reprendre la main
Les comités de vigilance
La grève du 5 février
Soyons constructifs et ne mettons pas tout sur le dos des Gilets jaunes
Indemnisation des blessés par le gouvernement
Qu’ils dégagent tous
Aéroport de Rennes
La Bretagne à la pointe de l’écologie
Président chef des armées
Les morts du chômage
Le RIC
Il faut voter
Rappel sur le droit au travail de 1948
Le fric, le fric, le fric
Garder les riches
Démocratie
L’évasion fiscale
Refonder les pouvoirs
Il faut mettre un gilet jaune
Priorité à l’intérêt général

Pourquoi un atelier sur le foncier solidaire ?

En novembre 2017, le préfet de Région a agréé la société « Foncier Coopératif Malouin » en tant qu’organisme foncier solidaire.

Pourquoi être « vigilant·e·s »

Un clic pour visualiser le flyer

Le logement a toujours constitué l’une des inégalités les plus fortes, y compris dans les sociétés dites « modernes » comme la nôtre. La sauvagerie qui consiste à être privé·e d’un toit ou la crainte de ne pas en disposer, est l’une des craintes les plus fortes pesant sur les individus et les familles.

Lorsqu’il existe une crainte, il existe souvent un marché pour en profiter. Le mécanisme est simple, maîtriser le marché, transformer la crainte en contrainte et vous aurez du pouvoir que vous exercerez sur ceux qui ont besoin d’un logement (dans notre cas). Les puissants l’ont pratiqué de tous temps, en conditionnant le logement à l’obéissance au seigneur, à l’entreprise ou à la société, sans oublier le profit.

Foncier solidaire, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit de faciliter l’accession à la propriété des ménages modestes en dissociant la propriété du sol et celle du bâti. Le sol reste la propriété de l’organisme foncier, le propriétaire de la maison dispose d’un bail de 99 ans et peut revendre sous certaines conditions.

Cela existe dans différents pays (USA, Belgique, Royaume-Uni). En France c’est plus rare, il faut remonter avant 1789 pour le meilleur et le pire. Le meilleur, c’était la libre disposition du sol à ceux qui le travaillaient jusqu’aux récoltes. Le pire, c’était l’accaparation des biens par les puissants de l’époque.

Nos questions ?

  • La solution adoptée dans les derniers jours du gouvernement Hollande / Valls va-t-elle rompre avec l’histoire de notre pays ?

  • Le logement est l’une des principales inégalités. Est-ce une solution de mise en sécurité face à la précarité ? 

  • Les puissants d’aujourd’hui, ceux qui contrôlent déjà le foncier malouin, ne vont-ils pas accaparer cet instrument ?

Rendez-vous le 8 mars 2019, à 20h,
à l’Espace Bouvet, dans la salle Surcouf,
pour un nouvel atelier citoyen.

Voir aussi notre premier atelier sur le Foncier Solidaire à Saint-Malo, un bon plan pour qui ?

Débat des Gilets Jaunes : Vive la liberté de conscience !

Déclaration adoptée lors du débat organisé par les Gilets Jaunes de Saint-Malo, en collaboration avec OSONS!, le 19 février 2019.

Nous, citoyens assemblés le 19 février 2019 pour le débat organisé par les Gilets Jaunes, condamnons tout acte antisémite, raciste ou attentatoire à la liberté de conscience.

Nous refusons toute manipulation qui consiste à imputer au mouvement des Gilets Jaunes des actes de cette nature.

Le mouvement des Gilets Jaunes est d’abord fait de fraternité.

Une semaine d’enfer

Une semaine d’enfer

Débats avec les Gilets Jaunes

À la suite du débat, organisé par OSONS!, les gilets jaunes de Saint-Malo ont souhaité organiser deux débats sous leur pilotage.
C’est la semaine prochaine, Salle de la Guymauvière, les 19 et 22 février 2019 .

Osons! soutient cette initiative qui prendra un tour original, le 22 février 2019, avec une conférence gesticulée. Le conférencier, Philippe Cormont, nous expliquera, à sa manière, mêlant pédagogie et humour, qui sont les experts économiques qui passent leur temps à parler d’efforts pour les uns, tout en aidant les plus riches à se remplir les poches.

Marche pour le jardin de la Louisiane

Les défenseurs du jardin de la Louisiane ne baissent pas les bras. Le samedi 23 février 2019, une réunion et une marche sont organisées dans le quartier de la Découverte. Le rendez-vous est fixé dans la salle de quartier 13 bis rue du Pérou à 10h, la marche dans le quartier débutera à 11h et se terminera par le pot de l’amitié à 12h.

Venez nombreux !

♠ Grand débat : Une première à renouveler ♠

Vendredi soir, le 1er février 2019, la salle était comble et les échanges ont été nombreux. Comme annoncé, la soirée a débuté par un forum durant lequel une quarantaine de personnes ont pris la parole…Une restitution sonore de la partie « forum » se trouve sous ce lien.

Et voici un bref compte rendu de la soirée qui a été déposé sur le site du Grand débat.

Débutée vers 18h30, la soirée a pris fin vers 23h 00 sans que la fatigue ne gagne les rangs de ceux qui ont participé aux six tables rondes. (fiscalité, emploi, services publics & organisation territoriale, environnement, démocratie, mouvement social). Thèmes qui ont été déterminés en fonction des interventions durant le forum et qui ont tenus les plus déterminés jusqu’aux restitutions à la fin de ce premier grand débat malouin. Les comptes rendus de ces tables rondes se trouvent sous ce lien.

Pari réussi, avec la participation de Gilets jaunes au forum et aux tables rondes pour des échanges inédits à Saint-Malo. Certain·e·s ont même parlé de vrai débat et de vraie concertation ouverte à toutes et tous. Ci-dessous des extraits de la fin du forum…

♠ Grand débat du 1er février 2019 : Comment ça marche ♠

Où et quand ?

  • Salle Surcouf Espace Bouvet, Place Bouvet à Saint-Malo le 1er février 2019
  • Entre 18 h et 23 h
  • Arrivée à toute heure (sans troubler les participant·e·s)

Le cadre :

L’opportunité est celle du grand débat national. Le cadre, les questions, seront celui et celles que fixeront ses participant·e·s.

Les étapes :

18 h à 18 h 30 Accueil Informations et les règles du jeu de la soirée
18 h 30 à 20 h Forum Tous ensemble et tout sur la situation actuelle
20 h à 20 h 30 Pause salée/sucrée Partage gratuit de ce que chacun apporte
(principe de fonctionnement d’OSONS !)
20 h 30 à 22 h 30 Tables rondes Tables rondes à partir des thèmes exprimés au forum
22 h 30 Restitution 3 minutes pour rapporter la parole et les propositions
23 h  Clôture  

Les règles du jeu :

Pendant le forum les prises de parole seront de 3 mm, en cours de forum la priorité sera donnée à ceux qui ne se seront pas exprimés avant.

Il n’y a pas de questions interdites et personne n’est obligé de répondre à une question.

La démocratie, c’est le débat, pour débattre, il faut écouter, respecter, expliquer, exprimer ses lignes rouges clairement et sans violence.

La démocratie citoyenne, c’est la bienveillance en plus.

Les moyens mis en œuvre :

·     Pour le forum 1 animatrice, 1 animateur et 4 secrétaires

·     Pour chaque table ronde 1 animatrice ou animateur, 1 secrétaire

·     La conférence sera peut-être enregistrée, voire filmée totalement ou partiellement (à confirmer)

Monsieur « Contrepoint »

Sa présentation sera faite lors de la soirée. Monsieur Contrepoint aura pour rôle de nous aider à contextualiser les questions, les relier entre elles ou les séparer, en donner une lecture entre spécialité, décalage et pédagogie. Son expérience des questions et des théories économiques son expérience du monde de l’emploi et de la réinsertion et sa pédagogie dans le domaine de la laïcité seront un appui lors de cette soirée.

Les suites :

Les éléments, propositions et questions seront remontés sur le site du Grand Débat National et publié sur le site d’OSONS! 

 

♠ Reprenons nos affaires en main ♠

♠ Reprenons nos affaires en main ♠

Il y a quelques jours, la secrétaire d’État chargée du grand débat, Emmanuelle Wargon, était à Saint-Malo. Elle a préféré la compagnie de ses soutiens politiques (voir ici) que l’échange avec certaines associations. Peu importe, on nous entendra tout de même. Nous avons décidé d’organiser nous même un acte du

 

Nous ne laisserons pas les ministres, préfets ou notables faire la publicité des solutions imposées au Pays pour la protection des plus riches et présenter ensuite la facture aux citoyens.
Nous ferons ce débat à notre façon, en invitant tous ceux qui souhaitent y participer et notamment ceux qui sont en lutte actuellement dans le Pays de Saint-Malo. Les thèmes du débat national et leurs prolongements locaux seront en discussion et en proposition.

Rejoignez-nous pour débattre de citoyen·ne·s à citoyen·ne·s, à la salle Surcouf—Espace Bouvet à Saint-Malo, le vendredi 1er février 2019, à partir de 18h jusque 23h.
Ateliers, débats, pauses et surprises…

 

 

Évènement Facebook Grand Débat

 

Le Sémaphore fait naufrage avec un peu du monde d’avant

 

Pour une fois, ceux pour qui c’était ” mieux avant ” ont perdu. Avant, quand une petite élite argentée pouvait décider en fonction de ses intérêts, ce qui était bon ou pas. Avant, quand aucune loi, aucune règle n’imposait que l’intérêt général repose également sur la manière dont les citoyens sont associés à ce qui fabrique leur commun. Avant, quand le fait d’être dans des associations différentes engendrait la concurrence et non l’entraide. Avant quand on faisait croire qu’il y avait une opposition municipale (pour rappel les conditions d’approbation du projet en juin 2018, 38 voix POUR, 5 ABSTENTIONS (Mme LE GUILLERM L – Mme LE TALLEC M – M. MARTINI J – M. SITE P -M. PERRIN S).

Dans son rapport d’une cinquantaine de pages, la commissaire enquêtrice pointe, étrille littéralement, non pas le projet, mais la politique de non-concertation des habitants qui empêche l’émergence de l’intérêt général. Elle tacle sévèrement la politique qui conduit à privilégier une procédure qui permet le choix du réalisateur mais pas le contrôle des évolutions du projet.

Nous y reviendrons après analyse, mais en première approche voici les conclusions sur deux pages.

Bonne année monsieur le maire !

Urgence aux urgences

Urgence aux urgences

Ce sujet concerne chaque citoyen. Nous reproduisons dans son intégralité le texte de la pétition présente sur MesOpinions.com. Elle est à signer ICI

PERSONNEL ÉPUISÉ

URGENCE AUX URGENCES !!!

Le service des urgences de l’hôpital de SAINT-MALO se mobilise pour vous.

En 2018, 41 000 patients se sont présentés aux urgences pour une capacité d’accueil initialement prévue pour 25 000.

Le service des urgences de l’hôpital de Saint-Malo n’a pas été conçu pour recevoir un tel flux de patients. En effet, depuis 2001, le service d’urgences n’a bénéficié d’aucune amélioration significative au niveau architectural.

L’effectif en personnels n’a pas augmenté pour répondre aux besoins de la population ce qui génère souvent un sentiment d’insécurité et d’insatisfaction tant pour les usagers que pour les soignants.

Le service se retrouve fréquemment dépourvu de son personnel pour des activités annexes ce qui augmente considérablement le temps de prise en charge des patients et accroit des situations d’engorgement, des temps d’attente dans les couloirs, de l’inconfort, des températures des locaux inadaptées, de la chaleur, du bruit. Ces conditions d’accueil et de prise en charge engendrent des situations parfois conflictuelles qui viennent aggraver des conditions de travail déjà difficiles au grand regret des professionnels.

Nous souhaitons que ce service d’urgences puisse vous accueillir de la façon la plus humaine possible, comme vous êtes en droit de l’exiger de la part d’un service public de santé.

Pour ce faire il est indispensable :

  • De recruter des infirmier(e)s, des aides soignant(e)s, des personnels administratifs.
  • De disposer de lits d’hospitalisation pour désengorger les urgences et réduire le temps d’attente.
  • De prévoir des investissements en équipements médicaux et mobiliers.
  • D’installer une climatisation.
  • De réaliser la réfection et l’adaptation des locaux.
  • De sécuriser la zone d’accueil.
  • D’intégrer dans le projet territorial de santé l’agrandissement du service proportionnellement au nombre de passages.

Après avoir alerté la direction à maintes reprises ces dernières années et constatant l’immobilisme, nous n’avons pas d’autre choix aujourd’hui que de nous mettre en grève de façon illimitée et de faire appel à votre soutien en signant notre pétition.

Et si vous vous interrogez encore sur les raisons, la réponse est simple, la médecine, le médicament sont aussi les temples de l’argent fou. Ceci est à lire > ici.

Encore un coup sur les citoyens en difficulté

Quelle est l’utilité pour les médias de titrer régulièrement sur les évolutions du chômage à trois mois ? Derrière un semblant d’information se cachent les pièges d’une communication qui masque la réalité du chômage et ce que subissent ses victimes. Pour notre part, nous publions les chiffres sur des périodes longues et sur les différentes catégories de chômeurs. Chaque citoyen doit pouvoir construire une image réelle du pays sur les vraies tendances plutôt que sur des phénomènes temporaires. Voici les évolutions et la situation :

Dans la zone d’emploi de Saint-Malo, l’évolution du nombre de chômeurs est présentée ci-dessous.

Source D.A.R.E.S

La répartition des demandeurs d’emploi par âge et par sexe, au 1er octobre 2018, était la suivante :

Lecture: les femmes de – de 25ans (en vert) sont 530 soit 14% des femmes des catégories A.B.C
Source D.A.R.E.S

Les gouvernements ont décidé que la différence de niveau de vie entre travailleurs et privés d’emploi devait être plus visible. Pour cela la succession de petites phrases de nos responsables gouvernementaux, en particulier de ceux qui sont au pouvoir actuellement, participe à la construction du mythe du chômeur fraudeur. L’image d’une vie dans laquelle il suffirait de traverser la rue pour trouver un emploi est patiemment construite et ancrée dans la tête des travailleurs pauvres, et donc que si l’Autre est au chômage, c’est qu’il en profite et qu’il a les moyens.

Accroché à la protection des plus riches, le gouvernement ne prend pas en compte les chiffres fournis par ses propres services. Ils sait pourtant que 50.6% des chômeurs seraient sous le seuil de pauvreté sans les transferts sociaux qui permettent de baisser ce taux de 13 points (Minima sociaux et prestations sociales > édition 2018 > DREES). Il sait également qu’il a affaire à une population peu organisée qui reste à 37% sous ce fameux seuil et, pour le coup, il n’hésite plus à cogner.

Depuis le 30 décembre 2018, la référence au salaire antérieurement perçu, qui servait jusqu’ici de critère pour déterminer l’« offre raisonnable d’emploi », est abrogée. En cas de refus successifs des « offres raisonnables » nouvelle formule, la loi prévoit la suppression d’un mois ou plus d’allocation, et non plus seulement sa suspension.

Sachant que le nombre de chômeurs indemnisés qui ne se rend pas régulièrement à un rendez-vous est inférieur à 4% (source syndicale), le gouvernement décide quand même d’accentuer leur précarisation. Même si au passage cela permet de rogner sur les allocations de cette petite partie des chômeurs, le but réel n’est pas de toucher ces ‘4%’. Le but est de jouer sur la peur de l’ensemble des demandeurs d’emploi pour leur imposer d’accepter des emplois quelles que soient les conditions salariales.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est ANPE-1024x579.png.
Devant Pôle Emploi cette semaine

Cette semaine nous étions à nouveau aux côtés du collectif « Chômeurs & précaires Ensembles solidaires », qui avait également l’appui de gilets jaunes, pour dénoncer ce mauvais coup porté aux citoyens privés d’emploi. Les demandeurs d’emplois constituent l’une des parties les plus fragiles des citoyens français. Le fait qu’ils constituent une cible privilégiée des loups de Bercy, pour la remise en cause de leurs droits, n’est pas un hasard, ni une nouveauté ( cf. ici ).

Pour en savoir plus :

un article de BASTAMAG

Le décret du 30 décembre

Les éléments sur le site officiel Service public.fr

https://www.bastamag.net/Cela-va-vraiment-etre-tres-violent-des-agents-de-Pole-emploi-reagissent-aux
https://www.bastamag.net/Cela-va-vraiment-etre-tres-violent-des-agents-de-Pole-emploi-reagissent-aux

Stop à la violence ! (Et si nous commencions par la violence sociale.)

Deux nouvelles et une réprimande sont venues ponctuer l’actualité de cette semaine. Trois météorites au milieu des unes consacrées à la violence et aux postures martiales de quelques ministres. Ces météorites en disent long sur la violence sociale et sur l’hypocrisie.

La première concerne la redistribution record de 57,4 milliards d’euros de dividende aux actionnaires « un chiffre jamais atteint depuis dix ans ! » commentent les journalistes enthousiastes qui font les pages économiques de la plupart des médias. C’est le résultat d’une année 2017, durant laquelle les entreprises du CAC 40 ont fait 92 milliards d’euros de bénéfice. Un tiers serait redistribué par Total, BNP PARIBAS et SANOFI, une entreprise qui ne paie pas d’impôts en France et profite du CICE, une banque renflouée en 2008 et un laboratoire qui tire ses plus-values de nos remboursements de médicaments.

Dans les 57,4 milliards d’euros, versés aux actionnaires, il y a l’effet des 20 milliards de CICE. Versés par l’État, grâce aux impôts et taxes que nous payons, ce sont ceux qui manquent dans les hôpitaux, les E.P.A.D. et tant d’autres endroits. Du coup, nous avons cru bon d’examiner les effets de cette aubaine sur deux aspects, nous disant qu’une « bonne nouvelle » n’arrive jamais seule.

L’avenir de l’économie repose en grande partie sur les investissements réalisés pour adapter les entreprises aux conditions de production. Pour vérifier que cette super rémunération des actionnaires s’accompagne d’un investissement conséquent, nous avons consulté les chiffres de l’INSEE.

Visiblement les chiffres qui viennent de paraître pour une partie de l’industrie ne sortent pas de l’ordinaire.

Alors servent-ils à l’emploi ?

Là encore, les chiffres du ministère du Travail (D.A.R.E.S.) ne sont pas marqués par cette année record qui comme les autres est celle de la progression du chômage.

Ni les milliards du CICE, ni les bénéfices records ne semblent renforcer l’investissement ou la baisse du chômage, seuls les dividendes versés aux actionnaires battent des records.

Notre président a visiblement fait le même constat. Écœuré par une telle nouvelle dans une période qui voit tant de Français en difficulté, cette semaine, il a cru bon de rappeler vertement aux bénéficiaires de notre système que « Les troubles que notre société traverse sont aussi parfois dus, liés au fait que beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu’on peut obtenir sans que cet effort soit apporté».

Preuve de son indignation jupitérienne et de son rapport au peuple, puisque le CICE ne sert pas aux citoyens, il maintient le doublement des 20 milliards de CICE pour 2019.

Mais il faut excuser cette apparente confusion et cette quasi injure de notre président à l’endroit d’une partie des Français ( pas celle du CICE ). Il a découvert cette semaine que Carlos Ghosn, celui avec qui il donnait des cours sur les droits et les devoirs des citoyens en visitant les usines Renault, était un exilé fiscal aux Pays-Bas. Enfin, il a découvert que désormais l’État va avoir plus de mal à protéger le toujours patron de Renault.

 Nous aurions pu ajouter à cet article les déclarations du ministre de l’Éducation qui songe à bannir du droit aux allocations familiales les ménages dont les enfants sont violents. Nous ne l’avons pas fait, dans ce cas le traitement décalé n’était plus possible devant cette avalanche de violence sociale qui montre que décidément, derrière l’hypocrisie de la « modernité » se cache le Moyen Âge*.

*Le bannissement a été utilisé au Moyen Âge, en Italie, pour les débiteurs insolvables. Il est également attesté dans plusieurs villes du nord de la France, comme Saint-Quentin et Valenciennes, et plus largement en Europe. Le bannissement politique a été utilisé pendant le régime militaire du Brésil (1964-1985) à l’encontre des dissidents politiques coupables d’actes violents.